La motricité libre, ce n’est pas qu’une question de motricité!

En ce moment, ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux (sur instagram et facebook) savent que je parle de motricité libre. Deux mots associés qui souvent ne parlent pas aux personnes, voire même font peur avec cette notion de libre et des représentations qu’elle peut apporter (danger, enfant roi…).

Et oui, la motricité libre et moi avons une grande relation (le truc qui veut rien dire)! C’est presque devenue une passion lorsque je l’ai découvert à la simple vue d’une petite fille. Je ne vais pas tout reprendre, mais j’en avais beaucoup parlé ici et ici.

En quelques mots, la motricité libre c’est quoi? Ca consiste simplement et naturellement à laisser faire l’enfant. C’est-à-dire qu’on ne positionne pas l’enfant dans une position dans laquelle il ne sait pas se mettre seul et de lui-même. On ne va donc pas mettre un enfant sur le ventre tant qu’il ne sait pas le faire, on ne va pas l’asseoir tant qu’il ne saura pas s’y mettre seul, ni le mettre debout ni le faire marcher en lui tenant les mains.

Je vous conseille vivement le livre de Michèle Forestier « De la naissance aux premiers pas », un livre très agréable à lire puisque ce sont des illustrations. C’est vraiment un ouvrage facile d’accès et complet sur la motricité libre. Je le conseille toujours aux parents lorsque je travaille en crèche.

Première fois que Manolo se mettait debout (photos prises sur le vif avec mon portable!). Sur son visage, on peut lire de la concentration (il avait les petits sons qui allaient avec!), et à la fin, je ne l’ai pas mais il avait un sourire énorme! Et si on analyse la phot, on voit derrière sa Mamy qui petit à petit, surprise aussi, approche ses mains… mais le laisse faire 😉
motricité libre avantage principe loczy pikler

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La motricité libre au quotidien ça donne quoi?

Misha et Manolo sont accompagnés au quotidien en motricité libre. Et en ce moment sur instagram, je poste souvent de petites vidéos de Manolo qui se déplace. Et certaines personnes se posent des questions et me posent des questions sur la motricité libre. De même que lorsque l’on sort, les personnes nous font souvent des remarques sur le fait que Manolo est très à l’aise dans son corps. Une maman m’a même dit « vous le posez toujours allongé j’ai l’impression?! »… l’occasion de répondre à sa question en parlant de motricité libre.

Mais la motricité libre qu’est ce que c’est?
Un terme un peu compliqué pour au final définir une façon simple, naturelle et respectueuse pour accompagner son bébé/enfant au quotidien. C’est tout simplement le fait de laisser son enfant découvrir son corps par lui-même.
Naturellement l’enfant est capable d’apprendre à marcher seul, à se retourner seul, s’asseoir seul… Je trouve que c’est bien de le rappeler parce que j’ai l’impression qu’on l’oublie un peu trop parfois! En fait, si on laisse à l’enfant la possibilité de découvrir son corps à son rythme, il va pouvoir développer toutes ses capacités et compétences et ainsi découvrir tout ce que son corps lui permet de faire (se retourner, s’asseoir, se déplacer, marcher et pleins d’autres choses encore).

motricité libre

Et alors, qu’est ce qu’on doit faire et qu’est ce qu’on ne doit pas faire?
Pour résumer, on pose le bébé allongé sur le dos sur un tapis. Et c’est lui qui va apprendre, découvrir et se mettre dans les différentes positions, tout au long de son développement. Il se mettra sur le dos, assis, à ramper, à quatre pattes, debout puis marchera quand il sera prêt et qu’il le fera lui. Donc ce que l’on ne fait pas: mettre l’enfant dans une position dont il ne sait pas se mettre seul.

Pour accompagner l’enfant en motricité libre on a besoin de quoi?
De pas grand chose en fait: simplement un tapis pour poser l’enfant allongé! Puisque pour le laisser découvrir les choses par lui-même, il suffit de le poser dans la position qu’il connait et maitrise: allongé sur le dos.
Pas besoin de coussins ou cales spécifiques pour tenir l’enfant assis, ni de transat qui vont l’empêcher de découvrir les choses par lui-même.

Et au quotidien, comment ça se passe pour les temps d’éveils?
Dès tout bébé, quand l’enfant est dans une phase d’éveil calme, on l’installe simplement sur le tapis, allongé sur le dos. Au début, le bébé va découvrir son corps (ses mains, les faire bouger, se les attraper, ses pieds, ses jambes) puis découvrir ce qu’il l’entoure.
Parfois on a l’impression qu’il ne se passe rien, que l’enfant s’embête ou ne fait rien mais il se passe déjà plein de choses dans sa tête et dans son corps qui vont lui être utile dans ses apprentissages et découvertes. Il se muscle et découvre tout ce que son corps lui permet de faire. Plus tard, après avoir basculé son corps sur le côté il va réussir à se retourner sur le ventre. Parfois, dans un premier temps, une fois qu’il est sur le ventre, il n’arrive pas à repasser sur le dos, s’énerve et fatigue. Dans ce cas, l’adulte peut l’aider et l’accompagner pour re-rouler sur le dos, position qu’il maitrise bien.
Puis d’étapes en étapes et quand son corps sera prêt, qu’il en aura envie et qu’il en sera capable, l’enfant va pouvoir ramper, s’asseoir, marcher à quatre pattes, se mettre debout puis marcher. Tous les enfants en motricité libre ne passent pas par toutes ses étapes mais on peut très souvent les observer. Chaque étape lui permettant de découvrir de nouvelles capacités de son corps et sera utile plus tard.

Donc pas besoin d’asseoir son enfant, il y arrivera de lui même au fur et à mesure de ses expériences et quand son corps sera assez musclé pour se soutenir. Pas besoin de lui apprendre non plus à se tenir debout. S’il ne le fait pas c’est que son corps n’est pas encore prêt et qu’il n’a pas encore la musculature nécessaire pour soutenir son poids sans forcer. Et peut être tout simplement aussi parce que l’enfant n’en a pas envie, qu’il n’en ressent pas encore le besoin ou qu’il ne se sent pas prêt.
Mais il faut lui faire confiance, tous les enfants sont capables d’apprendre à s’asseoir/marcher d’eux-même!!! 🙂

Parfois, on pense qu’ils ne font rien comme ici mais il se passe déjà plein de chose! Il se muscle les jambes et le dos, il découvre ses pieds et donc son corps…
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Quels jeux l’enfant à besoin alors?
Des jeux simples! Je n’ai pas spécialement de jeux spécifiques à conseiller. Juste des petits jeux installés près de lui qui vont lui donner envie de se déplacer pour les attraper et de les manipuler pour les découvrir. Des jeux légers lorsque l’enfant est tout petit (il ne manquerait plus qu’il s’assomme!).
Après, si vous êtes intéressés, vous pouvez regarder du côté de la pédagogie Montessori qui propose des choses intéressantes.

Par contre, de mon point de vue (et parfois point de vue partager par le corps médical et autres professionnelles de la petite enfance), je trouve que certains jeux sont moins adaptés voire pas du tout adaptés! Par exemple, je n’aime pas les jeux musicaux électroniques et lumineux. Je trouve que les enfants sont dans une société où il y a déjà assez de stimulation partout autour d’eux, toute la journée, pour ne pas avoir à en rajouter.
Et je suis contre le trotteur qui certes n’a jamais tué personne (à vérifier d’ailleurs, avec les chutes dans les escaliers) mais qui va à l’encontre de la motricité libre. Si l’enfant ne sait pas encore marcher, c’est que son corps n’a pas la capacité de le faire, ses jambes ne sont pas assez musclés pour le soutenir, son dos non plus… L’enfant prendra tellement plus de plaisir à réussir à marcher par lui-même. En plus je trouve que le trotteur n’apporte aucune autonomie à l’enfant (il dépend de l’adulte pour y monter et pour en sortir). Et il apporte une image faussée à l’enfant. Il va construire son image personnelle déformée par ce carré (trotteur) qui l’entoure. Et il aura moins la notion du danger puisqu’il y a toujours le trotteur pour l’arrêter avant d’aller taper quelque chose. Bref, pour moi ce n’est pas du tout utile mais ça va surtout à l’encontre de la motricité libre (et du respect du rythme de l’enfant).

