★ Une enfant si paisible ★

★ La sentir s’endormir contre moi ★
★ Sentir son odeur de Bébé ★
★ La regarder dormir, ses petits yeux fermés ★
★ Elle est si calme et si paisible ★

Voilà plus d’un mois que Misha est née et qu’elle partage notre vie. Plus d’un mois et demi que notre vie a complètement changé, Misha rythmant un peu différement notre vie.
Avant d’accoucher, tout le monde me répetait « profite de faire des grasses mat’, après ça sera fini ». Alors, personnellement, je n’ai jamais fait de grasse mat’, où plutôt mes grasses mat’ dépassaient rarement 8h30/9h du mat. Et puis, Misha est arrivée et au final, on se levait à 10h du mat. Il m’aura fallu attendre d’avoir un enfant pour faire des grasses mat’. Il faut dire que la nuit je me lève une fois pour allaiter Misha.

J’avais beau travailler auprès des jeunes enfants, je n’avais pas conscience qu’un bébé ça dormait autant! Bon, en crèche, on commence à accueillir les enfants vers 2 mois et demi et ils dorment moins du coup. Je me demande souvent si c’est normal qu’elle dorme autant!!! Mon entourage me dit que « tous les bébés ne dorment pas autant, profite »… mon entourage, c’est principalement mes soeurs qui ont eu des enfants qui pleuraient plus et dormaient moins!

Misha est donc une grande dormeuse. Ca m’a permis de récupérer assez vite après tout ce qui c’était passé. Je ne sais pas si ça va durer, mais je trouve cela agréable de pouvoir dormir la nuit 7 à 8 heures d’affilées, je profite de ce temps pour bien récupérer. A côté de ça, Misha a des moments d’éveil où elle commence à « parler » (souvent à ses doudous), à sourire de plus en plus, à regarder ce qui l’entoure…

J’aime quand elle s’endort contre moi, son ventre contre le mien, ses petits bras autour de ma taille. On ne fait presque plus de peau à peau (je ne prends plus trop le temps d’en faire), mais je profite de ces moments où elle est contre moi.
C’est tellement agréable et doux…

Série photos que j’ai faites lorsqu’elle avait une semaine et demie

Réveil en douceur et calin après une sieste côte à côte

♥♥♥

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★ Passer du service maternité au service réa: la naissance de Misha ★

 

J’ai un petit peu de mal à revenir sur mon blog. Déjà parce que j’ai un peu moins de temps depuis que Misha est née. Mais aussi parce que j’avais envie et besoin de commencer à rééecrire par sa naissance. Mais ce n’est pas si simple d’arriver à poser les mots de ce moment qui a été si particulier et si différent de ce que l’on avait pu s’imaginer.
Nous avons passé une semaine au CHU, 8 jours plus exactement, plein de complications, de rebondissements, de désespoir, d’attentes, d’incompréhensions, de pleurs mais aussi de bonheur. Je ne sais pas trop par où commencer, il s’est passé tellement de choses… Passer du service maternité au service réa, ça n’est pas simple.

Dimanche après-midi, nous nous sommes rendus comme prévu au CHU. Nous devions rentrer au service maternité pour 17 heures. Nous sommes partis de l’appartement, avec nos nombreux sacs, j’avais l’impression de partir en vacances. En fermant la porte de l’appartement, j’ai pris conscience que la prochaine fois que je la franchirais, nous ne serions plus deux, mais trois: une famille.
Tout content, nous sommes arrivés au service maternité. J’étais attendue, j’étais « la césarienne » (je devais surement être la seule programmée pour être repérée si facilement). On nous a installé dans notre chambre. Une chambre individuelle, j’étais rassurée et soulagée. Et là, on a attendu que l’on vienne nous voir, on se regardait, sans trop savoir quoi faire, s’installer? goûter? lire le livret d’accueil…??

Une infirmière est venue me faire un monito et me prendre la tension. Ma tension était haute, mais je n’étais pas étonnée puisque depuis le mois de juin, elle montait doucement mais surement! La sage-femme qui me suivait pour mon monito hebdomadaire m’avait même parler d’une césarienne plus tôt que prévue si elle continuait à monter. J’ai eu le droit à un long monito de 45 minutes (Bébé allait bien), avec la tension qui se prennait automatiquement toutes les 5-10 minutes. Là, les choses se sont un peu accélérées, ils m’ont fait une première prise de sang. L’anesthésiste de garde est venue m’expliquer que ma tension était haute et qu’il y avait un risque de césarienne par anesthésie générale.

Ca y est, ça ne va plus, je ne vais plus bien et pleure! Ce n’était pas du tout prévu comme ça, ce n’est pas ce que l’on voulait. Cette césarienne, j’avais fini par l’accepter mais pas de cette façon. Je suis toujours sous monito et l’appareil à tension continue de me surveiller. On vient en plus me faire un électro-cardio-gramme. On patiente et attend les résultats. Juju me rassure comme il peut en me disant « qu’il n’y a pas de raison ». En effet, y’en a pas mais je ne le sens pas pour autant.

On revient nous voir pour nous dire que la prise de sang a montré que j’avais un taux de calcium très élévé. Ils me demandent si je suis au courant, si ça a déjà été vu. Non, on ne m’a jamais parlé de mon taux de calcium. Nouvelle prise de sang et de nouveau on attend, on me fait aussi de nouveau un ECG. La nouvelle tombe: je suis en hypercalcémie. Oui, mais alors? Cela peut engendrer des troubles du rythme cardiaque (que j’ai déjà à priori). Je vais être transférée en réa pour pouvoir être surveillée et je vais y passer la nuit.
Le terme de « réa » fait déjà moitié peur. Mais j’ai surtout peur pour Bébé, peur d’avoir une césarienne sous anesthésie générale, peur d’être séparée…
Une fois la décision prise par les médecins, je suis tout de suite transférée en réa, allongée dans mon lit. On laisse nos sacs dans la salle du personnel, l’anesthésiste et un interne m’amènent en réa. Avant de partir, ils m’ont aussi brancher pour surveiller mon rythme cardiaque (je suis « scoppée » comme ils disent). L’hôpital est désert en ce dimanche en fin d’aprèm, nous passons par des couloirs qu’ils ouvrent avec leurs pass. Je pleure et tremble.

Lorsque l’on arrive en réa, Juju est envoyé en salle d’attente et 5-6 personnes m’attendent. Elles sont toutes autour de moi. La question que l’on m’a beaucoup posé « vous avez froid? » (parce que je tremble très fortement), non je n’ai pas froid, c’est nerveux. On me met dans une chambre, des personnes me déshabillent pour me mettre une chemise de nuit, une autre arrange mes coussins, une parle de sonde, le médecin regarde mon dossier et discute avec l’anesthésiste (je l’entends dire que je suis stressée et que je ne veux pas être séparée de mon Bébé). Toutes les personnes sont gentilles avec moi, essayent de me rassurer, mais cela est compliqué.
L’anesthésiste fini par partir en me disant que l’équipe va s’occuper de moi et me surveiller.

Me voilà donc dans cette chambre, sans fenêtre avec face à mon lit une horloge qui me permettera d’avoir une notion du temps dans la journée. Je suis « branchée » pour surveiller mon coeur, mon pouls et ma tension. On me fait une perfusion pour m’administrer du chlorure de sodium (du sérum phy), entre autre, pour diluer mon sang et faire baisser le taux de calcium.
J’ai des contractions non-stop. Une main toujours sur mon ventre, je tente de rester en contact avec Bébé. J’aimerai pouvoir la rassurer, je pense qu’elle subit les contractions si nombreuses que mon ventre ne se détend pas!
Nous ne savons pas quand va avoir lieu la césarienne. Peut être dans la nuit si mon taux baisse bien, ou demain comme prévu ou un autre jour s’il n’y a pas de changement (Bébé n’étant pas en danger). Juju passe la nuit avec moi, sur un fauteuil qui s’allonge un peu mais ça n’a rien de confortable.
Il fait si chaud, ou plutôt, j’ai très très chaud,  j’ai très soif mais je n’ai plus le droit de boire et j’ai mal au dos à cause de mes contractions. Je n’arrive à dormir. La nuit est longue, on me refait des prises de sang régulièrement. Le médecin passe une bonne demi-heure dans ma chambre, sur le bureau entre mon dossier et l’ordi, l’aide-soignante et l’infirmière sont aussi très présentes.

Le lendemain matin, mon taux de calcium a un peu baissé. Ils ne savent pas encore ce qui va se passer. Ils attendent des nouvelles de la maternité pour savoir si la césarienne aura lieu ou non. On attend. Et d’un coup on me dit qu’il faut me préparer parce que la césarienne va avoir lieu et que le samu interne va me transférer en maternité. L’aide-soignante et l’infirmière me font ma toilette, me préparent en vitesse. Au final, le samu est pris pour un autre transfert, c’est donc une équipe de réa qui va me transférer. Je suis à nouveau tremblotante (et pleurante!), nous partons (toujours en lit, sous scope et avec ma perf’) pour ma césarienne. Juju est à mes côtés, cela me rassure.
Une fois arrivé, on me fait patienter en salle de réveil (il y a déjà une maman avec son mari et son Bébé). J’ai peur, peur d’être séparée de mon Bébé. Je redis, répète que je veux allaiter et que je ne veux pas être séparée. La seule chose que l’on me répond « on va tout faire pour (l’allaitement) ».
L’anesthésiste que j’avais rencontré en juin est présente (elle ne comprend pas que ma tension soit montée si haute… en même temps, lors de notre rendez-vous, j’avais déjà 13/9). L’obstétricienne vient aussi me voir et me rassurer. Elle dit à l’équipe « je crois que le papa voulait faire du peau à peau ». Je suis contente, elle se souvient bien de moi et de notre rendez-vous où l’on en avait parlé, cela me rassure un peu.

