★ Elle a son propre rythme: il est lent {Motricité libre #2} ★

Depuis que Misha est née, nous l’accompagnons au quotidien en « motricité libre », c’est-à-dire que nous la laissons faire les choses seules à son rythme. J’en avais déjà parlé dans un article, c’est quelque chose qui me tient vraiment à coeur puisque j’en ai même fait le sujet de mon mémoire d’Educatrice de Jeunes Enfants.
Nous n’avons donc jamais assis Misha tant qu’elle n’a pas su s’asseoir d’elle-même, nous ne l’avons jamais mise debout tant qu’elle n’a pas su s’y mettre et nous ne la faisons pas marcher. Nous préférons lui laisser découvrir par elle-même comment arriver à être dans ses positions, comment en sortir et tout ce qui ce joue avec son corps pour y arriver. Elle essaye donc, tatonne, n’y arrive pas puis y finit toujours par trouver la façon de faire ce qu’elle souhaite, plus ou moins rapidement cela dit. Une fois qu’elle y arrive, elle fait et refait sans cesse jusqu’à ce que son corps est assimilé les mouvements.

Ainsi, Misha a découvert, vers 11 mois et demi comment se mettre assise. Avant ses 11 mois, nous la posions exclusivement allongée sur le sol, jamais calée dans un coussin. Elle avait ainsi appris à ramper et était autonome pour aller chercher ses jeux, se mettre dans la position dans laquelle elle était le plus à l’aise. Puis au même moment quasiment elle s’est rendue compte qu’elle pouvait aussi se déplacer à 4 pattes et donc plus facilement et plus rapidement qu’en rampant.
Et ce n’est que vers 12 mois passé qu’elle a commencé à se redresser debout. Les débuts étaient hésitants, ses jambes n’avaient pas l’air d’avoir la force nécessaire pour tenir son corps. Et lors de nos deux semaines de vacances, elle a fait un énorme bon en avant d’un point de vu psychomoteur! Elle s’est mise à sa balader sur la plage à 4 pattes, remontant même sur le tapis qui fait mal aux pieds de tout le monde (sauf à moi, j’aime bien marcher dessus), se mettant debout avec appui, arrivant à escalader le canapé et le tout petit tabouret. Une vingtaine de jours qui lui ont été drôlement bénéfique!

motricité libre

Bref, nous laissons vraiment Misha avancer à son rythme et maintenant qu’elle se met debout, nous ne la faisons pas marcher en lui donnant les mains. Elle marchera quand son corps sera prêt et assez musclé pour maintenir la position verticale, quand elle aura réussi à trouver seule ses appuis et surtout quand elle se sentira prête!

Misha va donc à son rythme et son rythme est… « lent »! Mais c’est SON rythme, celui qui lui convient et qui correspond à SON corps. Et nous tentons de le respecter au mieux. J’utilise volontairement le mot « lent » pour rassurer les parents qui trouvent leurs enfants « en retard », il se joue tellement de choses que l’on ne voit pas!

Je me souviens, lorsque je parlais de motricité libre à ma soeur il y a 6-7 ans, elle me répondait « mais les enfants, ils ne sont pas en retard en motricité libre? ». Personnellement, je ne pense pas qu’un enfant soit « en retard ». En retard sur quoi d’ailleurs? Elle est où la norme, la loi qui veut et qui dit qu’un enfant doit savoir s’asseoir à 6 mois et marcher à 12 mois? Et qu’est ce qui est le plus important: un enfant qui marche « vite et tôt » ou un enfant qui est à l’aise dans son corps? et qu’est ce que ça change qu’un enfant marche à 12 ou à 18 mois (question posée pour l’enfant, pas pour le parent qui se retrouve à toujours porter son enfant à 18 mois!)?

Depuis 2 mois, Misha a soufflé sa première bougie. Et du jour au lendemain, je ne l’ai pas vu venir mais lorsqu’on me demandait son âge j’avais aussitôt en retour  » Et elle marche? »! Parce que lorsque ton enfant a un an, il doit marcher! Tout le monde me demande toujours si elle marche quand je dis qu’elle a un an… Enfin, ça c’était y’a deux mois parce que maintenant, j’ai le droit à des « elle ne marche PAS ENCORE? »! Non pas encore! En général, je ressors le même truc (nul) de dire qu’à 18 ans, elle marchera comme tout le monde!

Voilà, Misha a 14 mois, et elle ne marche pas, c’est dit! Elle se met debout avec appui mais n’a même pas encore compris qu’elle pouvait se déplacer en se tenant aux objets! Elle a bien tout son temps ma bichette! Parce qu’en attendant, elle est autonome dans ses déplacements et dans ses jeux et elle est à l’aise dans son corps et dans ce qu’elle fait et entreprend et je trouve que c’est le principal!

Le titre de mon article est bien sûre une « provocation » pour répondre à touts ceux qui parlent de « retard », « d’enfants fainéants »…  Cet article aurait aussi pu s’appeler  » elle ne marche pas ENCORE??!! ». Et cet article a été écrit il y a deux semaines et la semaine dernière j’ai trouvé très marrant de lire celui de Mam’ Zelle A.

♥♥

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★ La crèche collective: le bon choix? ★

Après un an en tête à tête avec ma fille, il faut que je retourne chercher du travail. Mais pour cela il faut aussi trouver une solution pour que Misha passe de bonne journée. On a donc été amené à se poser la question du choix de garde. Crèche, assistante maternelle? La crèche collective le bon choix ?