Et pour les repas?
Tant que l’enfant ne sait pas se mettre assis de lui-même, on peut lui proposer de manger assis sur nos genoux. Après, je sais que tout le monde n’est pas très à l’aise comme ça. On peut aussi proposer à manger à l’enfant dans une chaise haute dans laquelle on peut le mettre en position semi-allongée et non complètement assis. Pour Misha, on nous avait prêté une chaise qui pouvait un peu s’allonger en attendant de pouvoir utiliser notre stokke. Pour Manolo, nous avons le set newborn de Stokke et du coup, il mange dedans.
Lorsque l’enfant sait se mettre assis, on peut donc l’installer assis dans sa chaise. Personnellement, j’apprécie les chaises en bois stokke qui sont vraiment de qualité et qui peuvent se régler au niveau de l’assise (plus ou moins profonde) mais aussi du repose-pieds. Et très vite, l’enfant peut monter et descendre seul de sa chaise (et là on est vraiment dans la motricité libre puisqu’il ne dépend pas de l’adulte pour s’y installer).

Je reviens sur le fait d’asseoir l’enfant sur ses genoux. On me demande souvent « si on peut » en motricité libre. Comme tout le reste de cet article, je partage mon avis. Je pense que l’on peut asseoir un enfant sur nos genoux. Il prend appui sur nous, sur notre tonus et peut se reposer sur nous lorsqu’il en a besoin. Je trouve ça très différent que de laisser son enfant assis et calé dans des coussins. Là, nous sommes présents pour lui, nous sentons s’il a besoin d’aide pour se tenir, d’appui… Donc, personnellement, je le fais.

Et pour le sommeil?
Nous avons fait le choix de proposer des lits à nos enfants où ils peuvent s’y installer et en sortir seul. Misha et Manolo dorment donc sur des tatamis et des futons. Et avant d’avoir un lit comme ça, Misha dormait dans un lit de bébé où nous avions retiré un côté des barrières. Je trouve que ça va dans le prolongement de la motricité libre et de la confiance que l’on peu accorder à son enfant. Mais après chaque parent fait comme il se sent le plus à l’aise.

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Mais en fait l’adulte il ne sert à rien?
Parfois quand on entend motricité libre (et que l’on ne connait pas), on entend et interprète « enfant roi » « laissé à lui même » « mis par terre à même le sol »… La motricité libre, c’est laissé l’enfant aller à son rythme mais c’est aussi l’accompagner dans ses découvertes. Si on pose l’enfant allongé par terre et qu’on le laisse seul, il y a de fortes chances qu’il n’apprécie pas et pleure! Il a besoin de notre présence, surtout au début. Cette présence passe par le regard que l’on pose sur l’enfant, l’observation active de ce qu’il fait. Mais aussi la présence verbale de soutient lorsqu’il en a besoin et la présence physique, en s’installant aussi près de lui.
C’est l’enfant qui fait les choses seul mais avec notre soutien, regard bienveillant et présence.

J’espère avoir pu apporter quelques éléments de réponses aux questions que vous avez pu me poser ou que vous vous posez. J’ai prévu de partager d’autres articles sur la motricité libre parce que ça me tient vraiment à coeur! En attendant, vous pouvez retrouver tous mes premiers articles sur la motricité libre ici.

Et si vous cherchez un livre sur la motricité libre, je vous conseille  » De la naissance aux premiers pas » de Michèle Forestier. C’est le livre que je conseille aux parents en crèche. Il est très agréable à lire puisqu’il est très illustré.

Je tiens à rappeler, suite à certains commentaires que j’ai parfois pu avoir, je ne prétends pas détenir la science infuse ou je ne sais quoi! Je partage juste quelque chose qui me tient à coeur, que je mets aussi en pratique avec les différentes équipes avec qui j’ai pu travailler en crèche, en tant qu’éducatrice de jeunes enfants mais aussi avec mon expérience de maman qui accompagne au quotidien ses enfants en motricité libre.

♥♥

Le cas de la draisienne: comment la choisir?

On va repartir du début, la draisienne, c’est un genre de vélo sans pédales avec juste deux roues. Pour les deux ans de Misha, nous avions prévu de lui en offrir une mais la tâche s’est avérée plus dificile qu’on l’avait imaginé. Mais alors, le cas de la draisienne : comment la choisir ?

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Pourquoi choisir une draisienne et non un tricycle ou un porteur classique?

Pour moi c’était une évidence. Je suis à fond pour la motricité libre. Nous n’avons jamais installé Misha sur un porteur ou autre jeux sur lequel Misha n’était pas capable de monter seule (et descendre seule). Je trouve que c’est à l’enfant d’utiliser un jeu comme il le souhaite et comme il le peut. Donc je considère que si Misha n’arrive pas à monter dessus ce n’est pas à moi de lui servir de béquille et de le faire, de même que si elle n’arrive pas à pédaler, ce n’est pas à moi de la pousser. Donc hors de question pour moi d’acheter un tricycle avec un bâton pour la pousser ou une ceinture de sécurité ou je ne sais quoi pour la tenir et retenir. Cela ne correspond pas à MA façon de voir les choses.
Donc la draisienne est parfaite: Misha est en capacité d’y monter seule dessus et après, je trouve que c’est à elle de prendre confiance en elle et d’apprendre l’équilibre, d’apprendre à pousser avec ses pieds… Bref, elle peut l’utiliser en autonomie sans avoir de « béquille » pour faire à sa place.

draisienne puky petite taille dès 2 ans LR M (4)

Quelle draisienne choisir?

Il en existe plusieurs modèles: en plastique, en métal (ou alu ou je ne sais quelle matière de vélo classique) et en bois. Pour moi, j’avais encore mes idées bien arrêtées, je voulais du bois (et surtout pas du plastique). Je trouve ça plus joli et j’aime beaucoup les jeux en bois.

Comment choisir une draisienne?

Pour que l’enfant soit à l’aise et prenne petit à petit confiance, il faut qu’il puisse toucher les pieds par terre. Pas juste la pointe des pieds, cela ne suffit pas pour apprendre et pour avoir bien confiance. L’idéal est de pouvoir avoir les deux pieds qui touchent le sol et de pouvoir avoir les jambes un peu fléchies tout en ayant toujours les pieds à plat au sol.
Donc cela va dépendre de la taille de chaque enfant. La plus grande partie des draisiennes que l’on trouve dans le commerce sont des draisiennes à partir de 3 ans, donc pour les enfants plus grands. Quelques uns en proposent à partir de deux ans et donc pour les enfants plus petits en taille.
Pour ma part, je trouvais aussi important qu’il n’y ait pas de barre haute (cadre haut) entre le guidon et la selle. Je trouve que cette barre peut gêner lors des pertes d’équilibre ou pour monter seul dessus.

Quels modèles existent-ils?

Il en existe beaucoup, la draisienne étant devenue très connue, beaucoup de marques en proposent. Pour ma part, je vais me contenter de vous parler de mon expérience et donc de toutes celles que j’ai pu voir et tester avec Misha. Un critère important pour moi était de pouvoir la tester avec Misha, je vais donc profiter de cet article pour vous parler des magasins à Nantes que l’on a fait pour l’occasion.
J’en profite aussi pour remercier toutes les mamans et personnes qui ont pu me donner leurs avis et expériences sur la page facebook de mon blog (n’hésitez pas à m’y rejoindre, il y a très souvent des échanges intéressants 😛 ).

Pour remettre dans le contexte, Misha mesure 83,5cm (oui, le demi compte beaucoup puisqu’elle ne grandit pas très vite 😛 ) à 2 ans, c’est donc un petit gabarit.

A Oxybul (rue du calvaire), ils ont plusieurs modèles dont plusieurs en plastique:

  • Une très légére en plastique, donc facile à porter quand l’enfant ne veut plus en faire avec deux hauteurs de selle différentes (38 ou 40 cm). Trop grande pour Misha et trop plastique pour moi 😛 Elle est à 39€99
    draisienne oxybul
  • Une autre en plastique, plus évolutive puisqu’à l’arrière on peut y mettre deux roues (collées l’une à l’autre). Elle permet d’avoir un meilleur équilibre dans un premier temps pour prendre confiance. Personnellement, je préfére que Misha apprenne directement avec juste deux roues. La selle est basse puisqu’elle peut être réglée à 26/30/34 cm donc vraiment évolutive. Misha l’a testée et elle lui plaisait bien puisqu’elle était vraiment basse au niveau de la selle. C’est la marque Yvelo qui l’a propose, à 59€99.
    draisienne 2 en 1 oxybul
  • Et en magasin, ils en avaient une dernière, en bois. Toute simple et toute sobre que je trouvais très sympa. C’est la marque Oxybul qui la propose, à 69€99. Mais… beaucoup trop haute au niveau de la selle pour Misha (40/42/44 cm), elle est donc bien pour les plus grands (vers 3 ans je pense). J’aime bien la poignée prévue sur le cadre qui permet de porter facilement la draisienne.
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Puis nous avons continué notre périple à la recherche de la draisienne idéale à Nature et Découvertes (sous le passage Pommeraye ou à Beaulieu pour les nantais).