Juju m’accompagne jusqu’à la porte et je pars en salle d’opération. Dans la salle, il y a déjà du monde, on m’installe, me rebranche pour surveiller ma tension et mon coeur, me réexplique ce qui va se passer et comment cela va se passer. On me prépare pour la rachi-anesthésie. Et voilà, il n’y a plus qu’à attendre que ça fasse effet.
Ca fait un drôle d’effet d’ailleurs. Je sens les personnes qui me touchent mais je ne sens pas les sensations. Durant la césarienne, je sens que l’on « remue » dans mon ventre, tire, bouge…

Et j’entends un pleur…Misha est née… La sage-femme vient me la présenter. Je pleure, d’émotion cette fois-ci, elle est là, devant mes yeux avec ses grands yeux ouverts, ses cheveux noirs et son teint violet. Que d’émotion, ce moment je l’attendais depuis des mois. Ma fille est née, elle est belle. J’ai le temps de la toucher un peu (mais je tremble tellement et si fort que je n’ose pas trop), de lui faire quelques bisous et la sage-femme l’amène faire ses premiers soins. Ma fille est déjà loin de moi, je ne l’entends plus. Je sais que Juju sera avec elle pour l’accueillir et l’accompagner dans ces premiers moments de vie. L’anesthésiste -qui m’avait paru très froide-, me félicite et me dit qu’elle va essayer que je reste le plus longtemps possible en salle de réveil pour que je puisse en profiter un maximum.

La césarienne continue, j’entends les discussions et je comprends qu’ils me retirennent mon fibrome. Ce n’était pas prévu puisqu’on m’avait dit qu’il y avait plus de risque d’hémorragie. Normalement, on devait me le laisser et voir comment il évoluerait dans les mois suivant. J’entends aussi qu’une nouvelle personne est arrivée. C’est un homme et il donne des conseils à l’obstétricienne.
Je commence à me sentir mal, je préviens l’infirmière anesthésiste (l’anesthésiste est partie). Elle me parle, mais je n’entends déjà plus grand chose. J’ai aussi envie de vomir. Peu à peu, je reprends conscience. L’infirmière téléphone à l’anesthésiste et lui demande de revenir parce que mes « courbes » chutent. En effet, ma tension a drôlement baissé et le machin du cœur bipe. Ils me réinjectent quelque chose dans ma perfusion je crois et au fur et à mesure, tout redevient « normal ». Le temps me parait extrêmement long, j’ai tellement envie que ça finisse pour pouvoir retrouver mon Bébé.

La sage-femme est venue me voir pour me donner des nouvelles de Misha qui va très bien. L’anesthésiste a aussi envie que ça finisse « vous avez bientôt fini parce que l’anesthésie ne fera bientôt plus effet ». Cela est plus long que prévu puisqu’ils me retirent le fibrome. L’opération a duré plus de deux heures.

Puis c’est enfin fini, on m’amène en salle de réveil. Je vois Juju assis avec Misha contre lui sous une couverture, je pleure, c’est tellement émouvant. Puis c’est moi qui la prend en peau à peau, mais j’ai besoin d’aide pour la soutenir, je tremble tellement. Elle est si belle, si calme.

Moi qui ai toujours dit que les bébés ce n’était pas beau à la naissance (enfin rarement beau), mon avis change complètement. Est-ce le fait de devenir maman? Ou tout simplement parce que Misha est un « bébé-césarienne » et n’a donc pas subit « le travail » pendant des heures? Elle n’a pas son crâne tout déformé, elle est juste belle et avec des cheveux (comme j’aime).
Nous passons un peu plus de deux heures, tous les trois, au calme. Une aide-soignante m’aide ensuite à la mettre au sein, sans ménagement. Cette mise au sein me parait brutale, Misha dort à moitié et n’en a pas envie. J’ai l’impression qu’on la brusque. Elle finit par tétouiller mon sein, là aussi je suis encore très émue.

Premiers instants ensemble, en sortie de césarienne

Puis vient le moment que je redoutais. On me prévient que la réa vient me chercher et la néonate vient chercher Misha. Je retremble à nouveau, pleure. Les filles ont beau être très gentille et rassurante, rien ni fait. Je n’ai pas envie d’être séparée. Misha est habillée et installée dans son berceau et s’en va. Juju l’accompagne, je trouve ça tellement important qu’on ne la laisse pas toute seule.
On me ramène en réa. Je deviens un vrai légume, complètement absente, dans le vague face à l’horloge. Je suis fatiguée et si triste. C’est vraiment dur d’accoucher (ou plutôt de se « faire accoucher ») et d’être séparée de son enfant.

Plus tard, en fin de journée, ma porte s’ouvre, Juju apparait, avec une dame que je ne connais pas. Et je vois Misha, dans son petit berceau… Un moment plein d’émotion. On m’avait bien dit qu’on me l’amènerait mais je ne pensais pas dès le premier jour. Cette dame qui les accompagne, c’est Marie-Françoise, une auxiliaire de puériculture. Elle est très gentille, très douce. Elle me met Misha près du visage pour qu’elle puisse me voir, prend le temps de lui parler, de me parler. Puis, elle me la pose contre moi. Elle trouve important la relation mère/enfant d’autant plus lorsque les deux sont séparés comme nous. Elle m’explique comment ça se passe en néonat pour Misha…

Misha est nourrie à la seringue puisque je souhaite l’allaiter. Marie-Françoise propose de sortir pour nous laisser tous les trois tranquillement. Nous voilà seuls pendant une bonne demi-heure. Misha est toujours très calme. Posée sur moi, elle cherche le sein à travers ma chemise de nuit. Ces instants passent si vite et me font tellement de bien. Une fois qu’ils repartent, je suis entre deux: entre l’euphorie de ce court moment et entre la prise de conscience de se retrouver à nouveau séparée et seule.

L’équipe de réa est adorable, tout le monde est venu me féliciter. Les filles sont toutes allées voir Misha quand elle repartait et celles qui l’ont ratée me demandent des photos.
On commence à me parler de partir au service endocrinologie. Mon hypercalémie viendrait surement de la thyroïde. Ils ont d’ailleurs réussi à faire baisser mon taux de calcium avec le sérum phy et un médicament. Au final, j’apprends que je serais transférée le lendemain en médecine interne. C’est à ce moment là que l’on m’explique que le service endocrinologie se trouve à l’hôpital Nord-Laennec (c’est à dire à St Herblain, dans un autre CHU). Ils se sont arrangés avec leur service pour se mettre en lien et que je puisse rester à Hôtel Dieu (et ne pas être séparée plus de Misha). Mon « cas » doit être intéressant ou surprenant puisque dans la nuit, un interne vient voir mon dossier pour regarder « son taux à 3,5 quand même »!
L’aide-soignante et l’infirmière de nuit me proposent un massage. J’accepte volontiers, elles me massent donc les jambes et le dos. L’équipe du lendemain m’en fera aussi un. Dans la matinée, j’ai un « point » qui me fait mal dès que je bouge un peu et qui me gêne pour respirer. Cela passe doucement dans l’après-midi.
On m’annonce que la néonat à téléphoner, ils vont essayer de venir avec Misha après son biberon si elle n’est pas trop fatiguée. J’attends donc avec impatience, sans savoir quand elle va arriver et si elle va vraiment venir. Et puis je vois la tête de Marie-Françoise à l’entrée de ma chambre, quel soulagement et plaisir!. Elle prend toujours le temps de me montrer Misha, de la mettre près de moi pour que Misha puisse aussi me voir. Elle me l’installe ensuite contre moi et nous laisse nous retrouver tranquillement. J’apprécie sa douceur, sa gentillesse et sa discrétion.

Avant mon transfert, les filles qui se sont occupées de moi viennent me dire au revoir et me souhaitent bonne continuation. Me revoilà à voyager, en lit (je suis toujours alitée) dans tout l’hôpital pour aller au service de médecine interne. Je tremble encore beaucoup (et pleure aussi). Je quitte un service ou tout le monde était très gentil pour aller je ne sais où et être toujours séparée de ma fille.

