★ Maman vs Professionnelle dans la Petite Enfance ★

Avant, j’étais professionnelle dans le domaine de la petite enfance, je travaillais en crèche, halte-garderie, multi-accueil… Je passais ma journée avec les enfants qui venaient en crèche et le soir je rentrais chez moi. Et depuis maintenant deux mois [j’ai écris ce message il y a quatre mois], je suis devenue maman, je passe la journée avec ma fille, « mon enfant » (et plus ceux des autres).

Je suis donc passée d’un statut de professionnelle à un statut de maman. Je souhaite aujourd’hui revenir sur les changements que cela a engendré en moi et chez moi.

Avant je travaillais en crèche et:
★ j’appelais les enfants par leur prénom et non pas par des petits surnoms/diminutifs du genre « lulu », « nono »…
★ et encore moins par des « mon petit chéri », « mes z’amours »,  » ma puce », « mon préféré » (si si, ça je l’ai entendu en crèche)

Je considérais que les petits « noms d’amour » et autres surnoms appartenaient aux parents et à la sphère familiale. L’enfant a un prénom, qui a été donné par ses parents, et nous nous devons (de mon point de vue en tout cas) de l’appeler par ce prénom. C’est le respecter, lui, son identité et lui apprendre à se construire en tant que « Lucien » et non « lulu ». Mais ce qui me gêne encore plus sont les « mon/ma » qui marquent une appartenance mal placée et inadaptée à notre role de professionnel. L’enfant a un prénom qui l’identifie, à nous, professionnels de l’appeler ainsi et « puis c’est tout »! Ce discours n’engage que moi, je le reprécise quand même.

★ Je connaissais assez bien le développement de l’enfant. Je l’ai « étudié » durant mon master de psychologie (même si je n’ai pas retenu grand chose de précis, j’y ai appris beaucoup de choses), avec mon CAP petite enfance (bon, là, la théorie était simple et limitée), avec mon diplome d’EJE (Educateurs de Jeunes Enfants) et avec mon expérience au quotidien.

★ Je faisais bien attention de parler de moi à la première personne « JE vais te changer la couche », « JE…. » . Juste dit comme ça, ça fait un peu « moi je » mais ce n’est pas le message que je veux passer. Je fais référence au fait de s’engager directement dans ce que l’on dit, prendre part en tant que personne et non pas parler de soi à la troisième personne, comme si nous étions quelqu’un d’autre.
J’avoue qu’il m’arrivait parfois de « merdouiller » et de faire un « on va se coucher »… Mais j’y reste attentive et vigilante quitte à redire ma phrase à l’enfant « je vais te coucher et tu vas te reposer ».

★ Je savais porter les enfants, être douce et attentionnée.

★Je ne laissais jamais un enfant seul sur la table de change.

Mais tout cela, c’était avant, lorsque je travaillais et que j’étais « professionnelle de la petite enfance ».

Et maintenant je suis maman et:

★ J’appelle très souvent ma fille par des petits noms d’amour comme « Petit paquet » (oui, c’est un petit nom d’amour pour moi, Misha étant mon « Petit Paquet d’amour ») et en y apposant parfois même une petite touche appartenance « Ma Chérie »…
Mais j’en ai très vite pris conscience, m’inquiétant parfois même de l’appeler plus ainsi que par son prénom. J’essaie maintenant d’y être plus attentive, m’autorisant quand même des petits surnoms parce qu’en tant que maman j’aime bien ça! En fait, je ne suis pas totalement « contre » le positionnement et le discours que je tenais en tant que professionnelle puisque je considérais que cela appartenait aux parents d’appeler ainsi leurs enfants. Misha est MA (appartenance) fille, je ne suis pas une professionnelle avec elle mais une maman. Mais je souhaite quand même faire attention et l’appeler par son joli prénom que nous lui avons choisi.

★ Je suis devenue complètement amnésique sur le développement de l’enfant! Déjà pendant ma grossesse, cela m’avait fait pareil (et j’ai pourtant vu tout le développement de l’embryon/foetus en psycho avec même toutes les étapes du développement du cerveau). Je ne sais donc plus vers quel âge arrive les dents/se développe la vue/babille/… Je ne sais plus rien et je suis complétement perdue avec des « c’est nomal ça? » ou « elle ne devrait pas…/elle fait déjà ça..? »! Et ça a commencé dès sa naissance: « est-ce que c’est normal qu’elle dorme autant? Les bébés dorment autant? », « elle ne pleure pas beaucoup, c’est normal? »…
Alors je demande autour de moi l’avis et l’expérience de chacun…

★ Je parle de moi à Misha en utilisant la troisième personne. Le fait de devenir maman m’a rendue complètement neuneu non? « Maman va te laver », « Maman te lit une histoire? »… Est-ce pour prendre conscience que je suis maman? Non, je ne crois pas! 🙂 Mais j’essaie de faire attention, parlant de moi en tant que « je », m’incluant directement dans ce que je dis! Quand on parle entre adulte, on ne dit pas « Rosa va … » pour parler de soi, alors faisons pareil avec les enfants! Du coup, ce point là, j’essaie vraiment d’y faire attention.

★ Alors non, je ne suis pas devenue une brute ou maltraitante! Vous l’avez pensé plus haut en le lisant non? Mais je me rends compte que je suis parfois un peu maladroite et pas très « douce » dans mes gestes! Mais j’y suis attentive et essaye d’être plus douce!
De plus, nous continuons à prendre des « cours d’hapto ». Je trouve cela toujours aussi intéressant et utile. Elle nous conseille sur la manière de porter les bébés, comment les retourner, les prendre… Je trouve que c’est vraiment utile en tant que maman mais aussi en tant que professionnelle! Je partage ainsi tous mes nouveaux « tuyaux » avec mes collègues EJE/Copine!

★ Et oui, je l’avoue, il m’arrive de laisser seule Misha sur sa table à langer…. Je sens que je vais me faire lincher, voire même que quelqu’un va appeler la PMI pour faire une « information préoccupante »! Mais actuellement, Misha ne se retourne pas encore et ne bouge pas assez pour « tomber de la table en 30 secondes ». Parce que oui, quand je l’habille et que je lui ai choisi un vêtement qui ne lui va pas, je la laisse sur sa table à langer de sa chambre et je vais dans son armoire chercher autre chose (la table à langer et son armoire étant dans sa chambre). Ca, en tant que professionnelle, je ne le faisais et ferais jamais! (bah oui, on n’a pas d’armoire dans les salles de change)! Non, sans rire, je ne laisse jamais un enfant seul sur sa table à langer, laissant même toujours une main sur lui quand je dois me retourner. Enfin, ce point là, c’était avant, avant qu’elle commence à bouger des jambes (bien qu’elle ne se retourne toujours pas). Maintenant, je la prends dans mes bras et nous allons ensemble choisir ses jolis vêtements!
[Petite précision, j’avais écris cet article en septembre, quand Misha avait 2 mois!]

Mais bon, être maman, ce n’est pas un métier, ce n’est pas « être professionnel », je n’exerce pas un métier! Là, j’écoute mon coeur, j’écoute ma fille et je fais au feeling. Du moment que je ne la mets pas en danger (oui, à ce moment précis, vous repensez au coup de la table à langer), que je la respecte et l’accompagne dans sa vie, ça le fait non?