Cela va faire un an, dans quelques jours que je passe mes journées auprès de ma fille. Nous avions fait le choix, avec Juju, que je reste les premiers mois auprès de Misha. Cela me paraissait très important pour elle, pour moi et pour nous. Je trouve qu’un enfant en bas-âge à plus sa place auprès de ses parents qu’en structure collective ou chez une ass’ mat’. Ce point de vue et ce choix était le notre et nous avons eu la chance et les moyens de pouvoir aller jusqu’au bout de nos envies. Je suis bien consciente et je respecte le fait que tout le monde n’a pas nécessairement envie de passer ses journées avec son enfant ,n’a pas les moyens de ne pas retourner travailler et ne voit tout simplement pas les choses comme nous.
J’ai apprécié cette année, j’ai pris beaucoup de plaisir à rester auprès de Misha, à pouvoir l’allaiter sans avoir à tirer mon lait et à pouvoir continuer mon allaitement au delà des 6 mois en exclusif. Tous les jours, j’ai pu l’observer grandir, évoluer, découvrir de nouvelles choses. Nous avons lu des livres, beaucoup, chanté des chansons (merci à mon métier d’EJE pour en connaitre autant), fait des balades, pris du temps avec la famille (Papy et Mamy principalement et Tata Salomé lors de nos pique-niques hebdomadaire à la fac) et parfois nous n’avons rien fait de particulier!
Cette année est passée drôlement vite et nous pensions aussi à « l’après ». Il nous fallait penser et trouver un mode de garde qui nous convienne à tous les trois.

Il n’y a pas énormément de possibilité, j’en vois principalement 3: le cercle familial, les assistantes maternelles ou les structures collectives.
* Le cercle familial: ce n’était pas possible pour nous. Mais de toute façon, je trouve que c’est une solution assez délicate au quotidien. Considère-t-on le grand-parent/la tante qui garde notre enfant comme le Papy, la Mamy ou la Tata ou comme quelqu’un qui garde. Je me pose cette question dans le sens des places et rôles de chacun. Une place de grand-parent est différente qu’une place de « nounou », les attentes et les positionnements ne sont pas les mêmes. Et puis à une assistante maternelle, qui est sous contrat et payée pour garder notre enfant, on peut lui faire part de nos requêtes, de nos demandes, de ce que l’on souhaite et vaguement « exiger » que cela soit respecté. Tandis qu’à la famille, on peut aussi leur faire part mais un grand-parent à aussi un rôle de Papy et de Mamy et donc un positionnement qui légitimement changer du notre.

Par exemple, les grands-parents qui ont des règles différentes parce que « on est son papy et sa mamy » est tout à fait normal je trouve, mais je doute qu’au quotidien on puisse vraiment apprécier ce genre de chose. Et puis à quel moment le papy et la mamy redeviennent-ils simplement grand-parent et non plus « la personne qui garde l’enfant »?! Bref, pour moi, cela me parait un compris délicat, compliqué et source de conflit.
Ce n’est vraiment pas une solution qui me conviendrait au quotidien!!!

* La « nounou », c’est à dire une assistante maternelle. Franchement, je vais planter le décor: je ne me voyais pas laisser Misha à UNE (ou un d’ailleurs) inconnue! Je pense qu’en étant professionnelle de la petite enfance, je suis bien plus exigeante dans mes attentes envers la personne qui va s’occuper de Misha. J’ai des valeurs que tout le monde ne partage pas (et ne connait pas), des envies un peu spécifique parfois. L’exemple le plus simple, le plus concret et au centre de l’éducation que nous apportons à Misha: la motricité libre. C’est vraiment le coeur de notre éducation, la base de son développement psychomoteur mais pas seulement. C’est pour simplifier, la laisser découvrir les choses par elle-même. Vous me direz « tout le monde fait ça » et bien je ne suis pas d’accord. Nous n’avons jamais assis Misha avant qu’elle ne sache le faire d’elle-même (il y a donc 10 jours!), nous ne la mettons jamais débout et nous ne la ferons pas marcher tant qu’elle ne sait pas le faire (et elle n’y partait pas prête du tout!). Même si je l’explique aux gens, je crois que c’est peu compris!

Alors des ass’ mat’ qui fonctionnent en motricité libre ça existe bien mais il faut les trouver les connaitre! Et puis, je n’avais pas envie que Misha se retrouve devant la télé toute la journée (ou au moins avec la télé en fond…) oui je sais, ce n’est pas partout mais là encore ce n’est qu’un exemple! Chez nous, nous ne regardons la télé que le soir (en gros à partir de 20h, donc Misha est couchée). Mais je pense que le fait de travailler auprès des enfants fait que j’ai une certaine façon de concevoir leur accompagnement au quotidien que l’on ne retrouve pas souvent chez les assistantes maternelles malheureusement. En même temps, je trouve qu’elles ont malheureusement une formation très limitée! Que veux-tu voir en 60h de formation, je trouve ça bien dommage! Mais bon c’est un autre débat.
Et j’avais aussi dit, enceinte, que j’étais prête à laisser Misha chez une ass’ mat’ si j’en connaissais une! Lorsque j’étais sur Tours, en stage dans un multi-accueil (accueil collectif et accueil familial), j’ai pu rencontrer différentes ass’ mat’ et il y en avait des supers à qui j’aurai laissé Misha sans aucun problème!! Mais voilà, sur Nantes, je ne connais personne.

* Et puis, il reste l’accueil collectif (autrement dit, les crèches, multi-accueil et les halte-garderie). Une structure adaptée (normalement) aux enfants, avec une équipe pluridisciplinaire et donc complémentaire qui travaille ensemble auprès des enfants. Ce travail d’équipe permet de réfléchir à plusieurs et donc de se remettre plus en question sur les pratiques, de pouvoir mettre en place des projets, d’avoir tout simplement un projet d’établissement, avec des lignes directives qui vont donner sens aux pratiques. C’est super beau écrit comme ça!!
Souvent les parents disent que la crèche socialise avant l’école. Ils n’ont pas tord mais en même temps, les enfants qui ne sont pas allés en crèche sont-ils réellement moins sociables (des enfants sauvages ?! 😉 ). Pour moi, les structures collectives ne sont pas un passage obligatoire et nécessaire avant l’entrée à l’école mais là aussi c’est un autre débat.
Voilà, la crèche est souvent perçue comme le lieu incontournable et le meilleur pour l’enfant. Mais je pense que les parents n’ont jamais passé une journée à la crèche.