En médecine interne, je partage ma chambre avec une dame. Et cette fois-ci, il y a une fenêtre dans la chambre, je vais donc savoir quand est-ce qu’il fait jour ou non! Je rencontre de nouvelles infirmières/aide-soignante et une interne. J’ai droit à une batterie de questions de sa part: Est-ce que j’ai pris des compléments en calcium? Est-ce que mon état a changé ces temps-ci? Avez-vous mal aux os? Jamais? Des antécédents familiaux?…

Mais je ne corresponds à rien, pas de changements particuliers. Personne ne comprend d’où vient mon hypercalcémie. Et pour avoir été si forte sans que je ne m’en rende compte, elle devait déjà être présente. Le seul changement que j’ai noté, c’est le fait de boire beaucoup. J’ai d’ailleurs toujours beaucoup bu (de l’eau bien sure), mais pendant ma grossesse, je pense que je buvais au moins 6/7 litres d’eau par jour! Au final, je pense que c’était la façon que mon corps avait trouvé pour combattre le calcium puisque c’est exactement le traitement qu’ils m’ont donnée. Des litres et des litres de sérum phy en perfusion pour diluer mon sang.
Dans ce nouveau service, on m’explique aussi que Misha pourra venir me voir (mais ce n’est pas très adapté pour un bébé) ou qu’ils essayeront de m’y amener (en lit). J’ai l’impression que ça ne va pas être facile de voir Misha.
Je passe ma journée à attendre. Juju passe me voir, me donne des nouvelles de Misha et me montre des photos d’elle et de sa chambre. Salomé passe me voir, Fred aussi, cela me change un peu les idées mais je suis aussi très fatiguée.

Je tire aussi mon lait toutes les 4/5 heures avec le tire-lait électrique que l’équipe de réa était aller me chercher au lactarium. Mais je me sens bien seule dans ces moments-là, moi qui voulait allaiter, je me retrouve à tirer mon lait, loin de ma fille. Je ne peux pas non plus lui donner à cause des médicaments. D’ailleurs, en néonat, ils ont fini par la passer au biberon, cela devait être compliqué/long avec les seringues. Lorsque je tire mon lait, je me demande toujours si quand on sera à nouveau ensemble, elle aura l’envie et la force de prendre mon lait. J’ai de gros doutes là dessus…
Les équipes me soutiennent assez, j’ai même une infirmière qui me propose de me réveiller la nuit pour que je tire mon lait. Sauf que je ne le tire pas la nuit (et j’épargne ma voisine du bruit du tire-lait).

Mon deuxième jour en médecine interne commence par une grosse douleur dans l’abdomen. Mon « point » est revenu et en plus fort cette fois-ci. On m’envoie faire une radio et un échographie pour essayer de comprendre d’où cela vient. Je voyage donc à nouveau en lit dans tout l’hôpital. Au final, il s’agirait de poches d’airs qui se baladeraient dans la zone péritoine (suite à ma césarienne). Je suis un peu septique, ce point, il m’arrive de l’avoir (moins fort quand même) la nuit depuis plusieurs années quand je dors sur le côté.
On me parle aussi de faire un scanner dans la journée pour mon hypercalcémie. Au final, je ne ferais pas le scanner durant mon séjour mais un rendez-vous sera fixé pour le mois d’août.

Je suis toujours alitée et ne me sens pas la force et la capacité de me mettre debout.  Ce n’est pas évident à vivre de devoir toujours faire appel aux aides-soignantes et infirmières. Je suis donc complètement dépendante du personnel.

Dans l’après-midi, ma petite Misha vient me voir à nouveau. Au même moment, l’interne vient me voir pour m’annoncer: « demain (jeudi donc) vous allez pouvoir aller au service maternité ». Je n’y croyais plus et je demande bien la confirmation « je vais en maternité et je serais AVEC Misha? », oui c’est bien ça! Heureusement que Fred était aussi présent à moment-là parce que j’ai vraiment du mal à y croire. L’émotion est à nouveau très forte, j’avais l’impression que ça n’arriverai jamais!!
Marie-Françoise m’installe ensuite Misha en peau à peau contre moi et nous laisse toutes les deux. On restera ainsi une bonne heure, ce moment est si agréable, si doux et hors du temps. Je me sens bien et Misha parait aussi très bien, calme et détendue. Marie-Françoise avait amené un biberon pour Misha, je demande donc à lui donner. Cela m’impressionne, le lait coule tout seul et si vite. Comment pourra-t-elle ensuite avoir la force et l’envie de prendre mon lait? L’allaitement me parait de plus en plus compromis. Mais j’essaie de penser au lendemain où nous allons enfin être réunie…

Je n’attends qu’une chose, être transférée en maternité. La soirée est un peu longue, la nuit toujours aussi désagréable (beaucoup de bruit, de cris dans le service, tandis qu’en réa, c’était les bruits de mes bips et des branchements des machines). Le lendemain, une jeune aide-soignante vient me voir pour savoir comment je me lave.

Pour le moment, on me lavait au gant et avec une bassine, mais je lui explique que je me sens très sale (principalement des cheveux, je n’ai pas encore pu me les laver). Elle me propose de me faire une douche/brancard. J’ai apprécié ce moment, mais aussi le fait qu’elle ai pris le temps de le faire (cela demande plus de temps et d’organisation et de temps). Cette douche m’a fait un bien fou, je me suis sentie propre mais au delà de ça, ça m’a redonné un coup de peps! Ca sera d’ailleurs le premier jour où je m’habille (d’autres choses que leur chemise de nuit et des bas de contention).
Et le matin, il y a aussi cette infirmière très gentille qui s’occupe toujours de contacter la néonat pour me donner des nouvelles de Misha et voir quand est-ce qu’elle peut venir me voir. Je la remercie beaucoup et souvent, elle « s’implique dans mon cas ». Mes prises de sang/prises de tension/ECG multiples et fréquentes me paraissent moins pénibles. Elle me fait sourire et rend le séjour en médecine interne plus facile et agréable. Ce n’était pas gagné pour autant puisque la première fois qu’elle était venue me voir, elle m’avait demandé comment s’appelait ma fille et m’avait fait pleurer (oui, je crois que j’étais incapable de parler de Misha, de la néonat sans pleurer). La veille elle est discrètement passée pour rencontrer Misha lorsqu’elle était venue me voir.
L’après-midi, avant mon départ, elle me propose de prendre du temps pour m’aider à me mettre debout, m’expliquant qu’en maternité ils allaient me booster et qu’ils ne me laisseront pas beaucoup le temps de prendre mon temps. Avec elle, j’essaie de me mettre debout. Tout doucement, je me sens très faible et ne tient pas longtemps. Ce n’est pas gagné.

J’ai aussi le droit à la visite du Professeur, de l’interne et stagiaires. Ils ne comprennent pas d’où vient mon hypercalcémie. Cela peut venir de la thyroïde, de cancer ou de granulo-quelque chose… Il faut attendre que je fasse un scanner et je dois continuer à faire des prises de sang pour surveiller mon taux.

Et dans l’après-midi, alors que je tire mon lait, un brancardier arrive:  » ça y est, c’est le départ! ». Il est quasiment 16 heures et je vais enfin être avec Misha, il ne m’en faut pas plus pour pleurer à nouveau. Le sac sur mon lit, le tire-lait derrière et nous quittons le service de médecine interne. Je quitte une super équipe (et principalement une infirmière que j’apprécie) qui a toujours été très gentil avec moi et je vais être avec ma fille. J’attends ce moment depuis 4 jours! Je suis heureuse et j’ai à la fois un peu peur.

Misha va-t-elle bien vivre ce changement? Et surtout est-ce que je vais être à la hauteur avec ma fille que je ne connais au final que très peu? Juju qui est jusqu’à présent tout le temps avec elle (il dormait aussi avec elle en néonat), il a déjà trouvé sa place auprès de Misha. Vais-je réussir à trouver la mienne? Tout cela me fait pleurer (et je crois que l’infirmière est aussi à la limite), j’ai d’ailleurs l’impression de pleurer tout le temps depuis que je suis arrivée au CHU.

Je retraverse tout le CHU en lit pour arriver en maternité. Lorsque l’on passe devant le service néonat, je pleure à nouveau. Ma petite est donc là depuis qu’elle est née…
Le brancardier m’installe dans ma chambre, une chambre vide… Misha et Juju ne sont pas encore là…

Petite pause dans l’écriture, ce n’est pas évident d’écrire tout ça… La suite dans un prochain message.

★ Deux housses de tapis de change et leurs petits paniers assortis ★

Bébé va avoir deux tapis de change: un dans sa chambre et un dans la salle de bain. Les tapis que nous avons acheté sont vraiment très moches. Mais ce n’est pas un problème puisque j’avais prévu de leur faire une housse. Alors c’est parti pour coudre deux housses de tapis de change et leurs petits paniers assortis.

Une dans les couleurs roses, pour mettre dans sa chambre et une autres dans les gris/marrons pour mettre dans la salle de bain. C’est vraiment très simple à faire. J’ai cousu deux rectangles endroit sur endroit, je les ai retournée, fait un ourlet en bas et rajouté soit des pressions soit des rubans. Et le tour était joué!

J’ai aussi choisi de faire des petits pots/paniers de rangement assortis pour pouvoir mettre toutes ses petites affaires de toilette dedans et peut être même quelques couches si ça rentre…  J’ai utilisé ce tuto très bien fait. Ils sont d’une simplicité à faire, c’est vraiment agréable. Comme tissu était très souple, je les ai épaissis avec de la visseline. Les ourlets sont réglables en hauteur, ce qui permet de les mettre à la taille que l’on souhaite suivant ce que l’on met dedans.