J’ai cherché une photo qui pouvait illuster ce message, en vain. J’ai donc choisi une photo faite aux vacances de noël lorsque les deux zouzous ont dormi chez nous. Avec trois zous sur la même photo, ça donne un petit air de « crèche » non?
(et avec la poupée d’Aïko, on pourrait presque croire qu’il y a un autre bébé)
la crèche à la maison

♥♥♥

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★ La nuit, je craque… ★

Depuis deux semaines, c’est toujours pareil la nuit. Elle se réveille en grognant/chouinant.
Il aura fallu attendre qu’elle ait 4 mois pour que je découvre ce que ça fait d’avoir un enfant qui ne fait pas ses nuits. Une fois que l’on est rentré de la maternité, Misha ne nous réveillait en général qu’une fois dans la nuit. Enfin, je devrais plutôt dire « me réveillait », Juju ayant la capacité d’occulter ses pleurs et de ne pas les entendre! Pourtant, lorsqu’il veillait sur Misha en néonat pendant que j’étais en réa, il l’entendait très bien et s’en occupait. Enfin, bref, j’arrivais très bien à gérer ma fatigue, d’autant plus qu’une fois qu’elle avait tété, elle se rendormait aussitôt. Et puis très rapidement, elle ne s’est plus réveillée faisant des nuits de 10 heures environ. Consciente de ma chance, je disais d’ailleurs qu’elle « fait ses nuits pour le moment en tout cas, on en profite ». Je savais pertinemment que ce n’est pas quelque chose d’acquis!

Photo prise hier lors d’une sieste…
Misha avec ses deux doudous Les Pachats de Moulin Roty,

dans lequels elle aime coller son nez pour s’endormir!

Mais voilà, depuis la nuit de jeudi à vendredi dernier, ma petite Puce ne fait plus ses nuits. Jeudi, j’apprenais que l’état de santé de ma grand-mère se dégradait, je sentais qu’elle allait partir dans la nuit. Cela m’a beaucoup chamboulée et je pense que Misha l’a sentie. J’en suis même persuadée. Cette nuit là, elle s’est réveillée 2 fois en grognant (elle ne pleure pas quand elle se réveille, nous avons le modèle « je grogne et râle ») et le matin juste un peu avant 7 heures, elle s’est réveillée en pleurant/hurlant. Le hasard faisant que c’est à cette même heure que ma grand-mère est décédée. Et son pleur, si fort et inhabituel me l’a fait pressentir… Depuis le décès de ma grand-mère, Misha s’est donc réveillée toutes les nuits. Parfois toutes les deux heures et vers 4/5 heures du matin, elle commence souvent à se réveiller toutes les heures. Elle pleure et grogne.

J’ai essayé plusieurs choses. D’abord, j’allais la voir, je lui proposais à téter (et elle acceptait toujours) et lui parlais. Je considère (à tort ou non, on n’en saura rien) qu’elle n’a pas besoin de manger toutes les deux heures la nuit!

Alors j’ai tenté des choses:
* de la laisser grogner mais elle ne se rendort pas pour autant.
* de la bercer pour la calmer, l’apaiser mais ça ne marche pas.
* de faire ma grosse voix mais ça l’a rire.
* de lui expliquer les choses mais ça n’a pas d’effet remarquable.
* de s’y mettre à deux pour lui parler mais à part le plaisir de nous voir lui parler sérieusement et de la faire sourire, ça ne change rien.

Ce qui m’inquiétais le plus lorsque j’étais enceinte, c’était le manque de sommeil qu’aller engendrer le fait d’avoir un nouveau-né. Mais nous avons eu de la chance, Misha étant une petite fille calme qui dormait très bien. Son premier mois, nous faisions même des grasses mat’ jusqu’à 10 heures (moi qui avant était toujours levée de bonne heure).

Et voilà, aujourd’hui, je commence à fatiguer vraiment et je « craque ». J’ai toujours « craqué » lorsque je suis fatiguée.

Lorsque je travaillais en centre de loisirs, dès que je manquais un peu de sommeil ou que j’étais trop stressée, je me réveillais la nuit et je « voyais les enfants », je leur parlais même. Souvent, je repense à la fois où Juju était encore sur l’ordi alors que j’étais couchée. Je me suis réveillais et je lui ai dit « il ne manque pas un enfant? » parce que bien sûre, je voyais les enfants autour de nous. Et puis, je finis toujours par me rendre compte de ce que je fais et de ce que je dis.

Et puis il y a eu cette première nuit passée seule à la maternité. Misha avait 5 jours. Ses trois premières nuits, elle les avait passées seule avec Juju en néonat, puis sa 4 ème, nous étions réunies en maternité et Juju était resté dormir avec nous. Et cette 5ème nuit, je l’ai passé seule, avec Misha. Souvent je repense à cette nuit sans comprendre ce qui c’est passé. Je n’arrive pas à me souvenir de tout. Je me souviens m’être réveillée vers 2/3 heures du matin par des pleurs de Misha. Après, j’ai juste le souvenir de sensations, étranges. J’avais du mal à calmer Misha (qui pourtant était assez calme) et je me voyais de l’extérieur. En fait, je pense que je dormais et me réveillait régulièrement sans me rendre compte. J’avais du mal à faire la différence entre mon état de veille et celui où je dormais. Cette nuit là, je me suis fait peur, je me demandais si je n’étais pas dangereuse pour Misha, si j’étais capable de m’en occuper et si je ne la mettais pas en danger. J’avais l’impression que je devenais folle, j’avais qu’une hâte c’était qu’il fasse jour et que Juju me rejoigne. J’hésitais à appeler la sage-femme de garde et en même temps, je n’osais pas, de peur qu’on dise que je sois vraiment folle et que l’on me retire Misha. Nous avions mis tellement de temps à être ensemble, je ne voulais plus être séparée. Pendant une heure ou deux, je me voyais sans vraiment être moi… Jusqu’à ce que je m’endorme pour de bon vers 5 heures.
Même avec du recul, je ne comprends pas ce qui c’est passé cette nuit là mais je sais que je me suis faite très peur, me demandant si j’étais normale… Je ne sais pas si j’ai rêvé tout ça ou si j’étais réveillée. Mais je crois que j’étais réveillée et en même temps un peu somnambule.

Et puis, il y a eu les premiers jours (je dirais même le premier mois) à la maison. La nuit, je me réveillais et j’allumais la lumière pour vérifier que j’avais bien recouché Misha après qu’elle ait tété. Elle était toujours recouchée d’ailleurs. Souvent, je me suis retrouvée à tâter le lit, à moitié en dormi parce que je la cherchais. Une fois, je me suis réveillée et la lumière de notre chambre était allumée. Ce n’était pas Juju qui l’avait allumée, c’était donc moi endormie/somnambule. Je repense aussi où Juju s’est couché après moi un soir. Je lui ai dit « attention, il y a Misha dans le lit », lui m’a regardé surpris… Misha dormait dans son lit, dans sa chambre. J’avais « craqué » une fois de plus.
Puis le temps à passer, je pense que j’étais moins fatiguée et surtout moins stressée et je « craquais » donc moins.

Et voilà donc 2 petites semaines que Misha se réveille plusieurs fois par nuit. Je suis donc fatiguée, je me lève en « pilote automatique » pour lui donner à téter et la recoucher. En 10 minutes c’est fini, Misha téte toujours très vite. Mais plus les jours passent, plus je perds un peu la tête la nuit. Je ne sais plus à quelles heures elle s’est réveillée…

Et cette nuit, j’ai à nouveau « craqué ». Je ne sais pas si on peut vraiment parler de somnambulisme puisque je me vois faire, je mets juste beaucoup de temps à prendre conscience de ce que je fais et donc à reprendre le contrôle de « moi ».
Cette nuit je me suis réveillée et « j’avais Misha dans le lit avec nous, il fallait donc que j’aille la recoucher ». Enfin, c’est ce que je croyais, c’est l’impression que j’avais mais Misha était dans son lit et dormait. Je me suis donc levée et je suis rentrée dans sa chambre (assez brusquement d’ailleurs, ou plutôt, sans faire attention de ne pas la réveiller) pour recoucher Misha. Je suis donc arrivée face à son lit et je l’ai vu, allongée dans son lit qui dormait. C’est à ce moment que j’ai repris mes esprits, me demandant ce que je faisais dans sa chambre alors qu’elle était couchée et dormait. Je suis donc partie me recoucher en me disant que j’avais « encore craqué ».