La crèche pour les enfants, c’est passer une journée (souvent une dizaine d’heures), toujours entouré d’autres enfants et donc de bruit, beaucoup de bruit. Un « doux » mélange de discussion à base de « babababa », de cris (aussi bien de rire, que d’énervement et de fatigue), de pleurs, de bruits de jeux (que c’est drôle de faire grincer la dinette sur les vitres, de taper avec les jeux sur le toboggan…)… Un univers parfois explosant suivant les heures! Et être avec les copains c’est bien mais parfois c’est pesant pour eux aussi!
Et puis la collectivité, c’est bien beau mais ça demande aussi de la patience pour les enfants! Pas facile à 6 mois de devoir attendre son tour le midi, pas évident à 12 mois de voir les copains manger et d’être là à attendre qu’une professionnelle ait fini avec un enfant pour prendre son repas. Parce que quand ils sont petits, les enfants mangent individuellement et cela demande du temps! On a d’ailleurs parfois l’impression de passer notre temps à s’occuper des repas (facilement 2heures le midi puis arrive le gouter!).
En collectivité, on essaye aussi de respecter au mieux le sommeil des enfants mais que faire lorsqu’un enfant en réveille un (dans le meilleur des cas) autre? Bah, il dormira mieux à la prochaine sieste -ou pas-!!

Ce n’est pas un portrait très positif de la collectivité mais je trouve que lorsqu’on ne connait pas, on ne se rend pas toujours bien compte de tout ça! Non, je n’essaye pas de vous faire peur avec la collectivité, non je n’essaye de vous faire culpabiliser ou de vous faire fuir 😀 !! Il y a aussi de très beaux moments, des liens qui se tissent entre enfants, des activités et un environnement adaptés aux besoins des enfants…
Seulement je trouve que la collectivité n’est pas très adaptée pour les bébés. Lorsque ces derniers ne sont pas en capacité d’attendre seul (et de s’occuper un peu seul) et ne sont pas un minimum autonome (dans leurs déplacements entre autre), cela peut être plus difficile pour eux de passer une journée en collectivité.
En grandissant, les enfants arrivent à s’occuper seuls plus facilement lorsque les adultes ne sont pas directement disponible et le rythme que leur impose la collectivité est aussi plus approprié à leur âge.

Et Misha dans tout ça?! Nous avons donc fait le choix de demander une place en crèche pour elle et nous avons eu la chance d’en avoir une!! Parce qu’entre vouloir et l’avoir il y a aussi une grosse marge d’ailleurs!
Malgré tout ce que j’ai écrit sur les structures collectives, c’est ce que nous voulions pour Misha (cf mon passage sur les ass’mat’).
Misha est donc rentrée en crèche la semaine dernière. Elle a commencé son adaptation et passe petit à petit plus de temps à la crèche!!

Et toi, comment as-tu fait garder ton enfant?! ou comment envisages-tu de le faire garder?

la creche collective le bon choix

Bon, cet article a été écrit en juillet, depuis Misha s’est très bien intégrée à la crèche!

♥♥♥

★ Ma fille, je ne te ferai point marcher { Motricité libre #1} ★

Ma fille, Misha, si tu étais née quelques années plus tôt, je t’aurais accompagnée différemment. J’aurais été fière de t’asseoir très vite dans des coussins pour que tu puisses jouer. Puis je t’aurais fait marcher en te donner mes mains comme appuis. Et si ça se trouve, je t’aurais peut être même acheté un trotteur pour que tu puisses te déplacer seule. Tout ça, je l’aurais fait en pensait bien faire! Et puis, j’ai découvert la motricité libre.

Mais heureusement pour toi, il y a maintenant 5 ans, j’ai commencé ma formation d’EJE. Trois lettres qui pour les non professionnels de la petite enfance n’ont pas beaucoup de sens. EJE comme Educatrice de Jeunes Enfants. J’ai donc suivi cette formation qui me donnait tant envie depuis mes années collège. J’y ai découvert énormément de choses. J’ai pu faire des stages ( 5 je crois dont un de quasiment 9 mois!) dans différentes structures petite enfance. Des stages tous très différents les uns des autres, certains où je ne me suis pas sentie très bien et d’autres qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Lors d’un stage dans une chouette halte-garderie (celle où Raphaël a été et ou Aëlia va), j’ai pu observer une petite fille. Elle avait 10 mois et était allongée dans l’espace pour les plus petits. Elle s’est tournée sur le côté pour attraper un jouet puis est revenue sur le dos pour l’observer et le manipuler. En roulant et marchant à quatre pattes, elle a été chercher un jeu plus loin. Un peu plus tard, elle s’est assise pour regarder les plus grands dehors. Rien d’extraordinaire en soi, mais l’observation de cette petite fille m’a fait l’effet d’une danse. Elle était tellement à l’aise dans ces mouvements, capable de se déplacer et d’aller chercher ce qui l’intéressait seule… « Cette chose » m’a impressionnée, j’en ai parlé avec les professionnelles et « cette chose’ était ce qu’elles appelaient la motricité libre.
Elles m’ont expliquée que cette petite fille était en motricité libre à la crèche et aussi et surtout chez elle.

Oui, mais la motricité libre qu’est ce que c’est? Ca a été mis en évidence par E.Pikler (pédiatre hongroise) suite à des observations qu’elle a pu faire. L’enfant n’a pas besoin de l’intervention de l’adulte pour découvrir toutes les postures/étapes moteurs de son développement. C’est à dire qu’il est capable de découvrir seul les choses lorsqu’il est dans un environnement adapté. Elle a donc pris le parti de ne pas mettre les enfants dans des positions dans lesquelles ils n’arrivent pas à s’y mettre seule.

C’est donc lorsque j’ai fait cette découverte que ma façon d’accompagner les enfants a complètement changé. Et j’ai trouvé ça tellement bien et important dans le développement global des enfants que j’en ai fait le thème de mon mémoire d’EJE. Et aujourd’hui je suis maman et pour toi Misha, ma fille, je souhaite d’accompagner dans la vie dans la façon qui me semble le mieux pour toi.

J’ai déjà beaucoup de chance, ton Papa a aussi compris les bienfaits de t’accompagner en motricité libre et pour moi c’était très important d’être en accord et en cohérence dans cet accompagnement.