  • Pour le coup, leur draisienne est vraiment évolutive puisque c’est une 3 en 1! Elle peut être utilisée en tricycle, en draisienne à 2 roues ou en trottinette. Je n’y suis pas allée avec Misha, elle ne l’a donc pas essayé mais la selle a une hauteur minimale de 30cm puis 34cm (donc trop haute pour Misha pour être bien stable en mode draisienne). Je n’ai pas trop aimé son design: il représente une grenouille. Il est certain mignon et enfantin mais ce n’est pas ce que je recherche pour la draisienne de Misha. Son côté évolutif est sympa puisqu’elle peut être utilisé de différentes façons mais là aussi ce n’est pas ce que je cherchais.
    Par contre, j’ai vraiment apprécié le fait qu’il n’y ait pas de barre entre la selle et le guidon. C’est pour moi un point important qui permet à l’enfant de s’installer facilement sans avoir à lever les jambes et aussi à redescendre facilement lorsqu’il y a perte d’équilibre. Elle est à 85€.
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Ensuite direction l’autre partie de Nantes (oui, Nantes est coupée en deux 😀 ) pour un magasin que j’adore: Dröm. (ils ont plein de super truc 🙂 dont plusieurs draisiennes:

  •  Celle que Karya m’avait conseillée et proposée de tester: la draisienne 3 en 1 Whisbone. Elle s’utilise dans un premier temps en tricyle puis ensuite en draisienne. Et vers 4/5 ans, on peut retourner le cadre pour en faire une draisienne plus haute. Donc vraiment évolutive dans le temps. Elle a un coût 189€ mais est de très bonne qualité (dixit Karya 🙂 ). La selle se régle de 28 à 46cm. Je ne l’ai pas faite essayer à Misha puisqu’un peu trop chère pour nous. Et je l’ai déjà croisé plusieurs fois avec des enfants dessus. Je la trouve très longue et elle prend donc beaucoup de place (trop pour être stockée ensuite dans notre appart!) mais j’aime beaucoup son design tout simple en bois.
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  • Ils proposent aussi la draisienne en bois « lite » earlyreader. Très simple et très jolie mais tout simplement trop haute (la selle va de 29 à 38cm) pour Misha bien qu’ils disent qu’elle peut s’utiliser dès un an et demi. Son prix est aussi élevé, 149€, mais elle parait être de très bonne qualité (en même temps à Dröm, ils ne proposent que des choses de qualité).
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  • Et ils en avaient aussi une que j’avais déjà repérée parce qu’elle est très jolie de la marque Kiddimoto. Ils ont différents modèles/coloris. Mais là encore, beaucoup trop haute pour Misha (37 à 39cm), elle convient vraiment pour les plus grands. Elle est à 79€99.
    draisienne-kurve-union-jack

Dans la même rue (de Verdun), il y a le Petit Bonhomme de Bois. Ils ont plusieurs modèles de draisienne que l’on peut tester:

  • Une draisienne Janod pour les plus grands, vers 3 ans avec la selle une fois de plus trop haute pour Misha. Elle existe en différente couleur, elle est simple et jolie, à 79€95.
    draisienne janod
  • Une draisienne moto Villac qui a un look très sportive, adaptée aux plus grands (je pense qu’elle doit bien plaire aux petits garçons!), à 79€95.
    draisienne villac
  • Et la draisienne scooter de Janod. J’avais beaucoup d’espérance sur celle-ci puisque le vendeur m’avait dit que la selle était un peu plus basse que les autres. Au final, c’était encore trop haut pour Misha pour qu’elle ait bien les deux pieds à plat et les jambes un peu pliées!
    draisienne janod scooter avis

Décathlon

  • Misha a aussi testé celle de Décathlon qui a un prix très intéressant je trouve (39€95). Toute simple (pas spécialement jolie!) avec un frein en plus. Misha l’avait testée mais la barre/cadre en la selle et le guidon me gênent. Pas de grand coup de coeur et un peu trop grande pour elle. [Edit du jour: elle a réessayé cette draisienne aujourd’hui. Elle arrive à monter dessus et à avancer. Par contre, Misha faisait un peu moins sûre que sur la sienne et elle n’avait pas les jambes fléchies. Mais comme elle commence à bien savoir en faire, ça allait quand même. Bon, je n’ai toujours pas de coup de coeur 🙂 ]
    draisienne décathlon

La draisienne Puky

Et puis, il y a celle que plusieurs personnes m’avaient conseillées: la Puky. Une marque allemande que je ne connaissais pas jusqu’à présent. Ils proposent des vélos et autres choses à roulettes de qualité. Et puisque je vous parle de draisienne, ils en ont plusieurs modèles suivant les âges et taille de l’enfant. C’est là que ça devient intéressant puisque ils proposent une draisienne à partir de deux ans: la draisienne LR M: qui a la selle et le guidon qui peuvent se régler très bas et qui a aussi un point que je trouvais important: il n’y a pas de barre haute entre la selle et le guidon! Tout pour mon plaire, si ce n’est qu’elle n’est pas en bois!

L’assise peut se descendre à 29cm et le cadre avec un accès bas est un vrai plus pour se sentir en sécurité! Avant de l’acheter, je voulais quand même lui faire tester. On était vendredi soir, j’étais désespérée et j’espérais bien l’avoir le lendemain pour son anniversaire! Après une recherche sur internet des revendeurs puky dans ma ville, j’en ai trouvé plusieurs. J’ai trouvé la nôtre chez  Bo Vélo mais on la trouve aussi directement chez Amazon.
draisienne puky test et avis LM R
En effet, on entre dans le magasin et là, toutes les draisiennes puis vélos de la marque puky sont rangées par taille! Misha teste la draisienne LR M… test concluant. Elle est tout de suite à l’aise et avance avec (toutes les autres fois, elle essayait d’avancer et voulait descendre aussitôt puisqu’elle n’était pas rassurée et à l’aise). C’est décidé, on la prend (oui, le choix est vite fait, on est attendu pour fêter son anniversaire). Un petit coup d’oeil sur les couleurs et on la choisit bleue (je ne voulais ni du jaune ni du rouge qui sont souvent les couleurs de porteurs que l’on a en crèche ou école, je sature donc!).
[Edit: j’avais oublié de noter le prix. Nous l’avons acheté 69€ mais j’ai vu qu’elle était sur internet à partir de 65€ aussi!]

Voilà maintenant trois semaines que Misha l’a reçue en cadeau. Elle adore son « lélo » et a énormément de mal lorsqu’elle doit arrêter d’en faire. Tout de suite, elle gérait bien son équilibre dessus, pas de chutes à déplorer (en tout cas, pas encore). Elle avance en poussant des pieds l’un après l’autre. Elle commence à prendre de la vitesse avec et dit « vite vite » quand elle accélère.

Depuis quelques jours, il lui arrive de pousser les deux pieds en même temps, elle se retrouve donc en équilibre dessus! Lorsqu’elle aura vraiment pris confiance, nous pourrons régler son guidon et sa selle un peu plus haut.
On est super fier d’elle et de sa capacité à être à l’aise dessus. On ne regrette pas du tout notre choix (bien qu’elle ne soit pas en bois 😛 ) et la qualité est super! Bref, je la recommande vraiment!
Il ne lui manque plus qu’une petite chose… un casque!

Photos faites lors de sa 3ème fois où elle en faisait! Depuis, je n’ai pas pris le temps d’en refaire et elle roule trop vite 😛
Un bémol… elle n’a pas de garde-boue… 😀 Du coup, je lui rentre sa robe dans ses couches ou culottes, ça perd un peu en « class’attitude »
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Rouler dans les flaques d’eau… elle adore!
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Après avoir testés de nombreuses draisiennes, avoir recueillis vos nombreux témoignages (je vous remercie encore), j’espère que mon article sur notre expérience du choix de la draisienne pourra vous être utile, surtout si vous avez un enfant de « petite taille »
Et pour répondre à tous ceux qui me demandent (et qui connaissent mon amour inconditionnelle pour Moulin Roty) « Mais tu n’en as pas pris une Moulin Roty?? » Et bien non… puisqu’ils n’en font malheureusement pas 😛

♥♥♥

★ Proposer la peinture à Bébé: il fallait oser! {vidéo} ★

Misha n’est plus vraiment un bébé du haut de ses 16 mois et quelques jours mais elle reste une toute petite fille. Il y a quelques semaines, elle a fait de la peinture à la crèche. Le genre d’activité qui fait bien peur à tous les parents et les professionnelles de la petite enfance sont parfois elles-mêmes  intimidées par la peinture avec le jeune enfant.
Le soir-même, dans le hall, il y avait une grande fresque de peinture et en bas de la peinture, il y avait des photos. En plus d’avoir proposé de la peinture aux enfants, les professionnelles avaient réussi à prendre quelques photos du déroulement de l’activité. Quel plaisir de découvrir Misha sur les photos qui avaient l’air de s’être bien amusée!
J’ai su qu’elle avait adoré, qu’elle s’en était mis plein les mains et le ventre (euh, je l’ai vu sur les photos, c’est impressionnant) et qu’elle avait eu l’air de prendre beaucoup de plaisir!