Par moment, ça me fait assez peur puisque je ne me contrôle pas vraiment. J’ai toujours dans un petit coin de ma tête cette question qui me revient « est-ce que je mets Misha en danger » parce que c’est bien là mon vrai problème!
Pour le moment, c’est bon. J’arrive même à rire de mes « craquages », de mon somnambulisme…

Pourvu qu’elle refasse bientôt ses nuits que je m’apaise un peu et que je redorme plus profondément…

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★ Elle est partie mais nous laisse de chouettes et doux souvenirs ★

Elle est partie.
Garder dans sa mémoire des petits souvenirs pleins de sens.
Pour pouvoir plus tard se les remémorer et les partager.

Elle avait 86 ans… Cela faisait des années qu’elle disait vouloir mourir et avoir tout pour le faire. Elle m’expliquait souvent qu’elle restait pour mon grand-père: « Tu comprends il perd la tête, tout seul, il ne s’en sortira pas ». Je les imaginais donc un jour, se donner calmement la mort comme elle le souhaitait. Mais mon grand-père, lui, ne voulait pas mourir, il aimait bien la vie. Sa mémoire à court terme le lâchait un peu plus chaque jour, laissant une place grandissante à cette maladie qu’est Alzheimer. Ils continuaient donc de vivoter, dans une routine simple pour mon grand-père.

Et puis tout s’est accéléré cet été. Alzheimer a rattrapé mon grand-père a une vitesse impressionnante et ma grand-mère a eu quelques soucis de santé. Ils ont donc été séparés pour être accompagnés au mieux chacun de leur côté. Il y a eu des hauts et des bas.

Il y a un mois, j’ai pu aller présenter Misha a mes grands-parents. C’est quelque chose qui me tenait à coeur et qui avait de l’importance pour moi. J’en avais parlé ici d’ailleurs. Face à mon grand-père, je me suis sentie un peu perdue. Ce vieux homme, avec le regard vide assis sur un fauteuil dans le couloir n’était pas le grand-père que j’avais connu. Je savais qu’il avait changé, on m’avait prévenue, mais ça m’a quand même fait un choc. Je le sentais perdu comme s’il avait besoin d’être apaisé. Nous ne sommes pas restées longtemps, nous avons laissé mon père avec lui, lui tenant la main et lui permettant ainsi de dormir (puisqu’il lutte pour dormir lorsqu’il est seul).
L’après-midi, nous étions allés voir ma grand-mère (dans un autre lieu que celui de mon grand-père). Je crois que cela faisait bien longtemps que je ne l’avais pas vu si bien. Elle était tellement enjouée de rencontrer Misha. Elle s’était pressée de se lever pour lui parler et lui faire des « gouzis-gouzis ». Je ne m’attendais pas à un tel engouement de sa part, cela m’avait vraiment fait plaisir. Cet après-midi là, elle ne se plaignait plus de vouloir mourir et parlait même de « l’été prochain, si je suis encore ici, il me faudra une autre chambre, il fait trop chaud dans celle-ci ».

Elle faisait des projets et demandait aussi à mon père de l’accompagner faire des petites courses. Je crois que je n’avais pas vu ma grand-mère sortir de chez elle (bon, là, elle était en maison de retraite) depuis des années. Lors des courses, elle paraissait bien et contente d’y être, arpentant les allées sans trop de difficultés. Je l’avais vraiment trouvée changée et en forme.
Elle avait pris du temps avec Misha en lui parlant, en disant qu’elle était belle (et pour Misha, il ne lui en faut pas plus pour la faire sourire!)…

J’étais ravie d’avoir pu lui présenter ma fille et d’avoir pu présenter à Misha sa troisième arrière-grand-mère.

Puis les choses se sont accélérées la semaine dernière. Tout a été très vite, ma grand-mère n’allait pu bien et souffrait. Mon père, comme quasiment chaque semaine depuis cet été, était allé la voir mercredi à Tours. Le jeudi matin, ils m’expliquaient que ma grand-mère vivait ses derniers jours et je pense que le soir même, il était plus questions d’heures que de jours. Ils sont donc retournés à Tours le soir-même. Mon père a passé la nuit auprès de sa mère, l’accompagnant au mieux qu’il pouvait dans ses dernières heures, lui donnant la main et lui parlant parfois (il en parle un petit peu ici). Il est rentré se reposer à 5 heures du matin et à 7 heures ma grand-mère partait…

C’est donc en me réveillant vendredi matin que j’ai appris qu’elle était délivrée de ses douleurs. C’est ce qu’il y avait de mieux pour elle je pense, c’est aussi ce qu’elle souhaitait. Elle est partie sereinement nous laissant avec nos souvenirs.

Dans un coin de ma tête et bien présent, je repense à tous ces moments passés avec elle, avec eux. Ces après-midi passés chez eux (j’en parlais sur mon premier blog), à faire des activités manuelles avec mon grand-père ou à regarder des films. Chez nous, nous n’avions pas trop le droit de regarder la télé tandis que ma grand-mère nous enregistrer les Walt Disney qui passaient sur Canal+. J’aimais lui demander de regarder un film et tenter de me mettre d’accord avec mes soeurs présentes pour en choisir un. Je préférais par dessus tout « Mary Poppins » et « Peter et Elliott le dragon ».
Parfois elle restait avec nous regarder le film, confortablement installée dans son fauteuil! Son fauteuil m’attirait toujours, il paraissait confortable et en plus il pouvait pivoter. Mais nous n’avions pas trop le droit de nous assoir dedans, c’était un « fauteuil de grand »!

J’aimais aussi -mais là je vais passer pour une folle- venir la voir lorsqu’elle était dans la cuisine et fumait une cigarette. Elle se mettait près de sa fenêtre ouverte, avec son cendrier et son filtre installé sur sa cigarette. Je crois que c’était la seule personne de la famille que je côtoyais et que je connaissais qui fumait. Je trouve ça super! J’aimais l’odeur de la cigarette lorsqu’elle fumait. Je lui disais toujours « quand je serais grande, je fumerais comme toi ».

Cette phrase dite avec ma naïveté était plutôt flatteuse (enfin, j’avais l’impression), mais elle me grondait en me disant que fumer était vraiment mauvais pour la santé, qu’il ne fallait pas fumer. Mais je n’en démordais pas, quand je serais grande, je fumerais comme elle. J’ai grandi et la cigarette ne m’a, au final, plus du tout attirée (à tel point que je n’en ai jamais fumé une seule!).

Elle passait beaucoup de temps dans sa cuisine -surement parce qu’elle fumait beaucoup, je ne sais plus trop-, avec sa fenêtre ouverte et sa radio. Je l’ai toujours connue souffrant de la chaleur étouffante de son appartement. Sa radio était donc tout le temps allumée, je crois que c’était un truc du style « radio Luxembourg » (mais je ne sais même pas si ça existe, c’est juste un nom qui me revient comme ça). Je n’aimais pas trop puisque c’était des personnes qui parlaient beaucoup!! Dans la cuisine, il y avait un petit plateau avec ses différentes paires de lunettes. Suivant ce qu’elle faisait, elle les changeait. Je trouvais ça marrant et bizarre de devoir toujours changer de lunettes!
Et dans l’entrée de sa cuisine, il y avait le sirop sport au cassis dans sa bouteille en verre. J’aimais lorsqu’elle m’en servait un verre (chez mois, nous n’avions pas de sirop). J’ai aussi le souvenir des bouteilles de Volvic citron qu’elle buvait mais je n’aimais pas ça.

Elle avait aussi des « bonbons de grands » (en tout cas, je percevais ça comme ça) qui me donnaient très envie. C’était des Vichy, ça ressemblait un peu à du plâtre blanc mais avec un bon goût. Il n’y avait que chez elle que l’on en mangeait. Chez mes grands-parents, il y avait aussi les sucettes Pierrot tout en longueur.