Depuis que tu es née, nous ne t’avons jamais assise, calée dans des coussins ou autre système tout simplement parce que tu ne sais pas encore t’asseoir toute seule. Ton corps, tes muscles et ton système nerveux n’ont pas encore la maturité nécessaire pour te maintenir assise. Avant de pouvoir y arriver, nous t’installons sur le dos sur ton tapis de jeu. Ainsi, tu découvres petit à petit tes mains, tes jambes, tes pieds puis les jeux qui t’entourent. Tu bouges ton corps tout en restant sur le dos, tes jambes vont se muscler petit à petit et ta musculature va se renforcer.
A force d’expérience et d’essais, tu as réussi à te retourner sur le dos. Et quel plaisir tu as pris d’y parvenir seule! Lorsque tu t’en es sentie capable, tu as pu te retourner. N’est-ce pas gratifiant d’y parvenir seule? Tu as acquis la confiance en toi nécessaire pour y arriver. Y’a un petit bémol normal dans ton développement. Nous sommes obligés d’intervenir pour te remettre de temps en temps sur le dos. Tu n’as pas encore découvert comme y retourner et tu fatigues parfois lorsque tu dois maintenir ta tête lorsque tu es sur le ventre. Mais nous sommes là, nous t’accompagnons par la parole et les gestes pour te montrer comment repasser sur le dos.

Si l’on t’avait calé dans des coussins, tout ton corps se raidirait pour essayer de maintenir cette position. Ton buste se contracterait et tu serais concentré pour ne pas tomber. Et si par malheur tu n’y arriverais pas, tu tomberais d’un coup en arrière ou sur tes pieds. Et alors? Alors, cela pourrait te faire peur et te donner un sentiment d’insécurité et d’inconfort. Et une fois tombée, tu aurais besoin de quelqu’un pour te relever et te recaler.
Peut être qu’au bout d’un moment tu arriverais à « tenir » assise mais tu y serais bien coincée aussi. Quand le jeu tombera de ta main, tu ne seras pas capable d’aller le chercher. Quand tu voudras changer de position, tu ne pourras pas le faire, tu seras obligée de pleurer et d’appeler quelqu’un pour t’y sortir, te mettant dans une position de dépendance à l’adulte.
Tu n’iras jamais dans un trotteur ou autre système dans ce genre. Déjà parce que si l’enfant ne marche pas, c’est qu’il n’en est pas capable, sa musculature n’y est pas prête. Mais aussi parce que ça te donnerait une image faussée de ton corps. Marcher avec un périmètre tout autour de toi ne va pas t’aider à construire l’image de ton corps. C’est comme si on mettait à un adulte une paire de chaussure bien plus grande que ces pieds. Cela changerait toute l’image qu’il a de son corps, il se prendrait régulièrement les pieds partout (cela m’arrive quand j’ai des chaussures qui ont une forme différente, j’ai tendance à me prendre les pieds partout avant d’arriver à me représenter mon corps différemment . Un petit enfant n’a pas encore acquis tout son schéma corporel et le trotteur le apporte des informations erronées pouvant ensuite le mettre en danger.

J’aime te laisser le temps de découvrir chaque posture à ton rythme. En effet, tu as 7 mois et tu ne tiens pas assise seule (en fait je n’en sais rien puisque je n’ai jamais essayé), tu es peut être « en retard » pour certains mais tu as confiance dans ce que tu fais. Je préféré te laisser faire quand tu en seras capable et que tu en auras envie, ça ne sera que bénéfique pour toi!

Petit à petit, tu vas trouver comment ramper, en commençant surement à reculer. Lorsque tes appuis seront plus stables, tu pourras te porter et t’essayer aux quatre pattes. Puis tu découvriras comment t’asseoir mais aussi comment sortir de cette position. Puis viendra le passage à la station verticale. Tu apprendras à te relever en t’aidant des meubles. Et quand toi, et seulement toi, te sentiras prête et que tu auras trouvé tous tes appuis nécessaires, tu pourras marcher.
Toutes ces étapes se feront petit à petit mais surtout à ton rythme à toi!! Lorsque tes expériences te donneront assez confiance en toi, tu les maîtriseras  Tu vas ainsi acquérir une confiance en toi et en tes compétences. Tu n’auras pas besoin de l’adulte pour marcher. Mais je serais toujours là pour toi, en te proposant des situations t’offrant un contexte adapté à tes compétences, avec un regard bienveillant et des paroles qui t’encourageront.

Le résultat sera le même au final, tu marcheras un jour, comme « tout le monde ». Mais je préfére te laisser prendre ton temps en te donnant ainsi la possibilité, dès ton plus jeune âge, d’être active dans ta vie, dans ce que tu entreprends. J’ai envie de te laisser cette chance, j’ai envie de te montrer que j’ai confiance en toi, de te montrer que tu es capable de faire les choses par toi-même, de te montrer que tu n’as pas nécessairement besoin de l’adulte, de te montrer que tu peux être autonome et moteur dans ta vie, de te pousser à trouver toi même les solutions lorsque tu te sens bloquée, de te montrer que tu as déjà beaucoup de compétences, te permettre de mieux connaitre ton corps et tes limites. Et tout cela aujourd’hui mais aussi et surtout dans toute ta vie, dans tout ce que tu entreprendras.

Misha, ma fille, tu n’as peut être que 7 mois mais tu es capable de beaucoup de choses. Je crois en toi et en ce que tu entreprends. J’espère pouvoir te permettre de prendre confiance en toi. C’est quelque chose de vraiment important dans nos vies (et je sais de quoi je parle, j’en manque drôlement).

Misha en janvier qui apprenait à se retourner
motricité libre retournement enfant

Et vous qui me lisez (et qui avez eu le courage de lire tout jusqu’ici -merci-), j’avais envie de vous parler la motricité libre parce que je trouve que c’est quelque chose qui est tellement important et adapté dans l’accompagnement de nos petits bouts. Je regrette que ce ne soit pas plus connu. Vous l’aurez compris (ou pas), mais c’est vraiment quelque chose qui me tient à coeur. C’est ce me parait le plus adapté pour les enfants, c’était d’ailleurs le thème de mon mémoire d’EJE.
Enfin, c’est mon avis personnel (enfin, partagé par d’autres professionnelles/parents) et basé principalement sur les travaux d’E. Pikler.