Lâcher prise 🙂
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Voilà, la crèche avait fait ce que je n’avais pas encore pris le temps de faire: lui proposer de la peinture. Mais à partir de quel âge peut-on proposer de la peinture? N’est-ce-pas complètement fou de ce lancer dans ce genre d’activité? Et que faut-il prévoir? Nos murs s’en rappelleront-ils toute leur vie?

Commencer tout en douceur
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Les photos de Misha s’éclatant à la peinture m’ont tout de suite donnée envie de lui proposer moi aussi cette activité. Je vous propose de partager mon expérience de maman mais aussi de professionnelle de la petite enfance (Educatrice de Jeunes Enfants).

Le premier contact passe par les mains
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Pourquoi proposer une activité peinture? Je trouve que la peinture est un très bon support sensoriel. Avant de vouloir faire « une oeuvre » dans le sens d’une production finale, je pense qu’il est plus intéressant pour l’enfant de découvrir la peinture, sa texture, la trace que l’on peut laisser avec, les sensations qu’elle procure, ce qui se passe quand on mélange les couleurs…. Donc pour moi c’est vraiment une découverte sensorielle avant même de vouloir faire « un dessin ».

Observer ses mains encore et encore
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A partir de quel âge? J’ai envie de dire, déjà c’est quelque chose que l’on propose à l’enfant, soit il en a envie, soit non et dans ce cas, je trouve important de respecter le fait qu’il n’en ait pas encore envie. Je ne sais pas s’il y a un âge précis où on peut commencer, cela va surtout dépendre de l’enfant. Lorsque les enfants sont vraiment petits, ils mettent tout à la bouche puisque c’est par cet orifice qu’ils découvrent les choses et leur propriété (stade oral). A ce niveau de développement, je ne pense pas que la peinture soit le support sensoriel le plus adapté à leur faire découvrir.
Donc dès que l’enfant met moins les choses à la bouche on peut lui proposer.

Découvrir les sensations sur son corps
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Comment proposer une activité peinture? En fait, je n’aime pas trop le terme activité qui donne l’impression que c’est quelque chose de très guidé avec une production finale (le joli dessin attendu par Papa et Maman 😉 ). Je trouve que c’est plus quelque chose que l’on va proposer à l’enfant. Donc on peut préparer (j’en parle juste après), puis lui proposer, laisser faire l’enfant voir s’il parait intéressé et s’il n’est pas gêné.

Tout passe par les mains bien mieux maitrisé et plus direct qu’un pinceau
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Comment préparer la peinture? Pour les plus jeunes, je trouve que leur permettre de peindre à même le sol est le plus adapté. C’est au sol qui sont le plus à l’aise pour se mouvoir mais aussi parce que les plus petits ont des gestes pas encore très précis qu’ils maitrisent mal. Dans une chaise et sur une table, ils sont plus contenus et ont plus de mal à bouger comme ils le souhaiteraient.
Donc pour moi l’idéal est de pouvoir se mettre au sol et de proposer un grand support (oui, toujours dans l’idée que faire des petits mouvements n’est pas toujours facile, et donc respecter le format A4 me parait trop dur). Cela peut être de grandes feuilles blanches scotchées entre elles. Pour ma part, j’ai utilisé un carton de télé que j’ai ouvert en deux.
Il faut prévoir de quoi protéger le sol (avec des feuilles de papier journal, une toile cirée prévue pour les activités manuelles, des baches…) ce qui simplifie le nettoyage ensuite. L’avantage des feuilles de journal étalées partout c’est qu’il suffit de les rassembler et de les jeter ensuite.
Il faut bien entendu de la peinture! Je trouve que la liquide présente plus de possibilité et maintenant, on arrive à trouver de grand pot (ou plus petit d’ailleurs) à pas trop cher dans les magasins d’art créatif. Pour mettre la peinture, j’utilise souvent une assiette (en carton ou non), cela permet d’avoir accès à la peinture facilement avec toute la main.
Au niveau des couleurs, je trouve qu’il est intéressant de commencer par les couleurs primaires, ce qui permet de faire des mélanges et d’arriver petit à petit à découvrir par les mélanges d’autres couleurs. En général, je ne propose jamais plus de deux couleurs à la fois ce qui permet d’arriver à faire des mélanges qui ne deviennent pas systématiquement « marron caca »! Et parfois je rajoute en plus du blanc ou du noir. Donc pour résumer, du bleu et du jaune, ou du jaune et rouge, ou du rouge et du bleu avec la possibilité de rajouter du blanc ou du noir.
Et pour le matériel, pour les plus jeunes et pour les premières fois, je trouve que les mains sont la meilleure façon de découvrir les choses. Donc je ne propose pas de pinceaux, ni de rouleaux ou autres ustensiles. Les jeunes enfants maitrisent mieux leur main avant d’arriver à maitriser des accessoires.
Et la tenue?? Allez, soyons fou, laissons les en couches! Mais pour cela, il faut que la pièce soit assez chauffée (ce qui n’est malheureusement pas le cas chez nous). En couche, l’enfant sera libre de ses mouvements et pas de stresse du « vêtement sali »!
Et avant de se lancer, une dernière chose, il faut anticiper sur la fin de l’activité!! Soit prévoir un chemin sans encombre jusqu’à la baignoire (ce que j’ai choisi), soit prévoir un gant humide d’eau chaude (voire même une petite bassine). Et avoir un gant à disposition est toujours pratique je trouve!

Misha a passé beaucoup de temps à se toucher les jambes avec les mains pleine de peinture
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Alors on se lance? Une fois que tout est prêt, on peut proposer à l’enfant de venir voir et de faire de la peinture. Je trouve que l’idéal est de le laisser découvrir par lui-même et à son rythme. Il ne veut pas toucher, on peut lui montrer en le faisant nous même avec notre corps (nos mains) mais on ne lui impose pas.
Et donc c’est l’éclate… ou pas! Je n’ai même pas besoin d’intervenir avec Misha. Elle découvre toute seule, se met de la peinture sur les mains, fait glisser ses mains pleines de peinture sur son ventre, sur ses jambes. Elle regarde ses mains, observe la peinture… Il se passe tant de choses que j’aime observer, toutes ses découvertes qu’elle fait!
J’ai laissé faire Misha et je sais que cela fait peur a beaucoup parce que « la peinture c’est salissant ». Mais une bonne douche suffit à faire partir la peinture.
A la fin, Misha était donc pleine de peinture (cette fois-ci, elle s’est peint les mains et les jambes) et le carton aussi. Le grand carton lui a vraiment permis de s’exprimer sans être contenu ni limité.

Misha a aussi peint avec ses pieds et ses jambes, avec de grands mouvements de jambes (j’aime la voir si à l’aise dans son corps, merci la motricité libre!)
proposer de la peinture a un bebe interet et propositon d'activité

Et après? Une fois que le carton recouvert de peinture a séché, je l’ai laisser dans notre entrée à sa hauteur. J’ai été surprise de voir le nombre de fois où elle est allée la toucher, la regarder et m’en a parlé (mais je ne comprends rien à ce que me dit Misha, du haut de ses 16 mois!). J’ai trouvé intéressant de lui laisser toucher, regarder ce qu’elle avait fait!
Voilà, en fait la peinture demande de savoir lacher prise et de laisser son enfant découvrir tout simplement!

Et puis elle a fini par goûter la peinture, ce qui fait partie intégrante de la découverte!
peinture avec les mains bébé  (3) peinture avec les mains bébé  (5)

Taper dans les mains et s’éclabousser le visage
proposer de la peinture a un bebe interet et propositon d'activité (4)

Et voilà le carton une fois que Misha a eu fini de peindre!
peinture avec les mains bébé  (6)

Et une dernière photo qui montre bien l’amplitude de ses mouvements. Je trouve qu’on sent qu’elle vit sa peinture, se donne à fond!
peinture avec les mains bébé  (34)

Et pour finir, une petite vidéo faite durant sa découverte de la peinture
[vimeo http://vimeo.com/80389805]

Et vous alors, vous avez déjà essayé? Vous avez envie d’essayer? Des appréhensions?