La version rose des deux housses des tapis de change pour la chambre de Bébé


Et la version plus foncée pour la salle de bain

Toutes les coutures pour Bébé sont ici
Et une autre partie de la déco de la chambre de Bébé est
♥♥♥

★ Mes meilleurs souvenirs de vacances sont à Argelès ★

★ Essayer de rassembler ses souvenirs depuis toutes petites ★
★ Chercher dans le coin de sa mémoire les petits détails que l’on oublie si vite★
★Se rendre compte de tous les merveilleux souvenirs que l’on a ★
★Aimer d’autant plus ce lieu si magique à nos yeux ★
★Le récit de mes vacances à la mer à Argelès ★

Texte écrit en 2009 et déjà publié sur mon premier blog

Je ne sais pas par où commencer, c’est déjà un début et je sens que ça va être un article très fouilli reprennant des souvenirs au fur et à mesure!
Argelès représente quasiment 25 ans de souvenirs (si ça se trouve, j’en ai même in-utéro?!). J’y ai passé tous mes étés (j’ai presque l’impression d’y avoir passé toutes mes grandes vacances, ce qui représentait à l’époque deux mois et demi).

Mes grands-parents y ont acheté un appartement rapidement après être arrivés en France. Un appartement à 500 mètres de la plage. Pas très grand (T2) mais très bien agencé, on peut y dormir jusqu’à 6 personnes. La grande terrasse a été toute vitrée, ce qui rajoute une bonne pièce en été! Un regret pour ma part, c’est de ne pas avoir la vue sur la mer, avec toutes leurs constructions, on ne la voit qu’à partir du 4ème étage (et nous sommes au 3ème!). Pour avoir déjà été au 7ème étage, la vue est magnifique…

On allait donc souvent en vacances avec Papy et Mamy (j’ai bien moins de souvenirs avec les parents). C’était  Papy et Mamy « Comme ça »! Quand on nous demandait quelle Mamy? Bah, « Mamy Comme ça »! Un évidence!

J’y suis même allée une fois toute seule avec Papy, c’était super! Déjà, parce qu’il m’avait laisser aller devant dans son audi (j’étais en CE1, j’avais 8ans). Petit arrêt sur la voiture, cétait une Audi sentait le neuf tellement il l’entretenait. Quand je repense à  nos long voyages avec Papy et Mamy, je repense donc à son Audi et à l’odeur qui me donnait déjà des nausées avant de monter dedans. Dedans, il y avait toujours des « stoptou » et on y écoutait des K7 « géniales » . Ma préférée était la rouge (c’est maintenant la préférée de Liam en voiture, au grand désespoir d’Elise), avec des chansons comme « Alleeeez, viens boire un p’tit coup à la maison… » (là, ça y est, je pense que vous avez l’air dans la tête pour la fin de la journée!). J’adorais aussi la compagnie créole et d’autres super cassettes dans ce style, la grande classe, je devais avoir un bon penchant pour la musique de « gens normaux »!

Pour en revenir à la voiture, j’ai eu le droit d’aller devant jusqu’au moment où l’on avait appelé ma mère, depuis une cabine téléphonique, sur une de nos pause, et plus spécialement que je lui dise très fière que j’étais devant (à l’époque, quenini, pas de siège auto!). Y’a des fois où il faut mieux se taire, je l’ai appris à mes dépends! Bon, il faut voir le côté positif des choses, à l’arrière, j’avais plein de place!

Ces vacances avaient été super! On mangeait trop bien, avec la fameuse salade composée de Papy (jambon, noix, gruyère et salade) et bien sure, ce n’était que l’entrée! J’avais pris beaucoup de kilos durant ces semaines, qui m’ont ensuite empêchés de rentrer, au grand damne de ma mère, dans un ensemble pour un mariage!

J’avais aussi trouvé le moyen d’attraper des poux (j’ai longtemps adoré me rouler dans le sable brûlant lorsque je sortais, toute mouillée de la mer). Du coup, c’est Tata qui me faisait mon traitement anti-poux, je nous revois, au milieu du salon, moi assise sur un tabouret et Tata qui m’appliquait le produit!. Pour que vous compreniez, Tonton et Tata (qui sont en fait la soeur et le beau-frère de ma Mamy), ont l’appartement sous le notre à Argelès.
Je devais aussi aller chez eux les matins où Papy partait de bonne heure sur le marché. Quand je me levais, je descendais prendre mon petit dej’ en pyjama chez eux!

Le soir, souvent, tous les soirs? Papy m’emmenait à la petite fête foraine (Luna Park) faire un tour de manège. En fait, il m’en payait un et après j’attrapais la queue du Mickey. Il avait sympathisé avec la dame qui le gérait et avait honte de moi (tout ça parce que j’étais trop forte!). J’avais différentes tactiques pour y arriver: soit je faisais mes petits bras, du coup, les personnes mettaient la queue plus basse et hoop, j’étirais mon bras et l’attrapais, soit je me mettais à côté d’un petit enfant, et hop, quand ils baissaient la queue plus bas, je l’attrapais J’étais sacrément stratégique!

Ah, Papy et les voitures, ça a toujours été quelque chose! L’Audi ne servait que pour faire la route (Argelès-Tours), après nous avions une voiture (bien moins belle) sur place. Quand on allait à la mer en voiture, il ne fallait surtout pas ramener de sable. Parfois, il nous rinçait les pieds sur la plage et nous portait jusqu’à la voiture, ou il ramenait un seau d’eau, nous asseyait sur notre siège, les bien dehors bien entendus, il nous les rinçait! Maniaque, non?!!

Pendant des vacances d’hiver, nous avions dû pousser la voiture (pas l’Audi) quasiment tous les matins quand on la prenait! Papy était au volant, Mamy, Elise et moi la poussions pour la faire démarer!
D’ailleurs, pendant ces vacances, Elise ne voulait jamais me prêter un écouteur de son walkman cassette (vieux mot que l’on n’utilise plus!). Elle n’était pas sympa et ne prêtait pas ses affaires. Du coup, Papy m’en avait offert un un peu plus tard, et j’étais fière d’avoir le mien (et moi, je prêtais un écouteur à Salomé!)…

Mis à part la fois où je suis allée toute seule avec Papy à Argelès, nous y allions au moins à deux (soeurs). Quand on était petite, sur la terrasse ( à l’époque, elle n’était pas encore vitrée), on jouait avec les petits vélos. En fait, c’était deux tricycles rouges. Pour les différencier, (sûrement un à Alice et un à Elise) Fred avait fait un petit dessin sur chaque (je ne m’en souviens que d’un, un sapin). On a énormément joué avec ces petits vélos!

En grandissant, nos jeux ont changé! Avec Sam, on descendait en bas de l’immeuble pour faire du badminton, super pratique quand la tramontane souffle quasiment un jour sur deux! On a aussi fait beaucoup de rollers!

Une fois, pendant des petites vacances scolaires, nous étions allés à Collioure, avec Papy, Mamy et Sam. Sur la placge, je montrais à Sam un « tour de magie ». De l’eau dans un seau et je le faisais tourner vite, grâce à la force d’attraction, l’eau ne tombait pas! Elle a voulu essayer et n’a pas réussi, elle a surtout arrosé une petite fille qui nous regardait! On s’était fait incendier (pour ne pas dire injurier) par sa mère! Bon, c’est vrai qu’il ne faisait pas chaud à cette époque, mais fallait pas nous coller! (en tant qu’apprentie magicienne!).

J’ai aussi beaucoup de souvenirs de cabanes. Après manger, Papy faisait une petite sieste et Mamy aussi (officiellement, elle regardait les infos). Pendant ce temps calme, on faisait énormément de cabanes (avec des draps tirés sur les volets ou sur le fil à linge)… Un été, nous avons fait beaucoup de peinture (une petite boite à peinture avec des ronds de peinture). On avait fait toute une expo de portraits.

Dans l’appart, nous dormions dans un lit superposé qui était dans le couloir (amenant dans à la salle de bain et aux toilettes), j’aime bien l’image de « notre chambre ». Une fois, on était assise dans le lit du haut et on prenait une « photo de nos peluches », au moment où on a dit clic, le lit s’est cassé et on est tombée sur le lit du dessous. On a eu sacrément peur!! Papy a ensuite réparé le lit. Faut dire que c’était un lit qu’il avait « retaillé » pour que l’on puisse refermer la porte de la salle de bain.

Un des plus grands souvenirs ou un des plus impressionnant, c’est la fois où l’on a failli se noyer avec Sam. C’était lors de notre première baignade de l’année (début juillet). L’année précédente, sur cette même plage, on avait « pied loin » ( après un passage d’un mètre sans toucher le sol). Cette année là, on arrive, il y a des jeunes (la vingtaine) qui jouent au volley au loin. Du coup, on dit à Mamy « on y va ». Il y a un peu de vagues, de courant, on avance, mais on n’a toujours pas pieds. Salomé fatigue, du coup elle se met derrière moi et s’accroche à mes épaules. Je nage encore mais fatigue aussi de plus en plus. Je bois beaucoup d’eau d’ailleurs avec les vagues. Quand je prends conscience que je n’arriverais jamais à nager jusqu’aux jeunes, entre deux vagues, je demande à Sam de les appeler, leur faire signe avant que l’on se noit. Elle se mare et ne comprend pas (et ne les appelle pas au passage). Elle tente même de me faire faire demi-tour, mais on est trop loin de la plage et plus près des jeunes. Elle insiste pas mal de fois, du coup je nage plus fort pour contrer le fait qu’elle me fait tourner mes épaules. Après mes souvenirs sont plus vagues (c’est le cas de le dire), je crois que je perdais moitié connaissance par moment. Je me souviens de tenter d’appeler les jeunes entre deux tasses d’eau de mer. Ils ont du me voir couler et ils nous ont récupérées et ramenées sur la plage. Sur le chemin de retour, je n’ai pas pu m’empêcher de les aider à nager ( même si je n’avais plus de force), ça me gênait qu’ils fassent tout tout seul, je battais donc des pieds (si ça se trouve, je les gênais plus qu’autre chose!). Arrivées sur le sable, la grand-mère nous attendait paniquée, elle a remercié les jeunes, des hollandais je pense. J’ai dû être allongée sur la serviette, j’étais épuisée et perdais à moitié connaissance. J’étais dans les vappes, j’entendais au loin Mamy s’affoler (je voyais trouble). La dame dernière nous, très fine, lui racontait une histoire dans le même genre qui finissait à l’hôpital!!
Salomé allait très bien, je ne suis pas sûre qu’elle ait tout compris et tant mieux pour elle! Elle mangeait des chouchous, m’en proposait toutes les trente secondes et a fini par un « je peux manger tout le paquet alors!?? ». Quand Papy est venu nous chercher, on s’est fait incendier et Mamy aussi!! Arrivé à l’appart, il a continué en traitant Mamy d’inconsiente, il est resté longtemps en rogne!