Je finirais par deux choses qui représentent vraiment ma grand-mère: il y a le mimosa et les chouettes. Le mimosa était sa fleur préférée, elle adorait son odeur. Lorsque j’étais en vacances à Argelès et que je leur écrivais une carte, j’essayais toujours d’y joindre un petit brin de mimosa. Dès que je vois un mimosa, je pense à elle.
Elle aimait et collectionnait les chouettes. Elle avait deux vitrines remplies de petites chouettes, d’origines diverses et variées. Tout le monde lui en ramenait et lui en offrait. J’aimais les regarder, observer tous les détails de chacune. J’avais aussi envie de les manipuler, mais là, c’était rare et seulement à ses côtés. La chouette est très mode depuis la rentrée sur internet, lorsque j’en vois passer, je pense à elle…

Nous voilà aujourd’hui, mes soeurs et moi avec une grand-mère de moins mais qui est et restera présente dans nos pensées.
A l’heure qu’il est, nous sommes sur la route de Tours pour aller à son incinération. Nous allons nous retrouver, toute la famille réunie (pour une des rares et dernières fois) autour d’un repas partageant des souvenirs mais bien plus que cela aussi…

♥♥♥

★ J'aime et je ne me lasse pas… {mardis tout doux}★

J’aime t’entendre grogner doucement le matin quand tu te réveilles.
J’aime arriver, te regarder « grogner » puis t’arrêter pour sourire dès que tu me vois.
J’aime te changer la couche et te voir regarder avec attention ton mobile.
J’aime quand tu gigotes dans tous les sens quand je t’habilles le matin parce que tu es toute excitée et contente.
J’aime te voir me sourire, la bouche grande ouverte.
J’aime quand tu fais des sons avec ta bouche qui te surprennent et te font sourire.
J’aime quand, du coup, tu souris trop et tu finis par avoir le hoquet.
J’aime quand tu ne sais pas si tu as envie de pleurer ou de sourire.
J’aime quand tu fais ta bouille de singe quand tu as finis de téter et que tu t’étires.
J’aime ta petite moue quand tu es sur le point de pleurer (sans conviction).
J’aime quand tu cherches ta main ou ton pouce pour téter.
J’aime entendre le son de succion quand tu as trouvé ton pouce ou ton poing.
J’aime te voir regarder ta main avec tant d’émerveillement.
J’aime quand tu regardes ton doudou avec des yeux qui donnent l’impression que tu aimerais l’attraper.
J’aime quand tu arrives, maintenant, à attraper ton doudou et que tu le portes à ta bouche.
J’aime ton odeur, toute douce, de lait après avoir tété.
J’aime ton odeur du matin, tu sens la « peau d’bête ».
J’aime ton odeur le soir quand je te fais un dernier bisous, tu sens le parfum de ton Papa.
J’aime ta peau toute douce et tout chaude.
J’aime quand tu as les mains froides avant de téter et qu’à la fin de la tétée elles se sont réchauffées contre mon corps.
J’aime ton épi sur le haut de ta tête.
J’aime tes cheveux épais à l’arrière de ta tête.
J’aime te regarder un dernier coup avant de me coucher.
J’aime te voir dans les bras de ton Papa, tout fier.
J’aime voir le regard attendri que les gens posent sur toi.
J’aime te porter en écharpe contre moi.
J’aime quand tu t’endors en ventre à ventre contre moi.
J’aime repenser à tous ces moments de peau à peau que l’on a pu prendre après ta naissance.
J’aime te regarder dormir dans ton moÏse.
J’aime ouvrir ton armoire le matin, voir tes petits vêtements et choisir tes habits.
J’aime voir ton Papa s’appliquer à te donner le bain.
J’aime te regarder dans ta baignoire « pot d’fleur » avec tes grands yeux.
J’aime ton regard profond plongé dans le mien quand tu es sur moi.
J’aime te voir sourire dès que je commence à te lire un livre.
J’aime t’observer nous suivre du regard dès que l’on s’éloigne de toi.
J’aime ta façon de me regarder puis de me sourire.
J’aime quand tu souris juste quand tu entends le son de ma voix, sans me voir.
J’aime quand tu souris juste quand tu me vois te sourire, sans parler.
J’aime quand Juju nous prend dans les bras, toutes les deux avant de te coucher.
J’aime te regarder et me dire qu’avec toi je suis devenue maman.
J’aime te regarder et me dire que tu es ma fille.

Il y a des petites choses de la vie que j’apprécie des petites choses que tu fais et qui me font craquer et je ne m’en lasse pas…

Série photos faites par Salomé -merci-

Avec tous ces petits moments, je participe aux mardis tout doux de Maman@home.

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★ L’allaitement : on ne m’avait pas tout dit {semaine de l’allaitement}★

J’ai presque envie de dire que l’on m’aurait presque menti!

Avant d’être enceinte, je savais que j’allaiterai mon enfant le jour où j’en aurai un. Lorsque je suis « tombée » enceinte (quelle expression horrible!), c’était une évidence, j’allais allaiter! Et ça tombait bien, Juju trouvait que c’était bien, naturel et tout et tout (je ne compte pas faire l’éloge de l’allaitement aujourd’hui).

MAIS, souvent les histoires commencent bien jusqu’au « mais », on ne m’avait pas dit que ça ferait mal! Je crois qu’il y a même un truc qui consiste, une fois que tu as allaité, à ne rien dire. Un truc maternel, que personne ne dit mais qui se fait tout seul, naturellement et qui consisterait à quelque chose comme ça « une fois que tu auras allaitée, tu te tairas! Tu ne diras point aux futures mamans que l’allaitement est douloureux. Seuls les avantages, tu donneras, avec un énorme sourire aux lèvres du style « oh oui, l’allaitement c’était super, ça c’est super bien passé et puis c’est naturel et c’est ce qu’il y a de mieux pour l’enfant ». Tu seras toujours enthousiaste pour en parler! « . Voilà, je pense qu’il existe donc une règle dont personne ne parle ouvertement et qui reprend un peu ces préceptes.

Mais NON, je ne me tairais point! Je vais aller en dehors des chemins tout tracés des mamans allaitantes! Et OUI, je vais balancer sur l’allaitement, comme personne ne l’a jamais fait! Parce que j’aurais aimé savoir tout ça avant d’allaiter!

Par où commencer? J’ai été allaitée, mes 3 soeurs ont été allaitées et plus ça allait et plus ma mère allaitait longtemps. Mes soeurs ont allaité, plus ou moins longtemps aussi. Est-ce héréditaire? Je ne pense pas du tout, je pense que c’est un choix qui appartient à chacun, motivé par différents éléments propre à chacun aussi. Mais très jeune, je savais que j’allaiterais plus tard. J’en parlais déjà ici, mais lorsque j’étais en master 1 de psychologie, j’ai fait un mémoire (TER le terme exacte, qui signifiait un truc genre Travail d’Etudes et de Recherches)  sur les représentations sociales de l’allaitement chez les adolescents, mettant en valeur le fait que le choix de l’allaitement maternel ou non se faisait inconsciemment dès l’adolescence.

Donc, j’avais envie et j’étais prête à allaiter. Je savais que l’allaitement était un peu douloureux, qu’il y avait des risques de crevasses/engorgements et autres réjouissances de ce type. D’ailleurs, je m’étais préparée à ce que cela puisse être douloureux. Je fais plutôt partie des personnes qui aiment bien savoir ce qui va se passer pour mieux appréhender et vivre les choses. Ainsi, je préfère savoir que je risque d’avoir mal que de ne pas le savoir et subir d’autant plus.
Lors de la préparation à l’accouchement, avec ma super sage-femme (ce n’est pas ironique, je l’aime beaucoup et elle m’a beaucoup aidé durant ma grossesse), nous avions parlé allaitement. Juju était aussi présent. Lorsque j’ai abordé le sujet des douleurs types crevasses, elle m’a dit qu’il n’y avait pas de raison. Quand on prend de bonnes postures il n’y a pas raison qu’il y ait des crevasses. Mouaif… j’en suis encore septique! Après et seulement après, j’ai aussi appris que les peaux claires avaient plus de « chance » (ça c’est ironique comme terme) d’avoir de crevasse parce que leur peau était plus sensible. Et moi… j’ai la peau blanche claire.