♥♥♥

Vous pouvez toujours me soutenir et voter pour mon blog 
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★ Elle a son propre rythme: il est lent {Motricité libre #2} ★

Depuis que Misha est née, nous l’accompagnons au quotidien en « motricité libre », c’est-à-dire que nous la laissons faire les choses seules à son rythme. J’en avais déjà parlé dans un article, c’est quelque chose qui me tient vraiment à coeur puisque j’en ai même fait le sujet de mon mémoire d’Educatrice de Jeunes Enfants.
Nous n’avons donc jamais assis Misha tant qu’elle n’a pas su s’asseoir d’elle-même, nous ne l’avons jamais mise debout tant qu’elle n’a pas su s’y mettre et nous ne la faisons pas marcher. Nous préférons lui laisser découvrir par elle-même comment arriver à être dans ses positions, comment en sortir et tout ce qui ce joue avec son corps pour y arriver. Elle essaye donc, tatonne, n’y arrive pas puis y finit toujours par trouver la façon de faire ce qu’elle souhaite, plus ou moins rapidement cela dit. Une fois qu’elle y arrive, elle fait et refait sans cesse jusqu’à ce que son corps est assimilé les mouvements.

Ainsi, Misha a découvert, vers 11 mois et demi comment se mettre assise. Avant ses 11 mois, nous la posions exclusivement allongée sur le sol, jamais calée dans un coussin. Elle avait ainsi appris à ramper et était autonome pour aller chercher ses jeux, se mettre dans la position dans laquelle elle était le plus à l’aise. Puis au même moment quasiment elle s’est rendue compte qu’elle pouvait aussi se déplacer à 4 pattes et donc plus facilement et plus rapidement qu’en rampant.
Et ce n’est que vers 12 mois passé qu’elle a commencé à se redresser debout. Les débuts étaient hésitants, ses jambes n’avaient pas l’air d’avoir la force nécessaire pour tenir son corps. Et lors de nos deux semaines de vacances, elle a fait un énorme bon en avant d’un point de vu psychomoteur! Elle s’est mise à sa balader sur la plage à 4 pattes, remontant même sur le tapis qui fait mal aux pieds de tout le monde (sauf à moi, j’aime bien marcher dessus), se mettant debout avec appui, arrivant à escalader le canapé et le tout petit tabouret. Une vingtaine de jours qui lui ont été drôlement bénéfique!

motricité libre

Bref, nous laissons vraiment Misha avancer à son rythme et maintenant qu’elle se met debout, nous ne la faisons pas marcher en lui donnant les mains. Elle marchera quand son corps sera prêt et assez musclé pour maintenir la position verticale, quand elle aura réussi à trouver seule ses appuis et surtout quand elle se sentira prête!

Misha va donc à son rythme et son rythme est… « lent »! Mais c’est SON rythme, celui qui lui convient et qui correspond à SON corps. Et nous tentons de le respecter au mieux. J’utilise volontairement le mot « lent » pour rassurer les parents qui trouvent leurs enfants « en retard », il se joue tellement de choses que l’on ne voit pas!

Je me souviens, lorsque je parlais de motricité libre à ma soeur il y a 6-7 ans, elle me répondait « mais les enfants, ils ne sont pas en retard en motricité libre? ». Personnellement, je ne pense pas qu’un enfant soit « en retard ». En retard sur quoi d’ailleurs? Elle est où la norme, la loi qui veut et qui dit qu’un enfant doit savoir s’asseoir à 6 mois et marcher à 12 mois? Et qu’est ce qui est le plus important: un enfant qui marche « vite et tôt » ou un enfant qui est à l’aise dans son corps? et qu’est ce que ça change qu’un enfant marche à 12 ou à 18 mois (question posée pour l’enfant, pas pour le parent qui se retrouve à toujours porter son enfant à 18 mois!)?

Depuis 2 mois, Misha a soufflé sa première bougie. Et du jour au lendemain, je ne l’ai pas vu venir mais lorsqu’on me demandait son âge j’avais aussitôt en retour  » Et elle marche? »! Parce que lorsque ton enfant a un an, il doit marcher! Tout le monde me demande toujours si elle marche quand je dis qu’elle a un an… Enfin, ça c’était y’a deux mois parce que maintenant, j’ai le droit à des « elle ne marche PAS ENCORE? »! Non pas encore! En général, je ressors le même truc (nul) de dire qu’à 18 ans, elle marchera comme tout le monde!

Voilà, Misha a 14 mois, et elle ne marche pas, c’est dit! Elle se met debout avec appui mais n’a même pas encore compris qu’elle pouvait se déplacer en se tenant aux objets! Elle a bien tout son temps ma bichette! Parce qu’en attendant, elle est autonome dans ses déplacements et dans ses jeux et elle est à l’aise dans son corps et dans ce qu’elle fait et entreprend et je trouve que c’est le principal!

Le titre de mon article est bien sûre une « provocation » pour répondre à touts ceux qui parlent de « retard », « d’enfants fainéants »…  Cet article aurait aussi pu s’appeler  » elle ne marche pas ENCORE??!! ». Et cet article a été écrit il y a deux semaines et la semaine dernière j’ai trouvé très marrant de lire celui de Mam’ Zelle A.

♥♥

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★ La crèche collective: le bon choix? ★

Après un an en tête à tête avec ma fille, il faut que je retourne chercher du travail. Mais pour cela il faut aussi trouver une solution pour que Misha passe de bonne journée. On a donc été amené à se poser la question du choix de garde. Crèche, assistante maternelle? La crèche collective le bon choix ?

Cela va faire un an, dans quelques jours que je passe mes journées auprès de ma fille. Nous avions fait le choix, avec Juju, que je reste les premiers mois auprès de Misha. Cela me paraissait très important pour elle, pour moi et pour nous. Je trouve qu’un enfant en bas-âge à plus sa place auprès de ses parents qu’en structure collective ou chez une ass’ mat’. Ce point de vue et ce choix était le notre et nous avons eu la chance et les moyens de pouvoir aller jusqu’au bout de nos envies. Je suis bien consciente et je respecte le fait que tout le monde n’a pas nécessairement envie de passer ses journées avec son enfant ,n’a pas les moyens de ne pas retourner travailler et ne voit tout simplement pas les choses comme nous.
J’ai apprécié cette année, j’ai pris beaucoup de plaisir à rester auprès de Misha, à pouvoir l’allaiter sans avoir à tirer mon lait et à pouvoir continuer mon allaitement au delà des 6 mois en exclusif. Tous les jours, j’ai pu l’observer grandir, évoluer, découvrir de nouvelles choses. Nous avons lu des livres, beaucoup, chanté des chansons (merci à mon métier d’EJE pour en connaitre autant), fait des balades, pris du temps avec la famille (Papy et Mamy principalement et Tata Salomé lors de nos pique-niques hebdomadaire à la fac) et parfois nous n’avons rien fait de particulier!
Cette année est passée drôlement vite et nous pensions aussi à « l’après ». Il nous fallait penser et trouver un mode de garde qui nous convienne à tous les trois.

Il n’y a pas énormément de possibilité, j’en vois principalement 3: le cercle familial, les assistantes maternelles ou les structures collectives.
* Le cercle familial: ce n’était pas possible pour nous. Mais de toute façon, je trouve que c’est une solution assez délicate au quotidien. Considère-t-on le grand-parent/la tante qui garde notre enfant comme le Papy, la Mamy ou la Tata ou comme quelqu’un qui garde. Je me pose cette question dans le sens des places et rôles de chacun. Une place de grand-parent est différente qu’une place de « nounou », les attentes et les positionnements ne sont pas les mêmes. Et puis à une assistante maternelle, qui est sous contrat et payée pour garder notre enfant, on peut lui faire part de nos requêtes, de nos demandes, de ce que l’on souhaite et vaguement « exiger » que cela soit respecté. Tandis qu’à la famille, on peut aussi leur faire part mais un grand-parent à aussi un rôle de Papy et de Mamy et donc un positionnement qui légitimement changer du notre.

Par exemple, les grands-parents qui ont des règles différentes parce que « on est son papy et sa mamy » est tout à fait normal je trouve, mais je doute qu’au quotidien on puisse vraiment apprécier ce genre de chose. Et puis à quel moment le papy et la mamy redeviennent-ils simplement grand-parent et non plus « la personne qui garde l’enfant »?! Bref, pour moi, cela me parait un compris délicat, compliqué et source de conflit.
Ce n’est vraiment pas une solution qui me conviendrait au quotidien!!!