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille un livre très bien. Facile à lire et très abordable pour tous les parents. Il n’est pas du tout théorique (il n’utilise même pas le terme de motricité libre, je trouve ça bien, ça fait moins « professionnel »/ »barbare » et  moins « peur » quand on ne connait pas) et est fait de photos et dessins. Il reprend tout le développement d’un petit enfant. C’est l’enfant qui explique ce qu’il ressent et où il en est dans son développement, comment il découvre la position assise… En structure petite enfance, on l’utilise parfois pour parler de motricité libre aux parents et on leur prête. Je le recommande vraiment (et encore merci Copine pour cette découverte). C’est  » De la naissance aux premiers pas » de Michèle Forestier.
 Il y a aussi cette vidéo qui donne quelques éléments
[vimeo http://vimeo.com/9490665]
Si tu as des questions, un avis, des remarques complémentaires ou en désaccord, n’hésite pas à laisser un commentaire, ça permettra de continuer à en parler!
EDIT: quelques mois plus tard, j’ai écris un nouvel article sur la marche « quoi? elle ne marche pas encore à un an?!!! » 😉
N’hésitez pas à me retrouver sur facebook.
♥♥♥

★ Vous me cherchez? je suis à la crèche! ★

★ Certains/nes m’ont envoyé des petits messages ★
★ Certains/nes m’ont demandé si j’allais bien ★
★ Certains/nes m’ont demandé si j’avais des problèmes de connexion ★
★ Alors merci à vous d’être venus prendre des mes nouvelles ★
★ Oui je vais bien, non je n’ai pas de problème de connexion mais 
★ J’ai un travail ★

Donc tout va bien, rien de grave! Lundi dernier, j’ai été appelé le midi suite à l’entretien passé la semaine précédente. Et voilà, je commençais à travailler l’après-midi même dans une nouvelle crèche. Une crèche qui me plait bien, un projet d’établissement autour du respect de l’enfant, de son rythme de sommeil, de développement… Bon, pour ceux qui connaissent les structures petite enfance, vous me direz, les projets sont souvent les mêmes sur ces grands axes! Je suis bien d’accord! Mais je trouve qu’entre ce qui est dit et la pratique il y a parfois de la marge! Et bien, cette crèche me parait assez proche de son projet et j’apprécie vraiment les pratiques ( elle me fait penser à la crèche où j’avais effectué mon stage à Tours!), je suis donc ravie! Je suis sur le groupe des petits (des petits loulous dès 2 mois et demi), un petit groupe très sympa où la motricité libre règne! Les enfants ne sont pas mis dans des positions qu’ils n’ont pas encore découverts par eux-mêmes! Du coup, les enfants découvrent leur corps à leur rythme, les plus grands marchent, quelques uns sont à 4 pattes, plusieurs rampent, commencent à se mettre debout et à s’asseoir d’eux-mêmes et certains en sont au stade d’apprendre à se retourner. Les observer se déplacer dans l’espace est vraiment super!! Au milieu de la semaine je me disais « c’est vraiment agréable d’avoir un travail dans lequel on est bien, de pouvoir faire ce que l’on aime (bon, il me manque mon diplôme d’EJE pour être engagée en tant que telle!). Pourvu que ça dure!

Je ne sais pas jusqu’à quand je vais remplacer la personne… D’après la directrice, « ça risque de durer », perso, je suis prête à « prendre ce risque »! Normalement, je vais avoir un contrat de 28h, mais pour cette première semaine, j’en ai fait 39, avec des journées de 10h (avec trente minutes de pause quand même pour manger!). Le rythme change!! En étant auprès des petits, nous passons parfois deux heures pour donner à manger à tout le monde. Prendre bien le temps avec chaque enfant, beaucoup mangent encore en individuel. Les plus grands (ceux qui savent s’asseoir seuls sur les chaises, qui ont leurs pieds qui touchent le sol et qui commencent un peu à manger seuls) mangent à table ensemble.

Tout ça pour dire que c’est un rythme bien différent de celui de chomeuse que j’avais avant! Et j’en viens donc au fait que j’ai moins de temps pour venir sur mon blog! Il est plus dur de gérer quotidiennement, il faut que je m’organise différement! Je vais tacher de préparer des messages le week-end pour la semaine!

En plus, cette première semaine a été un peu dure puisque j’avais une sacré angine, avec pour résultat une voix aussi « forte et claire » que mon père, une impression d’avaler des clous à chaque déglution, une toux dès que je me couche, dès fin de journée où je ne pouvais QUE chuchotter, ma voix cassée ayant complètement disparue et tout cela se finit par un rhume (mais bien moins pénible que l’angine, je l’avoue).

Ce week-end était placé sous le signe du repos, pas de grande sortie, pas de famille, ni d’amis mais du repos, beaucoup de repos et de la détente (principalement dans la cuisine). Je vous prépare donc plusieurs messages de mes tentatives culinaires, de mes essais de tartes et autres mets… à suivre donc!

Me voilà donc reposée avec juste un rhume, prête à affronter une nouvelle semaine auprès de petits enrhumés, qui enchainent les selles molles et qui commencent à avoir de la fièvre! Quoi, ça ne vous tente pas? et bien moi oui!!

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★ Au secours, je ne sais pas comment m'habiller ★

★ Tous les matins c’est la même galère!! ★
★ Je ne sais pas comment m’habiller ★

Première question quand je me réveille: Qu’est ce que je vais bien pouvoir me mettre!!??? Je n’ai jamais été très « mode », ni intéressée par ce qu’il se faisait ni parce qu’il faut « à tout prix avoir ». Je suis plutôt du genre à acheter ce que j’aime, dans des couleurs que j’aime (turquoise ou plus soft noir), des choses simples et confortables (autant dire que je suis pas top sexy!).