Et puis est venu le jour où j’ai accouché (tout est raconté ici puis pour ceux qui le souhaitent et n’ont pas suivi nos péripéties). Je n’ai pas pu allaiter tout de suite puisque nous étions séparées. Lorsqu’au quatrième jour, nous avons enfin été réunies, nous avons commencé à mettre en place activement l’allaitement! Je vais quand même préciser qu’après 4 jours de biberons qui coulaient et dégoulinaient tout seuls dans la bouche de ma fille, elle a bien voulu faire l’effort de téter mon sein et heureusement pour moi sinon je crois que j’aurais fait une dépression.

Et très vite, cela a été douloureux. Tout le monde me parlait de cette fameuse montée de lait: « c’est que tu fais ta montée de lait? »,  » c’est la montée de lait qui est douloureuse, après ça va »… Alors oui, j’ai bien eu un peu mal à ce moment là, les seins gonflés, tout chaud et très très tendus. Mais ce n’était pas ça le plus dur! Le plus dur était lorsque Misha tétait!! J’avais vraiment mal au bout des seins. Lorsqu’elle prenait le sein, j’arrêtais de respirer (ce qui n’est pas vraiment adapté, je vous l’accorde), impossible de me concentrer sur autre chose (Juju pouvait toujours parler, je ne l’entendais plus!). Pendant environ une minute, c’était très douloureux, mon bout de sein était comme irrité presque à vif niveau sensation. J’allais jusqu’à appréhender les prochaines tétées. Et ça, ça a duré un mois!!

Alors, oui, quand tu veux allaiter, tu as intérêt de t’accrocher! Mais je sais bien que tout le monde ne ressent pas les mêmes choses. J’ai même une amie qui n’a jamais eu mal en allaitant sa petite blondinette! Si elle n’avait pas été mon amie, je crois que je ne l’aurais pas cru!
Et puis, lorsqu’au début de notre allaitement, j’avais mal, j’ai commencé à me renseigner « c’est normal?, j’en ai pour combien de temps encore? mais toi aussi ça te faisait mal? »… Et là, les langues se délient! Parce que maintenant que tu as choisi d’allaiter, tous les préceptes sur le silence ne tiennent plus!! Tout le monde t’explique (sauf ma copine blonde) que c’était trooop douloureux!!

Quoi? ma soeur ainée mordait dans un mouchoir à chaque fois que mon neveu prenait le sein au début tellement elle avait mal, ma Copine avait tellement mal qu’elle mettait parfois des bouts de sein en silicone, mon autre soeur a arrêté son premier allaitement suite à un engorgement… Einh? Mais pourquoi on ne m’en avait jamais parlé? Est-ce que mon inconscient ne recevait pas ce genre d’informations? Je crois qu’il y a que ma cousine qui m’avait soulevée aussi clairement ce genre de problème lorsque j’étais enceinte (elle n’avait pas du comprendre les préceptes de silence ;-)).

Alors moi, je n’ai pas envie de faire partie de ces mamans qui taisent toutes les difficultés rencontrées lors de leur allaitement et qui ne parlent que « du bonheur des tétées, de la relation que ça crée.. »! Je dis haut et fort que cela a été douloureux pour moi! Ma sage-femme m’a dit qu’il fallait s’accrocher et tenir le coup 2 semaines/1 mois (cela dépend des personnes et des peaux!).

Et elle a eu raison! A la fin de mon premier mois, ça allait bien mieux! D’ailleurs, sur le coup, je ne me suis même pas rendue compte que ça allait mieux. Je commençais à allaiter naturellement et facilement, ce n’est que au bout de deux/trois jours que je me suis dit « oh, mais je n’ai plus mal ». Parce que quand tu as mal, tu en as bien conscience mais quand tu n’as plus mal tu ne t’en rends pas trop compte!

Et puis il y a la cousine de Juju qui a accouché d’un petit Valentin un mois après moi. Quelques jours après son accouchement, elle m’a contactée pour me poser des questions sur l’allaitement. Je suis devenue conseillère en lactation :-)), moi, jeune maman de toute juste un mois. Pas sûre que  j’étais encore très objective, puisque je finissais tout juste mon premier mois d’allaitement!

Je crois au final que l’on s’est rassuré mutuellement. Elle, m’a rassurée avec sa simple question « est-ce que c’est normal que ça (l’allaitement) fasse mal? ». Et moi de lui répondre « Je ne sais pas si c’est « normal » mais oui, ça m’a fait mal. » mais je lui ai surtout dit « ah… mais on oublie donc que ça fait mal? » (je précise qu’elle a eu des jumelles avant son p’tit mec). J’étais rassurée, on peut donc oublier tout ça et apprécier l’allaitement. A ce moment-là, j’avais encore des doutes!

Mais aujourd’hui, après trois mois d’allaitement, je sais que l’on peut apprécier l’allaitement et « oublier » la mise en route. On peut ne retenir que le meilleur, tous ces tétées au quotidien, le côté merveilleux et agréable de l’allaitement. La relation, le toucher qui se met en place, les regards entre Misha et moi… Parce que l’allaitement, c’est quand même magique!

Un autre petit point sur lequel j’aimerais revenir! On m’avait dit « tu verras avec l’allaitement, tu prendras des seins » (cette phrase on me l’a aussi sorti avec la grossesse). Et ben, j’attends toujours!! Je dis « publicité mensongère », va!! Je tiens à préciser que je n’ai pas allaité pour ça pour autant mais y’a bien un moment où j’ai cru que j’allais savoir c’était quoi d’avoir « une vraie poitrine »  (ouais, vous pouvez rire, je suis moi-même morte de rire en l’écrivant… le ridicule ne tue pas, la preuve!).

Une autre publicité mensongère « Avec l’allaitement, ton enfant sera mieux immunisé contre les maladies »… alors pourquoi Misha, a tout juste deux mois et sans raison à chopé un petit rhume. Ok, il était petit mais j’imaginais idéalement, ma fille jamais malade pendant ces premiers mois! Que je suis naïve!

J’ai écris ce message parce que je pense que cela aurait été plus simple si j’avais su que ça pouvait être si dur. Ca ne m’aurait pas empêché ni dégoûté d’allaiter, j’aurais juste été mieux préparée. Je me serais poser moins de questions et j’aurai eu moins de doute sur ma capacité à allaiter, c’était tout simplement normal! J’espère ne pas vous avoir dégoûté de l’allaitement, parce que ce n’était pas du tout le but de ce message, je voulais juste le dire, informer pour mieux le vivre! Pour mon prochain enfant (non non, ce n’est pas encore d’actualité!), je souhaiterais toujours allaiter, avec cette même motivation.
Et pour Misha je compte toujours allaiter 6 mois en exclusif…

Enfin, je finirais bien mon message par  » L’allaitement, c’est vraiment super! On crée une relation et propose ce qu’il y a de plus adapté à l’enfant. J’ai adoré allaiter (et j’adore encore), j’aime ces moments avec Misha. Et avoir ma petite Puce qui tête, je trouve ça vraiment très beau et agréable. Mais putain! qu’est ce que ça a été dur les premières (4 quand même) semaines!!! » Et merde, je viens d’entrer dans le discours de la mère allaitante, avec les préceptes uniques sur le bonheur d’allaiter… 🙂

Photo prise hier (Misha à 3 mois)
image

Misha à deux moisimage

Misha à un moisimage

♥♥♥

J’ai écris ce message la semaine dernière pour le publier… Un jour et je me suis rendue compte que cette semaine était la SMAM : la semaine mondiale de l’allaitement maternel. Alors j’inscris cet article dans cette semaine, c’est mieux quand même!