* La « nounou », c’est à dire une assistante maternelle. Franchement, je vais planter le décor: je ne me voyais pas laisser Misha à UNE (ou un d’ailleurs) inconnue! Je pense qu’en étant professionnelle de la petite enfance, je suis bien plus exigeante dans mes attentes envers la personne qui va s’occuper de Misha. J’ai des valeurs que tout le monde ne partage pas (et ne connait pas), des envies un peu spécifique parfois. L’exemple le plus simple, le plus concret et au centre de l’éducation que nous apportons à Misha: la motricité libre. C’est vraiment le coeur de notre éducation, la base de son développement psychomoteur mais pas seulement. C’est pour simplifier, la laisser découvrir les choses par elle-même. Vous me direz « tout le monde fait ça » et bien je ne suis pas d’accord. Nous n’avons jamais assis Misha avant qu’elle ne sache le faire d’elle-même (il y a donc 10 jours!), nous ne la mettons jamais débout et nous ne la ferons pas marcher tant qu’elle ne sait pas le faire (et elle n’y partait pas prête du tout!). Même si je l’explique aux gens, je crois que c’est peu compris!

Alors des ass’ mat’ qui fonctionnent en motricité libre ça existe bien mais il faut les trouver les connaitre! Et puis, je n’avais pas envie que Misha se retrouve devant la télé toute la journée (ou au moins avec la télé en fond…) oui je sais, ce n’est pas partout mais là encore ce n’est qu’un exemple! Chez nous, nous ne regardons la télé que le soir (en gros à partir de 20h, donc Misha est couchée). Mais je pense que le fait de travailler auprès des enfants fait que j’ai une certaine façon de concevoir leur accompagnement au quotidien que l’on ne retrouve pas souvent chez les assistantes maternelles malheureusement. En même temps, je trouve qu’elles ont malheureusement une formation très limitée! Que veux-tu voir en 60h de formation, je trouve ça bien dommage! Mais bon c’est un autre débat.
Et j’avais aussi dit, enceinte, que j’étais prête à laisser Misha chez une ass’ mat’ si j’en connaissais une! Lorsque j’étais sur Tours, en stage dans un multi-accueil (accueil collectif et accueil familial), j’ai pu rencontrer différentes ass’ mat’ et il y en avait des supers à qui j’aurai laissé Misha sans aucun problème!! Mais voilà, sur Nantes, je ne connais personne.

* Et puis, il reste l’accueil collectif (autrement dit, les crèches, multi-accueil et les halte-garderie). Une structure adaptée (normalement) aux enfants, avec une équipe pluridisciplinaire et donc complémentaire qui travaille ensemble auprès des enfants. Ce travail d’équipe permet de réfléchir à plusieurs et donc de se remettre plus en question sur les pratiques, de pouvoir mettre en place des projets, d’avoir tout simplement un projet d’établissement, avec des lignes directives qui vont donner sens aux pratiques. C’est super beau écrit comme ça!!
Souvent les parents disent que la crèche socialise avant l’école. Ils n’ont pas tord mais en même temps, les enfants qui ne sont pas allés en crèche sont-ils réellement moins sociables (des enfants sauvages ?! 😉 ). Pour moi, les structures collectives ne sont pas un passage obligatoire et nécessaire avant l’entrée à l’école mais là aussi c’est un autre débat.
Voilà, la crèche est souvent perçue comme le lieu incontournable et le meilleur pour l’enfant. Mais je pense que les parents n’ont jamais passé une journée à la crèche.

La crèche pour les enfants, c’est passer une journée (souvent une dizaine d’heures), toujours entouré d’autres enfants et donc de bruit, beaucoup de bruit. Un « doux » mélange de discussion à base de « babababa », de cris (aussi bien de rire, que d’énervement et de fatigue), de pleurs, de bruits de jeux (que c’est drôle de faire grincer la dinette sur les vitres, de taper avec les jeux sur le toboggan…)… Un univers parfois explosant suivant les heures! Et être avec les copains c’est bien mais parfois c’est pesant pour eux aussi!
Et puis la collectivité, c’est bien beau mais ça demande aussi de la patience pour les enfants! Pas facile à 6 mois de devoir attendre son tour le midi, pas évident à 12 mois de voir les copains manger et d’être là à attendre qu’une professionnelle ait fini avec un enfant pour prendre son repas. Parce que quand ils sont petits, les enfants mangent individuellement et cela demande du temps! On a d’ailleurs parfois l’impression de passer notre temps à s’occuper des repas (facilement 2heures le midi puis arrive le gouter!).
En collectivité, on essaye aussi de respecter au mieux le sommeil des enfants mais que faire lorsqu’un enfant en réveille un (dans le meilleur des cas) autre? Bah, il dormira mieux à la prochaine sieste -ou pas-!!

Ce n’est pas un portrait très positif de la collectivité mais je trouve que lorsqu’on ne connait pas, on ne se rend pas toujours bien compte de tout ça! Non, je n’essaye pas de vous faire peur avec la collectivité, non je n’essaye de vous faire culpabiliser ou de vous faire fuir 😀 !! Il y a aussi de très beaux moments, des liens qui se tissent entre enfants, des activités et un environnement adaptés aux besoins des enfants…
Seulement je trouve que la collectivité n’est pas très adaptée pour les bébés. Lorsque ces derniers ne sont pas en capacité d’attendre seul (et de s’occuper un peu seul) et ne sont pas un minimum autonome (dans leurs déplacements entre autre), cela peut être plus difficile pour eux de passer une journée en collectivité.
En grandissant, les enfants arrivent à s’occuper seuls plus facilement lorsque les adultes ne sont pas directement disponible et le rythme que leur impose la collectivité est aussi plus approprié à leur âge.

Et Misha dans tout ça?! Nous avons donc fait le choix de demander une place en crèche pour elle et nous avons eu la chance d’en avoir une!! Parce qu’entre vouloir et l’avoir il y a aussi une grosse marge d’ailleurs!
Malgré tout ce que j’ai écrit sur les structures collectives, c’est ce que nous voulions pour Misha (cf mon passage sur les ass’mat’).
Misha est donc rentrée en crèche la semaine dernière. Elle a commencé son adaptation et passe petit à petit plus de temps à la crèche!!

Et toi, comment as-tu fait garder ton enfant?! ou comment envisages-tu de le faire garder?

la creche collective le bon choix

Bon, cet article a été écrit en juillet, depuis Misha s’est très bien intégrée à la crèche!

♥♥♥

★ La piscine avec Bébé: plaisir ou prise de tête? ★

On dit souvent que la piscine permet à l’enfant de retrouver les sensations qu’il a connu in-utéro. Je suis bien incapable de savoir ce que pensent les bébés mais j’ai pu observer Misha. Depuis sa naissance, le bain a toujours été un moment de plaisir. Elle se détend, sourit et profite.
Voici les questions que nous nous sommes posés pour cette première expérience:

A quel âge commencer la piscine?
Je ne sais pas s’il y a un âge idéal. Nous avions pensé aller à la piscine cet hiver, Misha était encore petite (et pas vaccinée) nous avons donc attendu un peu. L’hiver est passé bien qu’on a toujours l’impression d’y être, Misha a grandi et est vaccinée. Notre pédiatre nous avait conseillé d’attendre qu’elle soit vaccinée pour l’amener dans le nid à microbes et maladies à la piscine.

Quel moment de la journée choisir pour y aller?
Là non plus, je ne sais pas s’il y a un moment idéal. Nous voulions y aller plutôt après une sieste pour que Misha ne soit pas trop fatiguée. Après un repas (mais pas trop près non plus) parce que la piscine ça creuse. Mais aussi un moment qui ne soit pas le même que tous les nantais, histoire de ne pas se retrouver dans une piscine noire de monde! Donc nous avons fait un mix de tous critères pour au final, faire une ouverture de piscine le matin à 10 heures, Misha était fatiguée puisqu’elle s’était réveillée tôt. Il n’y avait presque personne, c’était vraiment agréable!
Pour une première, nous avons décidé d’y aller ensemble, aussi bien d’un point de vue logistique que pour le plaisir de la voir découvrir la piscine.

Quelle piscine choisir?
Une piscine où l’eau est chaude… Oui, cela s’appelle un bain dans ce cas! Après réflexion, nous avons choisi la piscine où l’eau était la plus chauffée à ma connaissance (la piscine Jules Verne pour les nantais), l’eau est à 32°C.
Nous avions aussi choisi une piscine avec une pataugeoire pour que Misha puisse jouer tranquillement. Au final, Misha est encore un peu petite pour la pataugeoire. Elle ne marche pas encore à 4 pattes et nous ne l’asseyons pas (j’ai un article sur la motricité libre si ça vous dit et que vous ne l’avez pas encore lu!) du coup, les 16 centimètres d’eau lui arrive pile poil sous sa bouche quand elle rampait!
Dans la piscine, il y avait aussi des frites à disposition, je regrette qu’il n’y ait pas de tapis ou autres accessoires (en même temps, nous n’avons pas fait les « bébés nageurs »).