Mais j’ai toujours du mal à décider comment je vais m’habiller! C’est n’est pas vraiment nouveau!
★ Déjà, j’ai un problème, je n’aime pas avoir froid! Alors ma question est « combien d’épaisseur je dois mettre? », « je prends un pull ou pas besoin? », « avec ou sans ma veste? », « veste ou manteau? », « avec ou sans foulard/snood? ». Bon, au final, je mets quasiment toujours un snood ( je ne supporte pas les petits courants d’air dans mon cou) et me trouve des vêtements comme je peux. Lorsque je faisais du babysitting, j’avais le même problème avec les enfants que je gardais! Combien d’épaisseurs je devais leur prévoir? Il m’est arrivé de couvrir trop un petit loulou et d’avoir une remarque de la maitresse en me disant « oh lala, il est trop couvert ce matin » -« ah bon? »!! Comment je ferais plus tard avec nos enfants?…
★ Une autre difficultée à prendre en compte, j’ai « légérement » grossi… C’est-à-dire que je suis et que je me sens boudinée dans mes habits! Donc mettre des vêtements où l’on ne se sent pas bien dedans, ça n’aide pas!! Alors en ce moment, j’essaie de mettre mes vêtements les plus larges… je me camoufle ou tout du moins j’essaie!

Et on arrive à ma grand question de hier soir! « Mais Chéééééééri, qu’est ce que je vais bien pouvoir me mettreeeeeeeeeeeee? ». Hier en fin d’après-midi, j’ai eu un coup de fil! Un coup de téléphone comme je l’attendais depuis longtemps! Un appel pour un entretien! Demain, j’ai rendez-vous pour rencontrer une directrice pour effectuer un remplacement dans une crèche. J’espère que ça va bien se passer, qu’ils voudront bien de moi et que leurs pratiques s’approchent un peu des miennes… A suivre donc! mais en attendant, « comment je dois m’habiller demain? ». Bon, récapitulons: c’est pour un entretien, pas pour un CDI, mais juste un remplacement un peu en urgence donc je ne vais rencontrer que la directrice! Je pense que je si je mets mon »costume » (pantalon noir et blazer assorti) ça va faire tout much! Alors, je pense garder mon pantalon qui fait bien plus classe que mes jeans, et ensuite une chemise! Euh… ma chemise turquoise! Pas très discret, mais c’est celle qui me va le mieux actuellement! J’y rajoute mes bottines… d’ailleurs, j’ai « surpris » plusieurs personnes avec mes chaussures à talons! Et oui, je ne mets pas que des tongs et baskets!

Me voilà donc rassurée, j’ai trouvé ma tenue pour demain, j’ai eu l’accord de Juju et grâce aux mms, c’est aussi avec le consensus de deux de mes soeurs! Donc Merci à mon Chéri de m’avoir supporté avec mes « qu’est ce que je vais mettre? » et ensuite avec mes « mais non, ça ça ne me va pas! », merci de ta patience et merci à Sam et Elise de m’avoir confirmé que ma tenue « allée »!!

Maintenant que j’ai ma tenue, il va falloir que j’assure, de montrer que je peux être ultracompétente, une CAP « surqualifée » qui peut être très vite opérationnelle et surtout à l’écoute des enfants… Bon, on verra bien demain, je viendrais vous donner des nouvelles!

Et chez vous, c’est plutôt mode ou « dépatouille vestimentaire? »

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[Ce message a été écrit hier soir]

★ Entre "collègues" ★

★ Se retrouver le temps d’un week-end entre « collègues EJE » ★
★ Pour la plupart, nous nous sommes rencontrées il y a 3 ans ★
★ Lors de nos études d’Educatrice de Jeunes enfants, nous avons tissé des liens ★
★ Chacune venant de plus ou moins loin (Quimper, Vannes, Rennes, La Roche sur Yon ★
★ Passer du temps ensemble, papoter, jouer, se balader… ★

Toutes réunies autour d’une tartiflette

Avec en dessert, un royal au chocolat préparé par les filles elles-mêmes!
Spécialement préparé suite à la demande d’Elodie!

Après une soirée jeux, bataille d’oreillers!

Après une bonne nuit, partir à l’aventure se balader à Pornic, sous un soleil -un poin caché-.
Un beau temps pour ce dernier week-end d’octobre!

Se poser face à la mer

S’approcher de la mer

Regarder les vagues venir échouer sur les rochers

Prendre des photos pour laisser une trace de ces moments

Et rentrer doucement chez soi jusqu’au prochain « regroupement »

Merci à vous les filles d’être venues chez moi 
Rendez-vous sur Hellocoton !

★ Est-ce-que je m’ennuie?★

Cette question on me la pose régulièrement depuis que je suis en recherche d’emplois. Et bien je vais vous répondre à tous: franchement NON, je ne m’ennuie pas. Mes journées sont mêmes trop courtes!

J’écris encore et encore des lettres de motivations, envoie des candidatures spontanée là où les bus et trams peuvent m’amener! D’ailleurs, entre le mois de juillet et aujourd’hui, je mets moins de temps pour les écrire! De 20 minutes je suis passées à, à peine plus de 10 minutes! Ce qui fait qu’en une heure je suis capable d’en écrire 5 alors qu’avant j’en faisais 3!! Quel gain de temps…

Je couds aussi un peu, beaucoup suivant les jours! L’inspiration j’en ai pas mal et des petits à gâter aussi! Je commence même à réfléchir à Noël. Des petits cadeaux, couvertures, chaussons, pochettes, bavoirs… C’est là que le temps est trop court!

Je cuisine aussi un peu! Surtout que j’ai reçu, il y a quelques semaines un chic cadeau! Le facteur est venu sonner chez nous, j’ai descendu nos 3 étages -pourquoi la poste ne se donne jamais la peine de les monter eux?- et une jolie enveloppe m’attendait. C’est Catherine -ma tante- qui m’a offert ce superbe livre: LE livre de cuisine KtichenAid! De jolies photos, des recettes classiques et d’autres plus originales… de quoi utiliser encore au mieux mon KitchenAid. Alors, je profite de ce message pour te remercier à nouveau Catherine -je suppose que tu passes par ici de temps en temps encore-.