★ Elle pleure et alors? ★

Suis-je une mère sans coeur?

Je me le demande parfois et je me demande surtout ce que pense les personnes. En fait, ça n’a pas une grande importance… tant que l’on ne fait pas un signalement! Parce que quand ma fille pleure, cela ne me met pas dans tous mes états. Ces pleurs ne me gênent pas, je ne cherche pas à tout prix à les arrêter (je préfére quand même quand elle ne pleure pas, c’est sur).

Elle est trop mimi non?

Pour exemple, la première fois que je l’ai amenée chez l’osthéo, elle a pleuré, beaucoup pleuré! L’osthéo nous a sorti des paroles qui se voulaient rassurantes « ne vous inquiétez pas, je ne lui fais pas mal ». Je crois qu’elle avait peur qu’on lui retire Misha de ses mains ou que l’on se mette à pleurer avec Misha. Mais non, rien de tout ça!! Je me doutais fortement que Misha allait pleurer mais qu’elle n’avait pas mal physiquement!

Et puis il y a la fois où nous avons été faire la dernière prise de sang en septembre. Misha en a déjà eu plus de 5 depuis sa naissance (pour surveiller son taux de calcium). Jusqu’à présent, elle n’avait jamais pleuré lorsqu’on lui faisait. On lui donnait notre doigt à téter (c’est d’ailleurs le seul moment où on lui donne) avec un peu d’eau sucrée qui a des effets antalgiques chez les jeunes enfants. Et lors de la dernière prise de sang, la puericultrice me propose de l’allaiter pendant la prise de sang. Pourquoi pas?! (sachant qu’elle avait tété une heure avant). Sauf que cette puericultrice n’était pas très rapide/habile et du coup, lorsqu’elle commençait à peine à piquer, Misha avait fini de téter ( et je précise que j’ai commencé à lui donner à téter quand la puer me la dit!). Et comme elle n’arrivait pas à récupérer le sang nécessaire, ça a été long et laborieux. Là, je pense que Misha avait peut être mal et elle pleurait très fort! Alors la puéricultrice m’a dit « Ca doit être dur pour vous de la voir pleurer ». J’ai commencé par répondre non et puis je me suis arrêtée! J’ai eu l’impression que j’allais passer pour la « mère sans coeur »!!

Alors, je me suis ensuite posée des questions: est-ce normal que ses pleurs ne me fassent pas pleurer (j’ai l’impression que c’est pratiquement ça que la puer attendait!)? Qu’ils ne me mettent pas dans un état pas possible?

En élément de réponse, je pense que ses pleurs ne me gênent pas plus que ça puisque je sais que c’est une façon pour elle de s’exprimer et de nous envoyer des messages.  Le pleur étant un des seuls moyens de communication des nouveaux-nés. Ils ne peuvent pas parler et dire ce qu’ils pensent ou ce qu’ils veulent. Par les pleurs, ils font par de leurs besoins, leurs mal-êtres, ils s’expriment tout simplement!

De plus, ses pleurs ne sont pas tous pareils. Il y a ceux lorsqu’elle s’endort, des petits pleurs sans grande conviction qui finissent lorsqu’elle a trouvé son sommeil! Il y a ceux lorsqu’elle s’énerve vraiment, qu’elle a besoin d’être dans les bras et souvent de téter (ceux là sont rares). Il y a ceux où elle ne sait pas trop si elle a envie de pleurer ou si c’est juste qu’elle s’embête, alors elle fait une petite mou que j’adore et pousse un petit pleur ou deux et attend de voir ce qui se passe!

Et le fait que je travaille en structure petite enfance m’a peut être « blindée » face aux pleurs? C’est vrai qu’il y a des moments où les pleurs peuvent vite monter, avec un effet de groupe. Les tympans en prennent parfois un coup! Dit comme ça, ça me fait un peu peur, ça voudrait dire que je n’y fais plus attention, comme si je n’accordais pas de valeurs à ce que l’enfant veut faire passer comme message. Mais non, je n’ai pas l’impression que c’est ça! Je crois que je sais juste qu’un enfant ça pleure pour s’exprimer et pas forcément parce qu’il est en détresse!

Et puis, il faut dire que l’on a aussi beaucoup de chance avec Misha, c’est une petite Puce qui ne pleure pas trop! Elle ne passe pas ses journées à pleurer comme certains enfants (certains de mes neveux Bébé par exemple, mes soeurs pourraient en témoigner :-/ ). D’ailleurs, c’est plutôt ça qui m’a inquiétée au début. Lorsque j’étais en réa et médecine interne, Misha était en néonat avec Juju. Juju me disait toujours, « il y a des bébés qui pleurent toute la journée, Misha on ne l’entend pas »! Un bébé qui ne pleure pas m’inquiéterait peut être même plus qu’un bébé qui pleure beaucoup. Mais l’auxiliaire de puériculture m’avait rassurée en me disant que ce n’était pas le cas, elle pleurait aussi mais moins que d’autres.

Alors je pense que j’ai une relativement bonne résistance à ses pleurs puisque je ne la sens pas en détresse ou douleureuse et qu’elle ne pleure pas toute la journée. Et puis, quand elle fait sa petite moue des petits pleurs, je craque, elle est trop chou (j’ai une vidéo d’elle comme ça, j’adore)!! Je crois que je deviendrais inquiète, le jour où elle ne pleurera plus!

Alors, c’est grave?
Je suis une mauvaise mère?
Faut-il faire un signalement à la PMI?

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★ Bref, je pense à eux… {Des mardis tout doux} ★

« Dans la vie, au début on naît, à la fin on meurt. Entre les deux il se passe des trucs » -phrase piquée à Bref-. Aujourd’hui, je ne vais pas parler de naissance, ni de mort, mais des trucs qui se passent entre les deux.

Je les ai laissé il y a tout juste un an. Pendant presque un an, je suis allée les vendredis matin chez mes grands-parents pour accompagner mon grand-père faire leurs courses. Mes grands-parents, je ne les appelle pas Papy et Mamy comme tout le monde. Je n’y arrive pas et quand je le fais, ce n’est pas naturellement. Je les appelle par leurs prénoms Abel et Geneviève. Depuis toute petite déjà, il parait que c’est moi qui ait commencé à appeler mon grand-père par son prénom. Je ne m’en souviens pas. Ça fait toujours bizarre à certaines personnes que je les appelle par leurs prénoms, moi pas. J’appelle aussi mes parents par leur prénoms: Fred et Freddy, d’ailleurs, ce ne sont pas leurs prénoms puisqu’ils s’appellent, en vérité, Frédéric et Frédérique.

Pour en revenir à mes grands-parents, le vendredi matin, j’allais chez eux vers 8h30/9h00. Je retrouvais Geneviève, dans sa cuisine qui me donnait la liste et les consignes. La liste était toujours précise « 2 paquets de 2 tranches de jambon herta cuit à l’étouffé » (non, il ne fallait pas prendre celui sans sel « qui n’est pas bon », ni un paquet de 4 tranches). Elle savait ce qu’elle voulait, précisément. Geneviève ne pouvait plus sortir de chez elle, incapable de descendre les marches qui menaient à l’escalier ni marcher ensuite. Mais elle connaissait tout et avait bien toute sa tête. Sa liste précise était même écrite dans l’ordre des rayons (et pourtant, cela faisait combien d’années qu’elle n’avait pas pu aller au Géant?), mais ce qu’elle ne savait pas, c’est que l’entrée par le rayon frais n’existait plus, on commençait donc toujours les courses parce qu’il y avait écrit en bas! Elle me découpait les références sur les paquets en carton pour que je voie et comprenne bien ce qu’il fallait acheter. Abel avait aussi sa liste de course, écrite sur le dos d’un bout de carton d’un de ses paquets de céréales. Les listes étaient identiques, mais chacun avait écrit la sienne.
Pendant ce temps, Abel qui finissait de se préparer, il enfilait une paire de chaussure, une veste et toujours une casquette. Dans la poche de sa chemise y trônait un stylo et autour de son coup, avec un cordon de pub violet son téléphone portable.