Que faut-il prévoir?
Un maillot de bain, des serviettes, des rechanges… Tout cela va de soi! J’avais pensé prendre un body de rechange et j’ai oublié. Résultat, le body de Misha s’est retrouvé trempé je ne sais comment et je n’en avais pas d’autres!
Pour le maillot de bain, nous avions acheté un maillot de bain lavable de la marque Hamac. C’est un joli maillot avec un insert et Hamac fabrique ses couches lavables et maillot de bain en France!
J’ai aussi prévu deux serviettes pour Misha: une pour la sortie de piscine et une pour l’après douche.
Pour la douche, j’avais amené notre « sling d’eau » (Mam Water sling), c’est un sling qui va dans l’eau et qui sèche très vite. Ca m’a permis  de porter Misha et de pouvoir me laver et la laver facilement. Je pensais aussi pouvoir utiliser mon sling au début dans la piscine mais les maitres-nageurs m’ont dit que c’était interdit (comme dirait une de mes soeurs « tu leur as demandé de lire le réglement voir si le sling y était noté?!).
Et ma touche personnelle: mon appareil photo qui va sous l’eau!

Et dans l’eau comment fait-on?
Alors, on fait bien attention de pas se mouiller les cheveux. On surveille l’eau pour que Bébé n’en ai pas sur son visage et surtout, qu’elle ne mette pas de l’eau dans sa bouche!
Non je rigole, c’était un petit clin d’oeil à Copine et à l’époque où je l’accompagnais au Bébé nageur avec Raphaël (les photos sous l’eau sont ici, , aussi ou encore , mais il ne faut pas avoir peur pour son brushing 😉 )!

On sait maintenant que les bébés ont la capacité de couper naturellement leur respiration lorsqu’ils sont sous l’eau alors, no stress! Misha a beaucoup observé au début. Elle nous regardait et appréciait être contre nous (je pense que le sling aurait été parfait pour le début!). Puis petit à petit, elle a commencé à taper des mains et à mettre de l’eau partout! Et voilà, c’était parti!
Je me suis souvenue des conseils que les maitres-nageurs donnaient lorsque j’accompagnais Raphaël: les tenir le moins possible et leur mettre une frite sous les bras tout simplement. J’ai essayé pour la frite mais c’était encore un peu tôt pour Misha.
Une main sous ses fesses pour lui tenir sa « base » (terme beaucoup utilisé en hapto) et une autre pour l’accompagner et c’est tout (en même temps, on n’a que deux mains!). Misha a très vite eu de l’eau dans les yeux mais ça ne lui posait pas de problème. Nous lui avons même mis la tête sous l’eau! Là non plus, pas de problème, il y a juste une fois où elle a un peu bu la tasse à la fin, mais c’est aussi ça la piscine!

Nous avons aussi testé la pataugeoire mais comme je l’ai dit, Misha est au final un peu petite pour être dedans toute seule.

Très vite l’enfant se refroidit, nous ne sommes restés que 20 à 30 minutes dans l’eau. Le but n’étant pas de rendre Misha malade!! Il ne faut donc pas s’attendre à rester des heures dans l’eau. L’eau de la piscine est quand même fraiche.

On y va seul ou accompagné?
Je pense qu’il est toujours plus simple d’y aller avec deux adultes. Cela permet de se relayer dans la piscine mais aussi au moment des douches. Avec le sling d’eau, je n’ai eu aucun problème à me laver et à laver Misha toute seule. Bon, après, la douche de piscine est sommaire, cela ne vaut pas une bonne douche le soir en plus!
Je pense que c’est au moment de l’habillage/déshabillage qu’il est plus facile d’être à deux. Pendant que je rhabillais Misha dans les vestiaires (très frais), Juju était parti s’habillé et ensuite Juju a gardé Misha pendant que je m’habillais. Mais sinon, il suffit d’avoir quelque chose pour poser l’enfant (cosy/poussette ou autre) pour s’habiller seule.
Après ce premier essai à deux, je me sens capable d’y ramener Misha seule. Je sais d’ailleurs que Theloveapple a amené plusieurs son petit Loulou toute seule à la piscine! Tout est question d’organisation.

Et après?
Pour ma part, avant de repartir (et pendant que Juju se recoiffait/crêmait 😉 ), j’ai donné à téter à Misha. Je pense que la piscine ça creuse et je me doutais qu’elle allait s’endormir dans la voiture! Donc une petite collation me parait pas mal avant une petite sieste.
Et en effet, Misha s’est endormir dans la voiture et une fois à la maison, nous l’avons couché dans son lit et elle ne s’est réveillée que deux heures plus tard.
Oui, la piscine, ça fatigue!!

Alors, les bébés nageurs valent-ils vraiment le coup?
Pour ma part, j’ai déjà eu la chance de faire les bébés nageurs il y a à peu près 4 ans avec Raphaël (le petit de ma Copine pour ceux qui ne suivent pas 😉 ). J’ai donc pu voir comment cela se passait. J’avais à l’époque était un peu déçue parce qu’à la piscine où nous allions, les maitre-nageurs ne proposaient pas grand chose. Par contre, il y a avait beaucoup de matériel à disposition: des jeux, des tobogans, des matelas (gros, petits, avec des p’tits trous, avec une panière au milieu..).
Ca peut aussi avoir l’avantage d’avoir l’eau de la piscine qui est un peu chauffée et rassurer les parents qui en ont besoin.

Nous, nous avons choisi une piscine où l’eau est déjà chaude, où il y a aussi une pataugeoire (mais là, l’enjeu de la pataugeoire est différent je trouve). Je trouve qu’il manquait des tapis (ceux qui permettent d’être à moitié dans l’eau tout en flottant). Le bébé nageur ne nous parait pas obligatoire donc. En plus, nous commençons, la piscine au milieu de l’année donc ça ne vaut pas non plus le coût d’un point de vue financier.

Donc, je pense que pour nous, les bébés-nageurs ne sont pas utiles (pour le moment en tout cas) mais c’est vraiment à chacun de voir comment il le sent et le besoin d’accompagnement dont il a besoin…
Et cette première expérience a été très agréable pour nous trois. Nous comptons bien renouveler cette expérience!

 Voici quelques petites photos prises lors de notre première séance piscine

Mon petit poisson dans l’eau

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Découverte de l’eau lorsque nous sommes arrivés (oui, la piscine était vraiment calme et vide!)

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Et petit à petit, Misha était plus à l’aise.

Misha a la piscine (9)

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Puis petit tour dans la pataugeoire
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Et avec son joli maillot (quand mes journées feront plus de 24 heures, je vous ferais un article avec mon avis sur les maillots de bain lavables Hamac. En attendant et pour faire vite, nous en avons été très content lors de cette utilisation!).
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Et toi, tu y vas souvent à la piscine? Y as-tu amené tes enfants?

♥♥♥

★ Ma fille, je ne te ferai point marcher { Motricité libre #1} ★

Ma fille, Misha, si tu étais née quelques années plus tôt, je t’aurais accompagnée différemment. J’aurais été fière de t’asseoir très vite dans des coussins pour que tu puisses jouer. Puis je t’aurais fait marcher en te donner mes mains comme appuis. Et si ça se trouve, je t’aurais peut être même acheté un trotteur pour que tu puisses te déplacer seule. Tout ça, je l’aurais fait en pensait bien faire! Et puis, j’ai découvert la motricité libre.

Mais heureusement pour toi, il y a maintenant 5 ans, j’ai commencé ma formation d’EJE. Trois lettres qui pour les non professionnels de la petite enfance n’ont pas beaucoup de sens. EJE comme Educatrice de Jeunes Enfants. J’ai donc suivi cette formation qui me donnait tant envie depuis mes années collège. J’y ai découvert énormément de choses. J’ai pu faire des stages ( 5 je crois dont un de quasiment 9 mois!) dans différentes structures petite enfance. Des stages tous très différents les uns des autres, certains où je ne me suis pas sentie très bien et d’autres qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Lors d’un stage dans une chouette halte-garderie (celle où Raphaël a été et ou Aëlia va), j’ai pu observer une petite fille. Elle avait 10 mois et était allongée dans l’espace pour les plus petits. Elle s’est tournée sur le côté pour attraper un jouet puis est revenue sur le dos pour l’observer et le manipuler. En roulant et marchant à quatre pattes, elle a été chercher un jeu plus loin. Un peu plus tard, elle s’est assise pour regarder les plus grands dehors. Rien d’extraordinaire en soi, mais l’observation de cette petite fille m’a fait l’effet d’une danse. Elle était tellement à l’aise dans ces mouvements, capable de se déplacer et d’aller chercher ce qui l’intéressait seule… « Cette chose » m’a impressionnée, j’en ai parlé avec les professionnelles et « cette chose’ était ce qu’elles appelaient la motricité libre.
Elles m’ont expliquée que cette petite fille était en motricité libre à la crèche et aussi et surtout chez elle.