Cet épisode ne nous a pas empêchées d’aller nous rebaigner quelques jours après! J’avais 13 ans et avait eu quand même très peur et Sam avait 9 ans. Depuis, je nage toujours.. et toujours aussi loin…!

Chaque été, nous retournions nous balader aux mêmes endroits:
Certains que l’on aimait et certains que les grand-parents aimaient bien! Il y avait Castelnou, petit village sur les montagnes. Village d’artistes, peintres le plus souvent, en hauteur avec de petites ruelles piétonnes. Je n’aimais pas trop y aller!! C’était ennuyeux, les petits magasins n’étaient pas trépidents (quand j’y repense, j’ai l’odeur d’immortelle qui me revient: ça sentait le vieux!). On faisait chaque année des photos sur les murets (on en a un paquet des photos comme ça).
Cette année, nous y sommes retournées, après environ 10 ans sans y être allés, ça a peu changé, le premier magasin sent toujours l’immortelle. J’avoue avoir apprécié y prendre des photos (dont certaines sur le muret) quand nous y sommes retournées en juin. On a même pris un chocolat, au goût bizarre, en fait, j’ai arrêté de le boire quand Freddy l’a goûté et m’a confirmé que le lait avait tourné! Beurk…

Je repense aussi aux Gorges de Lavall, j’aimais bien, c’était une rivière dans la montagne, j’y pêchais des petits poissons en tout genre. On se baignait dans les toboggans naturels lissés par le passage de l’eau entre les pierres. Une fois, sam avait pris un toboggan et avait atterri dans un trou d’eau. Elle avait son masque, tuba et brassard et s’était mise à hurler dans son tuba. On l’avait vite sortie de l’eau, en pensant qu’elle s’était fait mal! En fait, elle avait juste eu peur parce que dans l’eau « il faisait noir, je voyais rien ». On avait bien ri!
D’un autre côté, des années plus tard, nous y sommes retournés et lorsqu’on jouait sur les cailloux, je me suis retrouvée nez à nez avec un serpent vert qui sortait de l’eau pour se glisser plus loin sous les cailloux! Et bien après, je n’ai plus beaucoup bougé de la journée! Depuis, je ne m’y suis jamais rebaignée!

Il y a aussi le Cap Béart. On prenait une route de montage, large comme une voiture et demie. Papy regardait pas beaucoup la route et nous faisait des « oh regardez la-bas, c’est joli » (dans ma tête, c’était surtout « regarde devant toi!). Garé en haut de la montagne, on devait descendre à pied pour trouver une petite crique. La mer était belle!! J’adorais, Papy ramassait des oursins. Mais je n’aimais pas trop m’y baigner parce que c’était pleins d’anémones et d’oursins. Je barbotais qu’un peu. Surtout qu’une fois Elise s’est faite attaquée par une anémone. J’avais eu peur, elle perdait à moitié connaissance. On avait du vite remonter la montagne pour l’emmener chez le médecin je crois. Mis à part ça, le cadre était très beau! J’aimerai bien y retourner.

Collioure aussi est magnifique. Quand on y allait, c’était une organisation, on préparait un pic-nique, on partait tôt pour pouvoir se garer. On se mettait toujours près du mur, sur la plage, près du clocher. C’est une plage de galet (mamy la trouvait plus propre par rapport au sable d’Argelès). J’allais à la recherche des crabes le long du mur et après avoir joué avec eux je les donnais à Papy pour qu’il les mange. Des fois, il venait m’aider parce qu’ils étaient trop gros et me faisaient un peu peur!
J’aimais bien nager avec mon masque (c’est papy qui m’avait emmené le choisir dans un magasin spécialisé, il est rouge, c’est celui que j’utilise toujours!), à Collioure, il y a toujours eu beaucoup de poissons. Quand on met un bout de pain dans l’eau, en 10 secondes, on est entouré d’un banc de poissons.
Papy nageait jamais plus loin que l’eau au niveau de sa taille (lui et Mamy ne savait pas vraiment nager). Il pêchait au pied du clocher les poulpes. J’aimais bien le suivre, j’avais un peu peur, il mettait ses grosses mains sous les rochers pour chercher, sans voir ce qu’il y avait. Il « courrait » après les poulpes, de rochers en rochers. Parfois on se retrouvait dans le noir, les poulpes crachaient leur encre. Mais il les attrapait presque à chaque fois. J’étais fière après, quand on retournait sur la plage, le poulpe qui lui escaladait le bras. On le bloquait dans un seau. Tous les enfants venaient voir! J’étais vraiment fière de ces moments là!! Le soir, Mamy, lui cuisait ses poulpes, c’était rigolo de voir les tentacules s’enroulaient sur elles-même!
A Collioure, j’avais aussi toujours l’espoir de nager et de me retrouver face à face avec Dolphy. Dolphy était un dauphin qui soit disant, était venu à Collioure. Quand j’étais petite, on en parlait beaucoup. En fait, je crois que c’était un mythe 😉

Il y avait une autre plage, que j’aimais moins: Le Tech. On y allait surtout avec les parents. C’était à l’époque une plage nudiste (je crois qu’elle y est toujours un peu d’ailleurs). J’étais pas très à l’aise, mais au moins, il y avait bien moins de monde!!!

L’été, on allait aussi à Perpignan, au moins une fois, pour faire les magasins, souvent pour trouver un cadeau pour l’anniversaire de Sam et un pour ma fête. On allait à Espi, manger une glace (un grand chocolat liégeois pour moi) et des agua-limon pour les autres (à priori, ils faisaient les meilleurs, moi je n’ai jamais aimé). Je trouvais la ville de Perpignan sale, j’ai l’impression que ça a un peu changé depuis.

Chaque année, nous faisions aussi une escale au Perthus. J’aimais bien l’ambiance, il y avait plein de choses à pas cher. En fait, j’aimais beaucoup les dames (caissières) qui se parlaient en espagnol! J’étais aussi fière parce que je savais dire « caisse » en espagnol: casio. Plus tard, j’ai compris que le casio écrit sur les caisses était la marque (là, vous pouvez rire!!). Je me souviens qu’une fois Elise à ouvert son parapluie dans le hall extérieur d’un magasin. Elle s’était fait incendier en espagnol par le propriètaire (à priori, ça porte la poisse!).
Les petites robes espagnoles me donnaient envie aussi! Je rêvais d’en avoir une! De même que les tee shirt/robes à franges qui ont été à la mode une année! Ils en avaient plein en Espagne! Salomé en avait eu une (de je ne sais où d’ailleurs!), elle avait « trop de chance » (et moi j’avais des goûts bien pourris à l’époque!).
On mangeait aussi au resto qui avait au plafond des morceaux de viande qui pendaient (sûrement du jambon) et aux murs, des cerfs ou autres pauvres animaux empaillés qui trônaient fièrement. Papy et Elise mangeaient souvent des escargots à la sauce catalane (ça me dégoûtait). Moi, je me régalais avec des calamars à la romaine (un bout de caoutchouc pané!). Et après, on prenait une paëlla (qu’on arrivait jamais à finir) et en dessert, des crèmes catalanes (à cette période, je n’aimais pas et mangeait une mousse au chocolat!).

Les vacances étaient aussi l’occasion d’envoyer une carte postale à toutes mes copines et à la famille. J’en choisissais, écrivais, et décorais un paquet. Maintenant, j’essaye de trouver une alternative aux cartes (certains en ont sûrement reçu en double!), je fais des cartes à partir de montages de mes photos.

Je retourne toujours à Argelès, de préférence en juin ou septembre parce qu’il y a moins de monde. L’année dernière, j’ai même eu la chance de pouvoir monter sur le toit de l’immeuble. Avec Sam, on avait demandé les clefs du toit au concierge. C’était l’impressionnant, déjà pour y arriver, faut monter par une échelle, accrochée au mur par un cadenas, puis passer dans une trappe. Là, on se retrouve à côté de la machinerie des ascenseurs, ça fait du bruit, c’est impressionnant (perso, je ne trouve pas ça très rassurant)! Sur le toit, équivalent du dixième étage, la vue est magnifique, sur la mer, Collioure, le Canigou et d’autres montagnes… On a fait de belles photos, c’était vraiment impressionnant!