Au moment de partir, Geneviève s’assurait qu’Abel avait assez de sac dans sa voiture, qu’il avait bien pris sa carte bancaire (et me redemandait si je connaissais bien le numéro), qu’il avait les clés du garage, son téléphone et qu’il était assez couvert. Elle s’assurait aussi que ce soit moi qui conduise la voiture.

Et voilà, nous partions tous les deux pour un peu plus d’une heure de courses, faite à un rythme tout doux. C’était la sortie de la journée d’Abel et sûrement aussi une sortie qu’il attendait toute la semaine. Sur le chemin jusqu’au garage, il prenait de mes nouvelles, de celle de ma famille: « Et ton père, ça se passe bien le travail? »… mon père était en arrêt longue maladie (et définitif) depuis au moins 4 ans. Arrivée au garage, je sortais la voiture, il fermait le garage et nous allions au Géant.
Sur le parking, j’avais compris qu’il était important pour lui de se garer toujours vers le même endroit. Il allait chercher avec son jeton le caddie et le pousser le long des courses. Nous faisions les courses tout doucement, je le laissais chercher sur sa liste ce qu’il fallait acheter, réfléchir dans quel rayon ça se trouvait. Je faisais aussi ma blonde arrivée devant le rayon, faisant mine de ne pas trouver LE beurre « Elle et vire je ne sais plus combien de matière grasse, mais il ne fallait pas se tromper ». Le beurre était toujours au même endroit, mais il mettait toujours du temps à le trouver. Je le laissais donc chercher et réfléchir pour que les courses durent plus longtemps parce qu’il appréciait ça et n’aimait pas être brusqué. Au rayon fromage, nous allions voir la fromagère (zut, je ne me souviens plus de son prénom, mais quand il parlait d’elle, il l’appelait toujours par son prénom. Nicole peut être?). Il prenait de ses nouvelles, se plaignait parfois gentillement de son absence la semaine précédente. Il me présentait aussi fièrement, racontant souvent une petite anecdote de moi lorsque j’étais petite.

Durant les courses, il avait des moments où il était un peu moins cohérent ou surprenant (« kiwi? c’est quoi déjà…?? ah oui, le truc marron avec du vert à l’intérieur »). J’aimais ces petites blagues qu’il faisait. A la fin des courses, nous avions beau avoir pris notre temps, c’était trop court pour lui. Alors, il vérifiait sa liste de courses plusieurs fois, relisant ce qu’il avait déjà barré au fur et à mesure, vérifiant que tout était bien dans le caddie, réfléchissant sur ce qu’il avait écrit. Je le laissais faire, c’était sa manière de faire durer les choses. A chaque fin de courses, il disait « oh, je voulais acheter quelque chose, mais je ne sais plus c’est quoi », et nous arpentions à nouveau les rayons à la recherche de rien du tout, juste du temps passé à deux hors de chez lui. Au moment de payer, il cherchait toujours sa carte bancaire, faisant toutes ses poches avant de remettre la main dessus.

Puis, nous nous arrêtions toujours à Paul pour acheter une gourmandise, un croissant ou pain au chocolat. Une petite douceur pour lui et/ou Geneviève et/ou Catherine et moi. Et nous repartions chez lui. On rangeait la voiture au garage et apportions les courses à Geneviève. Je m’assurais de ne pas m’être trompée pour telle ou telle chose, m’excusant de ne pas avoir pu ramener une autre à cause d’une rupture de stock…
Je ne l’aidais pas à ranger ses courses, elle préférait les ranger seule, à son rythme. Avant de partir, j’avais toujours le droit à un chèque. Celui-ci me mettait très mal à l’aise et me gênait. Non, je n’accompagnais pas mon grand-père faire ses courses pour de l’argent. C’était pour moi une sortie que j’attendais tout autant que lui. Les jeudis soir, je me couchais contente de savoir que j’allais le retrouver le lendemain. Pour moi, c’était un moment à nous deux, où je re-découvrais mon grand-père après 14 ans où nous ne nous voyions que très peu puisque nous avions déménagé. Nous tissions une nouvelle relation, je découvrais mon grand-père avec qui j’avais passé beaucoup de temps étant petite. Mais ma grand-mère insistait pour me donner ce chèque. Je finissais par l’accepter, c’était comme ça qu’elle fonctionnait, c’était sa manière de me remercier. Je m’en allais ensuite chez moi, leur disant « à la semaine prochaine ».

J’ai ainsi fait les courses avec Abel pendant presque un an, le temps de mon stage de dernière année d’EJE. J’ai vraiment aimé passer du temps avec lui. Mon stage s’est fini, j’ai du retourner à l’école, à Nantes. Lorsque je retournais sur Tours, je me proposais pour l’accompagner faire ses courses. Et puis Juju a changé de travail, revenant à nouveau sur Nantes. Nous avons donc déménagé et j’ai complètement arrêté de faire les courses.

Depuis, je suis retournée qu’une seule fois sur Tours, en janvier dernier pour leur annoncer que j’étais enceinte. J’étais fière et contente et je souhaitais leur annoncer de vive voix. J’avais aussi prévu d’aller leur présenter mon Bébé, Misha lorsqu’elle serait née, sûrement en août je m’étais dit.

Seulement voilà, les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite ou comme on l’imagine. En juin/juillet, les choses se sont accélérées et ont tout changé. Mes grands-parents ne sont plus tout jeune, ma grand-mère a eu des problèmes de santé et a été hospitalisée.
Mon grand-père a aussi dû être pris en charge. En étant seul, il s’est retrouvé désorienté, perdant son repère, sa routine et laissant une place grandissante à « son Alzheimer ». Il erre donc d’hôpital en maison de repos, du service psy, urgences…
Lui qui était si gentil, si doux et si calme se retrouve à avoir des excès de violences qu’il ne peut contenir, des moments où il n’arrive pas à être apaisé. Les médicaments l’aident à être moins angoissé. En un an, « son Alzheimer » l’a envahit, de plus en plus présent, allant jusqu’à méconnaître, entre autre, son fils -mon père-. Il n’a pas complètement tout oublié, tout perdu, ses souvenirs les plus anciens sont encore présents. Cela me rappelle mes cours de master de psycho très intéressants sur la mémoire et les différentes formes de mémoire et de pertes de mémoire. Quand mon père lui a dit que j’avais accouché, il n’en revenait pas. Ses souvenirs qu’il a de moi datent de quand j’étais toute petite, alors imaginer que je suis aujourd’hui maman est bien compliqué.

Ma grand-mère a toujours dit qu’elle avait  » de quoi mourir » et qu’elle restait là que pour mon grand-père. Elle qui a toute sa tête (ou en tout cas, une très grande partie) mais qui est bloquée par ce corps qui ne lui permet pas de faire tout ce qu’elle souhaite se retrouve dans un endroit qui n’est pas chez elle. Fini le minimum de confort, les repas de choses qu’elle aime, son quotidien, sa routine. Là voilà dans un lieu où on lui sert à manger suivant son régime (sans sel, sucre et autres choses qui dans notre quotidien nous paraissaient évidentes), où elle s’ennuie aussi terriblement. Elle regrette de ne pas « être partie » avant, de ne pas avoir pris ses médicaments. Mais jusqu’à présent, mon grand-père disait que la vie lui plaisait, que lui n’avait pas envie de mourir, il était bien, tout simplement.