Et puis habiter un appart de 76m², ça donne plus d’entretien que nos anciens 50m²! J’ai jamais été une fée du logis, mais j’aime bien quand notre appart’ est un minimum propre!! Là où je prends sur moi, ceux sont les parties communes!! A priori, la personne qui est payée pour faire l’entretien vient une fois tous les un mois et demi! Et vous allez rire, hier le monsieur est venu avec « son balais et son ramasse bourrier », il a passé le balais et hop, il est reparti! Autant dire que rien n’a changé, la cage d’escalier est toujours cracra, avec des taches de « quelque chose de crade qui a coulé »! Bon, j’aspire déjà notre pallier, je crois que je vais bientôt passer la serpillière dans les 4 étages! Mais bon, je n’en suis pas encore arrivée là (notre pallier est propre)!!
Je « jardine », c’est à dire que j’arrose mon passiflore (celui qui vient de Tours). Il pousse, pousse  et pousse très bien! J’ai installé ses branches jusqu’à notre deuxième fenêtre! Il nous en reste encore une, mais il va devoir bien pousser!

Et, non je ne l’oublie pas, il y a mon mémoire, à retravailler! Mais j’avoue ça fait partie des choses que je traîne à faire! Pas vraiment envie, ni le courage! J’attendais de recevoir les commentaires sur mon mémoire, et ça y est! En gros, j’ai fait du hors-sujet et ils n’ont pas assez senti mon positionnement! Dire que je pensais soit l’avoir fait pas assez complet -ça c’est juste-, soit trop engagé -et non, on me reproche de ne pas assez me positionner! J’ai hâte d’avoir mon premier rendez-vous avec mon nouveau maître de stage pour mieux comprendre tout ça!

Alors non, je ne m’ennuie pas, loin de là! Mais si une structure pouvait m’appeler, ça me ferait drôlement plaisir…

★★★

Du rêve à la réalité…

Depuis que je suis petite je me projette dans « mon futur idéal ». Petite, je m’imaginais avec mon Prince Charmant, beau et intelligent (comme le chante si bien Thérèse) avec un travail auprès des bébés. Nous avions une chic maison avec nos enfants. Bon, j’avoue, j’ai aussi eu mon époque, un peu plus jeune où « quand je serais grande, j’aurai une moto avec un side-car, un petit garçon blond (que j’imaginais avec un bandana rouge autour du cou) et un singe (version « deuxième enfant ») ». La moto… je n’aime pas spécialement et je ne sais pas d’où m’était venue cette idée saugrenue. Le petit garçon représentait, je pense, le petit frère que j’ai toujours voulu avoir. Depuis, je n’ai plus de préférence pour un petit garçon ou une petite fille. Un petit détour par le singe : j’ai toujours aimé les singes (et les chats), et je voulais vraiment avoir un petit singe éduqué comme un humain. J’ai un peu oublié cette idée de singe (mais bon si on m’en propose un…  non je rigole !).

Et j’ai un peu grandit, je rêvais toujours du Prince Charmant, celui avec qui j’échangerai mon premier baiser et avec qui je partagerai le reste de ma vie et avec qui nous aurions nos enfants, rapidement… L’idée du métier s’était bien affinée, de puéricultrice (ah bon, faut être infirmière… non, vraiment pas pour moi) je suis passée à éducatrice de jeunes enfants. C’est CE METIER que je veux faire ! Après le bac, j’ai donc commencé à tenter les concours d’EJE, mais pas facile ce concours (comme tous les concours d’ailleurs). Je l’ai passé, repassé, préparé avec le CNED, repassé… tout en allant jusqu’à mon Master 1 de psychologie et passant un CAP Petite Enfance. J’ai fini par avoir ce concours qui m’a permis de rentrer à l’école d’EJE.

Mon Prince Charmant, je l’ai rencontré en seconde, nous avions 16 ans… C’est bien avec mon Prince Charmant que j’ai échangé mon premier baiser et avec qui j’ai eu envie de fonder une famille. Cinq années se sont passées avant d’entrée dans l’école. La psycho m’intéressait vraiment, surtout la psychologie du développement et la psychologie sociale. Je pense que mon plaisir à observer les gens a vraiment été nourri par ces études. C’est aussi à la fac que j’ai rencontré Copine, ma Super Gentille Copine de Fac avec qui je suis très proche. Je ne pensais pas vraiment, mais à la fac on peut faire de vraies rencontres, créer de vraies amitiés.

Et donc mon entrée à l’école est enfin arrivée. Trois années alternées de stages tous intéressants de manières différentes, qui m’ont tous apporté quelque chose dans ma façon de penser l’accueil et l’accompagnement du jeune enfant et de sa famille. Car être éducateur de jeunes enfants, ce n’est pas comme beaucoup de personnes le perçoivent « être assis par terre toute la journée et jouer avec les enfants ». C’est un véritable métier qui demande du travail en amont de l’accueil des enfants. Parce qu’en crèche, halte-garderie, multi-accueil… l’accueil est pensé et réfléchi pour accompagner au mieux les enfants et leurs familles. Les actes de vie ne sont pas non plus faits sans être réfléchis, les changes, les moments de repas et sieste sont des temps où les enfants ont autant à découvrir et à nous apporter. Le travail d’équipe est vraiment intéressant dans toute cette réflexion. C’est vraiment un métier que j’aime.

Seulement la vie ne se déroule pas toujours comme on le souhaiterait. Les résultats du diplôme sont arrivés jeudi. Je n’ai pas eu mon diplôme. J’ai validé 3 domaines de compétences sur 4. J’ai eu l’impression que tout s’écroulait, j’étais vraiment déçue. Tout me parait si fragile. Je me rends compte que tout ce que j’avais pu imaginer, espérer ou rêver était à nouveau remis en question. Ce mémoire qui m’a donné tant de stress, de travail et de réflexion était au final « pas terrible  pas du tout », mon oral qui n’a pas été facile face à cette formatrice qui paraissait si peu convaincue de la motricité libre et de ce que je lui énonçais et cette professionnelle qui ne disait rien ou poser des questions « à côté du sujet » ne m’ont pas permis d’obtenir mon DE.