L’appartement d’Argelès, on y tient tous, on a tous de super souvenirs là-bas. Aussi bien les vacances avec nos grands-parents que les vacances que l’on peut prendre aujourd’hui, seuls, en couple, en famille… Espérons que l’on (Mamy) puisse le financer encore longtemps! J’ai même l’espoir d’un jour aller y vivre!

Et s’il n’y a pas de changements, je sais que je vais y passer trois mois. En effet, quand j’ai commencé à écrire ce texte, je n’avais pas encore la réponse, je suis acceptée en stage au mutli-accueil d’Argelès. De janvier à Mars, je serais sous le doux soleil du sud (et son vent si glacial). Avec mon vélo, je me rendrais sur mon lieu de stage (après quinze minutes de vélo, si je ne suis pas gelée ou trempée, j’aurais bien de la chance!).A moi les balades à la mer, un nouveau décors photos (Argelès en hiver, je n’ai jamais fait), la découverte des enfants en mutli-accueil avec l’accent du sud!

J’ai pu scanner de vieilles photos de l’appartement:argeles

Mes soeurs et moi, avec nos tricycles rouges, sur un manège et habillées de la même façon (que c’est moche!)argeles1

Moi toute petite sur la plage, avec des oursins fraichement pêchés et coupés prêts à être mangés.
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J’avais aussi fait un message sur une partie du mobilier et appareils ménagers de l’appartement, très vintages/kitsh!
♥♥♥

Je rajoute que depuis ce message écrit en 2009, j’ai donc eu l’occasion de faire mon stage à Argelès, une super expérience! Depuis, j’ai eu peu d’occasion d’y retourner. Je crois même que l’on a pu y aller qu’une seule fois, cet hiver en février. Des vacances qui nous (Juju et moi) ont fait beaucoup de bien, pour se retrouver tous les deux, avant l’arrivée de Bébé. Nous avons qu’une hâte pouvoir y amener Bébé, surement entre septembre et novembre, suivant notre organisation!!

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★ Et si je n'avais pas aimé être enceinte? ★

Cette question je me le pose parfois. Avant d’être enceinte et depuis déjà plusieurs années, j’imaginais qu’être enceinte devait être une expérience super, un moment unique dans sa vie.
Et en même temps, je sais que certaines femmes vivent très mal cette période. Pourquoi? Qui sont-elles?… Je ne sais pas et je ne pense pas que cela puisse être « prévisible » pour toutes. Qu’est ce que le fait d’être enceinte peut changer chez une femme et générer un mal-être? Je ne pense pas avoir la réponse, peut être quelques pistes de réfléxion et encore….?

Etre enceinte, c’est vivre à deux dans un seul corps. Ca tout le monde le sait, mais souvent, je prends le temps d’y « réfléchir » 5 minutes et je prends conscience de ce que cela veut dire. Je trouve ça quand même dingue. Normalement, notre corps nous est personnel, rien qu’à nous et là, nous sommes deux à l’habiter, à y cohabiter. Au début, c’est un petit être minuscule qu’on ne sent pas et au fur et à mesure il grandit et prend plus de place. On sent ce petit être bouger, une sensation que j’ai longtemps guetté et tout de suite apprécié. Ce moment unique où l’on sent Bébé bouger, c’est à la fois émouvant, rassurant et impressionnant. Et puis, il continue de grandir et ne fait pas que bouger. Il s’impose dans le ventre, pouvant parfois gêner dans la respiration, dans la digestion, dans les mouvements, nous appuyant sur la vessie, nous tirant dans le dos…

Porter un enfant peut, peut-être vécu comme une « intrusion » dans le corps d’une femme, l’empêchant de vivre comme avant. Le corps de la femme enceinte change sans que l’on est un grand contrôle dessus (bon, là je ne parle pas des kilos superflus que l’on peut aussi prendre), le ventre est de plus en plus présent et imposant. Nous passons d’un corps de femme à un corps de « future maman ».

Etre enceinte, ce n’est peut-être pas « handicapant » mais cela demande une certaine adaptation. Des changements nous sont imposés pour le bon développement de Bébé, nous empâchant de manger pendant 9 mois certaines choses que l’on aime, boire de l’alcool, fumer… Notre corps ne peut plus faire les mêmes choses ou tout du moins de la même façon.

Avant d’être enceinte, j’avais donc bien conscience de tous ces changements (et encore, je ne les ai pas tous énumérés), et j’avais aussi conscience, que certaines personnes les acceptaient difficilement. Sans parfois s’y attendre, sans parfois comprendre d’où peut venir ce malaise. Et je m’étais dit « et si je n’aimais pas être enceinte? et si je n’acceptais pas tous ces changements? et si et si… ». Je préférais y avoir pensé, l’avoir envisagé tout en gardant une part de moi-même certaine que j’apprécierais ce moment.

Et en décembre, j’ai appris que j’étais enceinte, après trois semaines où je pensais couver une gastro. Trois semaines durant lesquelles j’étais barbouillée, nausséeuse, pas du tout en forme. Mais une fois que j’ai su que j’étais enceinte, ces trois semaines ont pris sens, la gastro ne viendrait donc jamais, ces changements étaient dûs à ma grossesse. J’ai vécu avec « plus de plaisir » cette période où le matin je n’étais vraiment pas bien, où je n’avais pas faim et que je n’arrivais plus à entrer dans la cuisine. Puis est venu le moment je me suis retrouvée fatiguée, avec un besoin de sommeil bien plus important que normalement. Là aussi, j’ai essayé d’écouter mon corps, me couchant très tôt le soir histoire d’être opérationnelle le lendemain à la crèche. Et puis un rendez-vous chez l’osthéo a résolu ce problème de fatigue.
Puis moins agréable, j’ai commencé, au mois de février à avoir régulièrement des séries de douleurs en bas du dos, au niveau du rectum me faisant énormement souffrir. Je n’ai pas compris ce que c’était, je pensais que cela venait du fait que Bébé soit beaucoup trop basse. Un mois plus tard (et d’autres séries très douleureuses), j’ai compris que c’était des contractions douloureuses. Comprendre ce que c’était m’a permis de mieux les accepter. Et la découverte de mon fibrome m’a permis d’autant plus de comprendre tout ce qui n’était pas normal depuis le début (Bébé trop bas, trop vers l’avant, contractions douloureuses…). Comme je ne suis pas très médicament, je les ai acceptées, suportées comme je pouvais.
Bébé s’est aussi mise à bouger dans la même période, où plutôt j’ai commencé à la sentir bouger. Qu’est ce c’est agréable, sentir la vie en soi. L’haptonomie nous a aussi permis de prendre plus contact avec elle. Aujourd’hui encore, dès qu’elle bouge je souris. Mon ventre se déforme au grè de ses mouvements, on peut la sentir sous nos mains, voir son dos se dessiner sur mon ventre.

Bon, y’a bien un petit truc qui m’a surprise au début… les montées de lait! J’en ai eu très tôt et ça je ne m’y attendais pas du tout! De février à avril, j’en ai eu pas mal, traversant mes vêtements et me laissant avec deux auréoles bien visibles! Bien sûre, je m’en rendais compte bien plus tard, me sentant ainsi toute neuneu! Ma sage-femme, aussi surprise que j’en ai autant et si tôt, m’a expliqué que cela était dû à toutes mes contractions! Une fois que mes contractions se sont ralenties, vers le mois de mai, ça allait mieux, ma production de lait a bien ralentit et en même temps, je dois avouer que ça m’a rassurée sur ma capacité à pouvoir allaiter (bien que ça ne doit pas avoir de lien direct). Je rectifie, depuis le moment où j’ai écris ce message (en début de semaine) et aujourd’hui où je le publie, je me retrouve avec de nombreuses contractions et des « débordements de lait »!

Tout au long de ma grossesse, j’ai découvert de nouvelles choses, me demandant si cela était normal? Je pense que le fait que cette grossesse ait été désirée, le fait d’avoir toujours été soutenue par Juju, le fait d’avoir été bien accompagnée par, entre autre, ma sage-femme m’a permis d’être bien dans ce rôle de future maman. Les changements de mon corps je les épie, les observe et les apprécie. Les contraintes et difficultés que j’ai pu rencontrées ont été assez faciles à accepter puisqu’elles étaient souvent expliquées ( et mon fibrome en était souvent la cause d’ailleurs). De plus, le fait de ne pas avoir pris trop de kilos (pourquoi ils arrivent si vite en ce moment d’ailleurs), de ne pas avoir grossi « de partout » fait que j’aime bien mon corps ( euh, la grossesse touche bientôt à sa fin, on en reparle plus tard?!). Juju me dit régulièrement que je suis « belle » et épanouie (y’a que ma grand mère pour me dire que je suis une baleine ou que je suis grosse 😉 ) et ça me fait aussi plaisir bien sûre!

Pour finir, j’ai envie de dire que j’ai apprécié (et j’apprécie encore) ces 9 mois de grossesse, même si parfois, il y a eu des moments plus difficiles et un suivi assez médicalisé (à l’opposé de ce que j’avais envie). Je me suis sentie bien et investie dans l’attente de Bébé, j’ai apprécié les changements de mon corps, sentir Bébé qui bouge, aller à sa rencontre avec l’hapto…

Et je suis quand même consciente d’avoir de la chance, je suis passée à côté de certaines choses moins agréables que l’on peut rencontrer en étant enceinte (oedèmes, varices, hémoroide, prise de poids excesive, alitement…).