J’aimerai aller les voir, mais je n’ose pas. Déjà parce que mon père (qui a fait les allers-retours dans la journée tout cet été) m’a dit que ce n’était pas le moment, que je devais attendre encore un peu. Mais attendre quoi? Qu’ils soient à nouveau ensemble? Qu’ils aillent mieux? Que Geneviève veuille bien que je vienne? Je crois que rien de tout ça n’est prêt à arriver.
J’avais tellement envie de leur présenter Misha mais aussi envie de présenter mes grands-parents à Misha. Même si ce n’est qu’un bébé, c’est important pour moi qu’elle les rencontre, que je puisse lui en reparler plus tard aussi. J’ai de bons souvenirs avec mes arrières-grands-parents. Pour le moment ce n’est pas possible… J’attends, je patiente… j’espère que cela va être possible. Mais de toute façon, je lui en parlerais, je lui montrerais des photos (je crois que je n’ai qu’une photo de ma grand-mère, elle refuse toujours qu’on la prenne en photo).
Et puis moi, j’ai aussi envie de les revoir… bientôt je l’espère aussi.

Voilà, la vie c’est ça, on naît, il se passe des choses: on vit et partage des choses, créé des relations… et puis un jour on mourra, laissant sûrement et souvent une petite trace dans la tête et le cœur d’autres…

Photo faites en janvier 2011

Courses du vendredi avec Nils qui était en vacances chez moi. Je les aime beaucoup ces photos, la complicité que l’on peut voir et je trouve qu’ils se ressemblent!

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Des p’tits moments avec mes grand-parents pour participer aux mardis tout doux de Maman@homework.

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★ Bonne fête Misha ★

Il y a 2 mois et 13 jours Misha est née (je vous épargne le décompte des heures et minutes!). Lorsque nous avons su que j’étais enceinte, nous avons commencé à réfléchir à des prénoms. Très vite, nous avons eu deux prénoms de garçon (j’en avais parlé ici) et pour une fille, j’avais Misha en tête (et un ou deux autres). Lorsque je parlais à « Bébé », au fond de moi, j’avais souvent Misha qui revenait, alors même que l’on ne connaissait pas encore le sexe. Et puis nous avons arrêté de réfléchir en disant que l’on attendait de connaitre le sexe. Et au mois d’avril, nous apprenions que Bébé était une fille. Tout de suite, « Misha » m’est réapparue et en sortant de l’échographie, j’ai reproposé le prénom de Misha à Juju. Il avait besoin de réfléchir et le soir même, il me parlait de Bébé en disant Misha. C’était décidé, petite Puce s’appellerait Misha.

Entre temps, nous avions refait des recherches rapidos sur le prénom (après la mauvaise expérience de Yoni, on préférait jeter un coup d’oeil). Misha nous plaisait. Dans le livre des prénoms prêtait par Elise, nous apprenions que c’était une variante de Michel/le: « Qui est comme Dieu ». En fait, c’est d’origine slave, Misha est le diminutif de Mickaël/le.

Et aujourd’hui, en ce 29 septembre c’est sa fête!
Alors Bonne fête ma petite Misha.

Série photos que j’aime bien faites un beau matin début septembre dans sa chambre

♥♥♥

★ Nous sommes officiellement une famille! ★

Cette semaine, je suis allée chercher le « petit papier » qui prouve que nous sommes une famille. Ce n’est pas un simple papier, c’est notre livret de famille.

Quand j’étais petite, j’aimais bien feuilleter le notre, lire et relire les noms, lieux de naissance. Dedans, il y avait une écriture que j’aimais beaucoup, très appliquée et jolie. Celui-là, c’était le notre, c’est-à-dire celui de ma famille: de mes parents et mes trois soeurs. Mais maintenant, j’ai un autre « notre » (pas facile à lire), celui de MA famille, de la famille que je forme avec Juju et notre Petite Puce.

C’est marrant, mais notre livret de famille a beaucoup d’importance à mes yeux. Je le vois comme un trait qui nous relie tous les trois. Nous formons officiellement une famille, nous ne sommes plus qu’un « simple » couple. Il y a trois pages de remplies: celle de Juju, imprimée à l’ordinateur et tamponnée par la ville de Nantes, la mienne, écrite à la main et tamponnée par la ville de Tours et celle de Misha, écrite à la main et tamponnée à Nantes. Trois pages remplies avec des écritures différentes, reprennant nos noms, prénoms, lieux de naissance… tout ça consignés dans notre livret de famille.
Et dans ce livret, il y a encore 9 pages de vides! Nous pouvons donc faire encore 9 enfants. Mais après, si on en fait un onzième, on fait comment? Bon, en même temps, on n’a pas prévu d’en faire autant!

Photos faites mercredi dernier:
Misha n’est pas du tout à son avantage, elle a même une « tête bizarre » mais pas facile de se prendre en photo tous les trois!

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★ Ma "pas de rentrée" ★

Alors qu’en cette période tout le monde parle de sa rentrée, moi je vais parler de ma « non rentrée ».
Cette année, pas de rentrée pour moi. C’et vrai que je ne vous l’ai peut être pas dit mais j’ai eu mon diplôme, je suis donc maintenant et officiellement une éducatrice de jeunes enfants ( EJE pour les intimes). L’école est donc enfin finie pour moi ( jusqu’à nouvel ordre)… Il était temps à 28 ans.

L’année dernière, à la même époque, j’avais difficilement digérée le fait de ne pas avoir mon diplôme d’EJE, mais seulement les 3/4. J’étais à la recherche d’un emploi en crèche. Je trouvais un remplacement de 4 jours dans une crèche qui m’a fait peur comprendre que non, toutes les crèches ne se valaient pas, loin de là! Je me retrouvais dans une crèche où je n’étais vraiment pas à ma place et mal à l’aise vis à vis des enfants et parents. Je me suis promis de ne jamais y retourner (ni y mettre mes futurs enfants). Il y a donc un an, je cherchais du travail, des remplacements en crèche ( et quelques mois plus tard, je faisais un remplacement bien plus long dans une super structure (qui me rassurait aussi sur la possibilité de trouver une crèche respectueuse des enfants avec une équipe dynamique, agréable et professionnelle!!).

Cette année est donc un peu différente, je n’en ai pas pris conscience tout de suite mais ça y est, je commence à m’en rendre compte. Au mois de juillet et août, c’était l’été, Juju était en vacances et il faisait beau ( parfois). Je me considérais donc aussi en vacances. Et puis mi-août, après cinq semaines passées ensemble, Juju a repris le chemin du travail. Misha et moi avons commencé à trouver un rythme, notre rythme. Quelques sorties, balades, moments passés ensemble, petit tour chez Papy et Mamy…

Et cette semaine, en écrivant un mail, j’ai pris conscience d’une chose: je suis devenue « mère au foyer ». Qu’est ce que c’est moche et viellot cette expression! J’ai l’impression d’avoir 40ans et de ne rien faire de la vie. Pour le dernier point, certains verront peut être les choses comme ça, mais pas moi.

Je suis officiellement en congé maternité pour quelques semaines encore. Des semaines à profiter de Misha, la regarder grandir, m’extasier devant chaque nouvelle petite chose, l’accompagner dans ses découvertes, lui proposer un environnement sécurisant et adapté à ses besoins mais aussi me remettre à la couture, prendre du temps pour créer de nouvelles choses…
Six mois que je souhaite passer auprès de Misha, pour, entre autre l’allaiter. Et si les moyens et la situation le permet, j’aimerai bien en rajouter six autres… Mais ça on verrra bien…

Donc cette année, pas de réelle rentrée, si ce n’est celle en tant que Maman. ♥


Photos faites lorsque Misha avait 3 semaines…

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