Mais que vais-je faire ? Tout ce que l’on souhaitait, Prince Charmant et moi-même, est encore repoussé. Cette envie d’en finir avec les études est aussi reportée. Le diplôme d’EJE n’est pas pour moi cette année. C’est dur, je suis vraiment déçue et fatiguée. Le moral chute considérablement et c’est dur de remonter.

Heureusement que je suis soutenue par mon Prince Charmant, mes sœurs, ma famille, Copine et mes « collègues EJE ». Une fois le résultat tombé, pas facile d’arriver à se projeter à nouveau. Puiser au fond de soir pour trouver la force de se relever de cet échec. J’ai reçu beaucoup de messages de soutiens, d’encouragements mais dans ces moments-là, à part me faire pleurer plus, ils n’ont pas beaucoup d’effets. Et doucement, on essaye de relativiser, de ne pas voir que du noir. Mais cela demande un peu de temps et déjà que la confiance que je pouvais avoir en moi était assez limitée, ça n’aide pas du tout. Et après plusieurs jours, les petits messages reçus commencent à faire plaisir, je sens que j’ai de vraies amies sur qui je vais pouvoir m’appuyer (pas de chances les filles, ou plutôt, il ne fallait pas s’engager ;-), un Prince Charmant présent et attentif et la famille aussi. Alors merci à vous d’avoir été là pour moi.

Me voici donc à trois quart EJE, je vais maintenant chercher un travail dans la petite enfance (nantais avec des pistes, je suis preneuse) avec mon CAP Petite Enfance et surtout mes connaissances d’EJE. Et je suis repartie pour refaire un mémoire ou le retravailler, je ne sais pas trop encore…

La vie n’est donc pas toujours rose, des projets se retrouvent repoussés, des objectifs parfois pas atteints et donc décevants mais les personnes qui ont de l’importance à nos yeux sont toujours présents… j’aurais sûrement encore besoin de vous !!

* Créer des liens *

Non, je ne vais pas vous parler de socialisation, ni de lien d’attachement, ni…

Mais des trois années passées à retourner sur les bancs de l’école pour y découvrir de nouvelles choses, approfondir mes connaissances, travailler, travailler et encore travailler!! il y a eu des périodes très difficiles (je suis encore un peu dedans d’ailleurs) et des moments supers avec une pensée particulière pour les « semaines de la créativité« .

Mais c’est trois années ont aussi été ponctué par la rencontre de personnes: des « collègues EJE ». Des filles avec qui j’ai pu travailler (je l’écris tout de suite avant de l’oublier), rigoler, faire des jeux le midi, des soirées, et créer de vraies amitiés…

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Nous avons trinqué autour d’un verre au hangar à bananes. Nous nous sommes projetés « où serons-nous dans 10 ans? Que ferons-nous dans 10 ans? », un grand moment de rires, d’incertitudes avec une pointe de nostalgie. Nos routes se séparent un peu, chacune retournant dans « son pays d’origine » auprès de sa famille, de ses amis et des amours…

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Pour finir cette dernière journée de formation (et plus spécialement d’examens), nous avons programmé une journée « retrouvaille » à Vannes. Et pour garder un souvenir de ces trois années, quelques photos au pied de la grue au hargar à bananes.

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Nous voilà presque au complet… il ne manquait plus que Lucile…2011-06-25 soirée eje5

Merci mes « collègues EJE »

* Sauver des vies, un devoir pour tous! *

Je suis officiellement titulaire du PSC1(Prévention et Secours Civique niveau 1). Pour passer le diplôme d’EJE, nous devons avoir le PSC1. Mardi et mercredi, j’ai donc passé deux journées au centre de formation de la croix rouge à Rezé. Avec mes « collègues EJE », nous avons passé nos deux derniers jours de formation ensemble autour de magnifique mannequin! Je sais donc intervenir lorsqu’une personne s’étouffe, fait un malaise, est inconsciente, ne respire plus et utiliser un défibrillateur…. Je peux tout simplement et naturellement sauver des vies!! Plus sérieusement, avec beaucoup d’humour nous avons appris tout ces gestes importants à connaître. J’appréhendais pas mal la formation comme je suis assez chochotte sensible. Mais tout c’est très bien passé. On a beaucoup beaucoup ri! Je pense que le formateur a une vision des EJE très limitée maintenant!

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Qu’est ce que les pompiers ont de plus que vous? le camion rouge! Qu’est ce qui déclenche la sirène (en cas d’alerte)? la panique (non, la réponse était le préfet, mais la question n’était pas très claire en fait!). Quel est le risque avec cette voiture accidentée? une explosion (ah non? ce n’est que dans les films les explosions de voiture!!?? Juste un départ de feu!?). A quoi vous pensez en voyant ce monsieur (un papy dans son lit avec une main sur son coeur)? il fait une déclaration d’amour à sa femme!… je vous en passe pleins d’autres tel que la tête de l’adulte qui pèse 15 kg… Nous avons exaspéré le formateur et surtout beaucoup amusé (il a avoué préféré être avec notre groupe, beaucoup plus drôle que l’autre!).

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Pendant ces deux jours, il nous est donc arrivé les pires scénarios! Mélina a été victime d’un AVC mais rassurez-vous, Elodie a eu les « bons gestes » pour la sauver, Aurélie est tombée de sa chaise en voulant toucher aux néons, Charlotte s’est brûlée, nous avons eu plusieurs arrêts cardiaques, des viscères qui sortaient de l’estomac, des pertes de connaissance suite à un feu, des arrêts cardiaques, des étouffements d’enfants et de nourrisson… Je me suis retrouvée face à un petit garçon qui avait bu de l’eau écarlate et aussi face à une « ivrogne » qui s’était enfoncée un verre en plastique dans le bras!! Mais nous avons toujours fait face! Nous sommes de futures bonnes professionnelles, cela va de soit!

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L’humour (ou la connerie, arrive un moment où je ne sais plus exactement où l’on se situait) nous a permis de passer nos deux derniers jours dans la bonne humeur! Merci à vous toutes, « collègues EJE »!

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Et vous, vous êtes prêts à sauver des vies?