Aujourd’hui (et même s’il me reste encore un peu plus d’un mois), je peux donc dire que dire que « j’ai apprécié être enceinte » mais si je n’avais pas aimé, je pense que ces 9 mois auraient pu me paraitre très longs!


Nouvelle série photos faites par Salomé hier -Merci-

 ♥♥♥

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★ J'ai une tête à allaiter? ★

★ C’est vrai ça, y’a t-il une tête à allaiter? ★

On me demande souvent si je compte allaiter, pas très étonnant puisque je suis enceinte. Et lorsque je réponds que oui, je souhaite allaiter, j’ai souvent la même réaction « ah, ça ne m’étonne pas de toi ». Et régulièrement, dans la foulée, j’ai le droit à une autre question:  » tu comptes utiliser les couches lavables? ».

Existe-il donc un tête ou un profil permettant de deviner si la personne va allaiter? Et l’allaitement va-t-il d’office avec l’utilisation des couches lavables?

Je ne sais pas s’il y a une tête spécifique à l’allaitement, mais lorsque la sage-femme qui vient chaque semaine me faire mon monito m’a répondue  » ça ne m’étonne pas de vous », je lui ai posé la question! D’après elle, il n’y a pas vraiment de tête, mais on peut (ou tout du moins, elle peut) facilement « deviner » si la personne souhaite allaiter ou non. Cela est surement dû à son expérience. Elle m’a dit que pour moi, ça ne l’étonnait pas suivant les idées et approches que j’avais pu lui faire part sur la grossesse et l’après grossesse. Je pense en effet, que l’allaitement est assez cohérent dans ma façon de voir les choses.
D’ailleurs, lorsque j’étais en Master 1 de Psychologie, j’avais fait mon mémoire (TER) sur « Les représentations sociales de l’allaitement chez les adolescents » sous la direction d’Irène Capponi. Une des hypothèses était que le choix de l’allaitement se fait bien plus tôt que lorsque l’on est enceinte. Cela pourrait même déjà se dessiner dès l’adolescence. J’avais donc fait passer un questionnaire auprès de collégiens et lycéens pour voir quelles représentations ils avaient de l’allaitement. Pour certains c’était très flou ou perçu de façon assez négative, des mots tels que chocapic, mamelle, vache laitière, sale… et pour d’autres (principalement les filles) leur avis paraissaient déjà plus intéressés avec des mots comme naturel, meilleur pour l’enfant, important, …
Pour ma part, j’ai été allaité, j’ai vu ma mère allaiter ma petite soeur (même si j’ai peu/pas de souvenirs) et je pense que j’ai toujours voulu allaiter. J’aimerai d’ailleurs allaiter Bébé en exclusif jusqu’à ses 6 mois.

Et le rapport avec les couches lavables? Je pense que l’allaitement et les couches lavables peuvent être « associés » dans le sens où c’est « naturel »?!
Pour Bébé, nous n’avons pas prévu d’utiliser les couches lavables. C’est vrai, que je me suis posée la question. Mais avant de me lancer, j’aurais souhaité « tester/essayer » soit en crèche, mais je n’ai jamais croisé d’enfant en couches lavables sur mes différents lieux de travail soit dans mon entourage proche et là non plus, je n’ai pas d’expérience. Du coup, je ne me suis pas sentie capable de me lancer, ça me parait quand même contraignant, mais ce n’est que ma représentation!

Maintenant, je regarde les futures mamans et je me demande, siuvant « leurs têtes » si elles vont allaiter ou non? Et bien, je n’en sais rien! En même temps, je trouve ça tellement catégorisant. Alors je vous laisse avec votre avis sur le fait que l’on peut avoir une tête ou non à allaiter…

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★ Déjà 5 ans sur la blogosphère ★

★ J’ai commencé à bloguer un peu par hasard il y a 5 ans ★
★ Copine venait de m’offrir Nini la souris de Moulin Roty très vite rebatisée Tiny ★
★ Depuis Tiny se balade avec moi accrochée à mon appareil photo ★
★ Dans la rue, elle attire la curiosité, surtout quand je la prends en photo ★

J’ai commencé mon premier blog en 2007, je ne mettais, à l’époque, pas de photos de la famille/amis. C’était juste Tiny la star qui m’accompagnait partout et qui prenait la pose. Ce n’est que l’année suivant que j’ai commencé à mettre des photos de la famille et des amis qui le souhaitaient bien. Tiny est devenue de moins en moins présente, mais ce qu’on ne voit pas, c’est qu’elle est toujours derrière l’objectif, avec moi, accrochée à la sangle de mon nikon!
Le blog a donc évolué, changé au fur et à mesure des années. Ca reste un blog sur mon quotidien, ce qui m’entoure, me questionne, avec mes envies, ce que j’aime… Depuis que je suis enceinte, c’est aussi devenu un « blog de future maman » (j’ai du faire fuir des gens avec ça!), avec mes doutes, mes questions et mon bonheur qui va avec bien sure! Quand Bébé va arriver, ça risque de devenir un « blog de maman rempli de photos de Bébé! »!!! Ce blog évolue donc avec moi, avec ce que je suis et ce que je deviens.
Les photos ont aussi changé, j’ai l’impression qu’elles sont parfois mieux aujourd’hui 😉 Je me rends surtout compte en ce moment, où je ressors mes « vieilles » recettes de cuisine de mon premier blog. Les photos sont souvent prises avec le flash… et je n’aime pas ça!
Ce qui a peu changé… ce sont les fautes de frappes, de français et de style (je suis bien consciente que mon style est toujours aussi lourd!). J’ai « grand honte », mais le gros problème, c’est que je n’aime pas me relire. Alors Fred (mon père, alias aussi Pich Pich parfois) me corrige de temps en temps des fautes quand il passe! Et moi je corrige celles d’Elise! On fait une chaine corrective 😉

Mon blog a eu parfois des coups de mou, pas l’envie ni la motivation de le mettre à jour régulièrement tandis que parfois, je « carbure » en message, envie de partager plus de choses! Cela reste toujours un plaisir lorsque je le mets à jour!

Et puis, sur ce blog, je n’étais pas seule, Elise (une de mes soeurs, pour ceux qui ne suivent pas 🙂 ), m’avait rejoint sur mon premier blog et a continué de poster régulièrement des messages ici aussi. Et il y a quelques jours, elle a ouvert officiellement son blog, à elle! Vous pourrez donc y suivre le quotidien de Liam, Nils, Aïko et Elise, leurs sorties (nombreuses, Elise ne sait pas « rester chez elle »), ses coutures, sa cuisine, ses bricolages… N’hésitez pas à aller lui rendre visite et pourquoi pas vous inscrire à sa newsletter pour ne rater aucun nouveau message!
Salomé (une autre de mes soeurs) a aussi  posté un ou deux messages ici, mais elle se fait très discrète!

Par qui il est lu/visité? Je ne sais pas trop. Dans un premier temps, c’était pour partager la vie quotidienne, les photos des petits avec la famille plus éloignée, les « mamans » lorsque j’avais les petits en vacances chez moi, puis les amis.
Et le blog c’est naturellement élargi avec des « passants » que je ne connais pas. Je sais que certaines personnes suivent maintenant vraiment le blog et d’autres y passent en arrivant par google. Chaque jour, j’ai plus d’une centaine de personnes qui arrivent via les moteurs de recherches, avec comme principales recherches tout ce qui tourne autour de Moulin Roty, de la couture, de la cuisine et depuis quelques mois sur la grossesse (et là, j’en ai un paquet).

Depuis que j’ai emménagé sur ce blog, j’ai vu mon nombre de visiteurs et de pages vues augmenter chaque mois. Au mois de mai, j’ai eu plus de 6500 pages vues, avec un peu moins de 200 visiteurs chaque jour. C’est bête, ce blog à la base a été fait « pour mon plaisir personnel » et au final, aujourd’hui, je suis très fière de voir le nombres de personnes qui viennent sur mon blog ou pages vues augmenter un peu plus chaque jour, chaque mois. Je crois que j’y trouve une certaine « reconnaissance »? de quoi et en quoi, aucune idée par contre! Mais ça me fait plaisir 😉

Et voilà, c’était un bref résumé de ces 5 années sur la blogosphère…
Et c’est parti pour en entamer une nouvelle

♥♥♥

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★ "MA" sage-femme et moi ★

Début décembre 2011, je découvre que je suis enceinte! Youpiii, on est super content!! Mi-décembre, je fais une grosse baisse de tension, direction mon nouveau médecin puisque le mien par à la retraite à la fin de l’année et depuis notre déménagement, il est un peu loin. C’est l’occasion d’annoncer à mon nouveau médecin que je suis enceinte. Après avoir pris ma tension, on discute un petit peu et je lui fais part de mes « angoisses » de fausse-couche, en lien avec mon lieu de travail où l’on en parle beaucoup. Le mois de décembre est aussi la période où je pleure très facilement (je découvre l’hyperémotivité!). Donc lorsque j’en parle, je pleure. Et là, le médecin, avec beaucoup de tact (c’est ironique bien sûre), me dit « Ca ne sert à rien de pleurer, si vous devez faire une fausse-couche, vous la ferez quand même »! Sur le fond, je suis entièrement d’accord, mais sur la forme, c’est rude.
Début janvier, c’est elle qui me fait mon suivi de grossesse. En fait, elle ne fait pas grand chose -elle ne me reprend même pas la tension, un minimum non?-. C’est décidé, il me faut quelqu’un pour suivre ma grossesse…

Un gynéco? jusqu’à présent je n’en ai pas, c’était mon ancien médecin qui me suivait. Une sage-femme? ouais, ça peut être sympa! J’ai deux options: soit je prends l’annuaire (enfin les pages jaunes sur internet, technologie oblige), soit je demande conseil autour de moi. J’ai choisi la deuxième option. Ma mère me conseille une sage-femme « très bien » qu’elle a longtemps été voir! OK, je pars avec ce nom-là!