Oui, mais la motricité libre qu’est ce que c’est? Ca a été mis en évidence par E.Pikler (pédiatre hongroise) suite à des observations qu’elle a pu faire. L’enfant n’a pas besoin de l’intervention de l’adulte pour découvrir toutes les postures/étapes moteurs de son développement. C’est à dire qu’il est capable de découvrir seul les choses lorsqu’il est dans un environnement adapté. Elle a donc pris le parti de ne pas mettre les enfants dans des positions dans lesquelles ils n’arrivent pas à s’y mettre seule.

C’est donc lorsque j’ai fait cette découverte que ma façon d’accompagner les enfants a complètement changé. Et j’ai trouvé ça tellement bien et important dans le développement global des enfants que j’en ai fait le thème de mon mémoire d’EJE. Et aujourd’hui je suis maman et pour toi Misha, ma fille, je souhaite d’accompagner dans la vie dans la façon qui me semble le mieux pour toi.

J’ai déjà beaucoup de chance, ton Papa a aussi compris les bienfaits de t’accompagner en motricité libre et pour moi c’était très important d’être en accord et en cohérence dans cet accompagnement.

Depuis que tu es née, nous ne t’avons jamais assise, calée dans des coussins ou autre système tout simplement parce que tu ne sais pas encore t’asseoir toute seule. Ton corps, tes muscles et ton système nerveux n’ont pas encore la maturité nécessaire pour te maintenir assise. Avant de pouvoir y arriver, nous t’installons sur le dos sur ton tapis de jeu. Ainsi, tu découvres petit à petit tes mains, tes jambes, tes pieds puis les jeux qui t’entourent. Tu bouges ton corps tout en restant sur le dos, tes jambes vont se muscler petit à petit et ta musculature va se renforcer.
A force d’expérience et d’essais, tu as réussi à te retourner sur le dos. Et quel plaisir tu as pris d’y parvenir seule! Lorsque tu t’en es sentie capable, tu as pu te retourner. N’est-ce pas gratifiant d’y parvenir seule? Tu as acquis la confiance en toi nécessaire pour y arriver. Y’a un petit bémol normal dans ton développement. Nous sommes obligés d’intervenir pour te remettre de temps en temps sur le dos. Tu n’as pas encore découvert comme y retourner et tu fatigues parfois lorsque tu dois maintenir ta tête lorsque tu es sur le ventre. Mais nous sommes là, nous t’accompagnons par la parole et les gestes pour te montrer comment repasser sur le dos.

Si l’on t’avait calé dans des coussins, tout ton corps se raidirait pour essayer de maintenir cette position. Ton buste se contracterait et tu serais concentré pour ne pas tomber. Et si par malheur tu n’y arriverais pas, tu tomberais d’un coup en arrière ou sur tes pieds. Et alors? Alors, cela pourrait te faire peur et te donner un sentiment d’insécurité et d’inconfort. Et une fois tombée, tu aurais besoin de quelqu’un pour te relever et te recaler.
Peut être qu’au bout d’un moment tu arriverais à « tenir » assise mais tu y serais bien coincée aussi. Quand le jeu tombera de ta main, tu ne seras pas capable d’aller le chercher. Quand tu voudras changer de position, tu ne pourras pas le faire, tu seras obligée de pleurer et d’appeler quelqu’un pour t’y sortir, te mettant dans une position de dépendance à l’adulte.
Tu n’iras jamais dans un trotteur ou autre système dans ce genre. Déjà parce que si l’enfant ne marche pas, c’est qu’il n’en est pas capable, sa musculature n’y est pas prête. Mais aussi parce que ça te donnerait une image faussée de ton corps. Marcher avec un périmètre tout autour de toi ne va pas t’aider à construire l’image de ton corps. C’est comme si on mettait à un adulte une paire de chaussure bien plus grande que ces pieds. Cela changerait toute l’image qu’il a de son corps, il se prendrait régulièrement les pieds partout (cela m’arrive quand j’ai des chaussures qui ont une forme différente, j’ai tendance à me prendre les pieds partout avant d’arriver à me représenter mon corps différemment . Un petit enfant n’a pas encore acquis tout son schéma corporel et le trotteur le apporte des informations erronées pouvant ensuite le mettre en danger.

J’aime te laisser le temps de découvrir chaque posture à ton rythme. En effet, tu as 7 mois et tu ne tiens pas assise seule (en fait je n’en sais rien puisque je n’ai jamais essayé), tu es peut être « en retard » pour certains mais tu as confiance dans ce que tu fais. Je préféré te laisser faire quand tu en seras capable et que tu en auras envie, ça ne sera que bénéfique pour toi!

Petit à petit, tu vas trouver comment ramper, en commençant surement à reculer. Lorsque tes appuis seront plus stables, tu pourras te porter et t’essayer aux quatre pattes. Puis tu découvriras comment t’asseoir mais aussi comment sortir de cette position. Puis viendra le passage à la station verticale. Tu apprendras à te relever en t’aidant des meubles. Et quand toi, et seulement toi, te sentiras prête et que tu auras trouvé tous tes appuis nécessaires, tu pourras marcher.
Toutes ces étapes se feront petit à petit mais surtout à ton rythme à toi!! Lorsque tes expériences te donneront assez confiance en toi, tu les maîtriseras  Tu vas ainsi acquérir une confiance en toi et en tes compétences. Tu n’auras pas besoin de l’adulte pour marcher. Mais je serais toujours là pour toi, en te proposant des situations t’offrant un contexte adapté à tes compétences, avec un regard bienveillant et des paroles qui t’encourageront.

Le résultat sera le même au final, tu marcheras un jour, comme « tout le monde ». Mais je préfére te laisser prendre ton temps en te donnant ainsi la possibilité, dès ton plus jeune âge, d’être active dans ta vie, dans ce que tu entreprends. J’ai envie de te laisser cette chance, j’ai envie de te montrer que j’ai confiance en toi, de te montrer que tu es capable de faire les choses par toi-même, de te montrer que tu n’as pas nécessairement besoin de l’adulte, de te montrer que tu peux être autonome et moteur dans ta vie, de te pousser à trouver toi même les solutions lorsque tu te sens bloquée, de te montrer que tu as déjà beaucoup de compétences, te permettre de mieux connaitre ton corps et tes limites. Et tout cela aujourd’hui mais aussi et surtout dans toute ta vie, dans tout ce que tu entreprendras.

Misha, ma fille, tu n’as peut être que 7 mois mais tu es capable de beaucoup de choses. Je crois en toi et en ce que tu entreprends. J’espère pouvoir te permettre de prendre confiance en toi. C’est quelque chose de vraiment important dans nos vies (et je sais de quoi je parle, j’en manque drôlement).

Misha en janvier qui apprenait à se retourner
motricité libre retournement enfant

Et vous qui me lisez (et qui avez eu le courage de lire tout jusqu’ici -merci-), j’avais envie de vous parler la motricité libre parce que je trouve que c’est quelque chose qui est tellement important et adapté dans l’accompagnement de nos petits bouts. Je regrette que ce ne soit pas plus connu. Vous l’aurez compris (ou pas), mais c’est vraiment quelque chose qui me tient à coeur. C’est ce me parait le plus adapté pour les enfants, c’était d’ailleurs le thème de mon mémoire d’EJE.
Enfin, c’est mon avis personnel (enfin, partagé par d’autres professionnelles/parents) et basé principalement sur les travaux d’E. Pikler.

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille un livre très bien. Facile à lire et très abordable pour tous les parents. Il n’est pas du tout théorique (il n’utilise même pas le terme de motricité libre, je trouve ça bien, ça fait moins « professionnel »/ »barbare » et  moins « peur » quand on ne connait pas) et est fait de photos et dessins. Il reprend tout le développement d’un petit enfant. C’est l’enfant qui explique ce qu’il ressent et où il en est dans son développement, comment il découvre la position assise… En structure petite enfance, on l’utilise parfois pour parler de motricité libre aux parents et on leur prête. Je le recommande vraiment (et encore merci Copine pour cette découverte). C’est  » De la naissance aux premiers pas » de Michèle Forestier.
 Il y a aussi cette vidéo qui donne quelques éléments
[vimeo http://vimeo.com/9490665]
Si tu as des questions, un avis, des remarques complémentaires ou en désaccord, n’hésite pas à laisser un commentaire, ça permettra de continuer à en parler!
EDIT: quelques mois plus tard, j’ai écris un nouvel article sur la marche « quoi? elle ne marche pas encore à un an?!!! » 😉
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