C’est ainsi que je me suis retrouvée, un lendemain de neige chez elle. L’histoire de la neige a son importance, puisque qu’après moi, toutes les personnes ont annulé leurs rendez-vous. Dès ce premier rendez-vous, le contact passe très bien, j’aime bien sa façon de voir les choses. Nous discutions longuement de la grossesse, elle m’ausculte et remarque déjà pas mal de choses (je suis bloquée du bassin, du thorax….). Après un peu plus d’1h30, notre rendez-vous s’achève, elle me précise que les prochains rendez-vous ne durerons pas aussi longtemps « là, c’était exceptionnel puisque les personnes ne sont pas venues ». Pas de problème, ça me va quand même.

C’est avec plaisir que je la retrouve chaque mois. Elle est toujours là pour répondre à mes questions, me faire « travailler mon souffle », essayer de me débloquer un peu par quelques points d’acupuncture (sans aiguilles), de me faire découvrir mon corps, d’essayer de me remonter mon utérus, de prendre en compte Bébé… Et nos rendez-vous durent au minimun 45 minutes à chaque fois. J’apprécie le fait qu’elle prenne bien le temps de m’écouter et de m’aider à bien me positionner en me montrant des choses « que l’on voit normalement bien plus tard dans la grossesse, mais avec vous, on va commencer tout de suite ». Elle a très vite repéré que quelque chose n’allait pas, bloquait. Soit de l’ordre du psychologique, soit physique sans arriver à trouver vraiment où est le problème. Plus tard, on comprendra que tout venait de mon fibrome.

Une fois sur deux, quand je vais la voir je pleure. Je sais, c’est bête mais c’est comme ça! J’y vais avec plaisir, mais ce qu’elle me dit me renvoit à des choses personnelles qui me parlent et me touchent. Mais tout ce qu’elle me dit me fait quand même du bien, même si je ressors les yeux tout rouge! Elle, elle ne m’a jamais dit que « pleurer ça ne changera rien »!! C’est aussi elle qui nous aide à nous projetter quand il est question de césarienne, même s’il est un peu tôt, mais elle a bien vu qu’on en avait déjà besoin.
Il m’est arrivé deux fois de l’appeler quand ça n’allait pas (lorsque j’avais très mal au dos… mais en fait c’était des contractions), elle a toujours trouvé le temps de me prendre en rendez-vous dans la journée. Elle est toujours restée disponible quand j’en avais besoin et me rappeler à chaque fois « n’hésitez pas à m’appeler si ça ne va pas ou si vous avez des questions ».

Les cours de préparation à l’accouchement, c’est tout naturellement avec elle que nous les faisons. Sa manière d’aborder la grossesse et l’accouchement nous plait. Nous ne voyons pas seulement l’accouchement en lui-même, mais nous partons du début: les compétences de Bébé dans mon ventre, le changement de mon corps, les compétences de Bébé à la naissance… Ses cours sont très intéressants, ce sont plutôt des échanges d’ailleurs et Juju y a toute sa place.

Et puis, « le problème du fibrome » est arrivé! C’est elle qui s’est débrouillée pour que je puisse être suivie par une obstétricienne « très bien » et non celui que le CHU voulait me donner. C’est elle qui m’a guidée et aidée quand j’en ai eu besoin, à l’annonce de cette nouvelle. Mais une fois mon suivi avec l’obstétricienne commencé, je n’avais malheureusement plus « besoin » d’aller la voir pour mon suivi. En fait, personnellement, j’aurais bien continuer puisque son approche est bien différente et complète qu’un simple suivi gynécologique au CHU. Cependant, l’obstétricienne qu’elle m’a choisie est aussi très bien et à l’écoute de mes questions, mais ce n’est pas pareil quand même!
C’est aussi ma sage-femme qui m’a conseillée une nouvelle sage-femme pour faire mon suivi hebdomadaire pour mon monito chez moi (elle ne faisant pas de visite à domicile). La nouvelle sage-femme travaille aussi « comme elle », donc elle me plait bien. Mais je repars de zéro avec une nouvelle personne, on apprend à se connaitre au fur et à mesure des demie-heures par semaine, le temps du monito.

Ma grossesse ayant changé de tournure, j’ai donc dû quitter « ma » sage-femme, avec beaucoup de regret! Le « ma » marque vraiment mon appropriation de cette sage-femme, un côté très intime et personnel que j’avais tissé avec elle en 2/3 mois. Nous nous revoyons maintenant que pour les cours de préparation à l’accouchement. Mais je pense que je resterais en contact avec elle, une fois que Bébé sera née… J’ai repéré qu’elle proposait des cours de massages pour Bébé!

♥ Ma sage-femme aime son métier et ça se ressent ♥


Photo datant du mois de janvier 

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★ Erreur de blonde! ★

Suite à une erreur technique (oui, je suis blonde), j’ai supprimé toutes les photos du blog du mois de juillet et d’août 2011 mais aussi certaines photos à droite à gauche!! Grrrrr, j’ai plus qu’à les remettre!

Mais le vrai problème, c’est que j’ai supprimé ces photos parce que je n’ai plus d’espace de stockage pour les photos pour mon blog. Ce qui veut dire que je ne peux plus mettre de photos sur mon blog! Donc mon blog se termine doucement…
Je dois donc trouver une solution: retourner sur canalblog? faire un nouveau blog tous les 6 mois? Diviser mon blog suivant la couture/la cuisine/ les neuneux/ Bébé…? Rien ne me convient vraiment!! Je suis preneuse d’idées, n’hésitez pas!

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★Mon corps et moi ★

J’ai parfois eu l’impression de ne faire qu’un avec mon corps et d’autre fois me sentir moins bien dedans. Et ma grossesse change à nouveau complètement mon corps!!
Lorsque j’étais petite, je ne me posais pas spécialement de question. J’aimais bouger – très active avec une incapacité à m’arrêter ce qui énervait exaspérait tout le monde -, je passais mon temps à faire des roues, galipettes et autres acrobaties! J’ai grandi, arrivée au collège j’ai appris doucement à canaliser mon énergie. Mon corps a aussi grandi, en 3ème, j’étais la plus grande de mon groupe de copines et la plus fine aussi. Tandis que le corps de mes copines changeaient au fur et à mesure, le mien non et ça ne me gênait pas du tout, j’étais bien et je ne me prenais pas la tête! Un jeans et un tee-shirt basique Petit bateau me faisait l’affaire sans problème! L’été je m’étais même lancée à mettre des petites jupettes
Arrivée au lycée, j’ai commencé à prendre quelques petits kilos qui jusqu’à présent me glissaient dessus sans s’arrêter! Mais j’avais une grande marge avant que cela puisse me poser problème!
Il a fallu quelques années pour que je commence à me sentir un peu moins à l’aise… Ce qui m’a toujours un peu gênée, c’était mon ventre! Pas « énorme » mais je n’aimais pas spécialement mon petit bidou…

Juste avant d’être enceinte -enfin, depuis un an ou deux-, j’avais pris quelques kilos en plus… Mon ventre, je le cachais derrière mes tee-shirts, j’en désertais certains dans lesquels je me sentais boudinée ou qui mettaient un peu trop en valeur mes petits bourrelets!
En début de grossesse, j’ai perdu 5 kilos, j’étais contente! Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore que j’étais enceinte, je pensais « couver une gastro » et les kilos perdus lors des gastros sont des kilos qui reviennent toujours très vite!! Et j’ai appris plus tard que j’étais enceinte! Donc pas de doute, ces kilos j’allaient les reprendre!! Mais le jour où j’ai découvert que j’étais enceinte, j’ai regardé mon ventre et je me suis rendue compte que mes bourrelets étaient devenus tout durs – non non, pas d’abdos, pas chez moi 😉 -. Mon ventre avait déjà changé sans que je m’en aperçoive.
Depuis ce jour, je ne cesse de le regarder, je suis devenue nombriliste!! Parce qu’aujourd’hui -depuis que je suis enceinte- je l’aime, le regarde et je l’assume. Je ne cherche plus à me cacher derrière des tee-shirts! A tel point que j’ai ressorti des tee-shirts que je ne mettais plus puisque je me sentais boudinée ou trop serrée, comme par exemple ce petit débardeur à pois mis une fois pour un mariage et je crois que c’est quasiment la seule fois où je l’ai mis!

J’aime ce ventre qui se dessine un peu plus chaque jour. J’aime l’idée d’avoir Bébé qui grandit doucement, qui prend sa place pour bien plus tard nous rejoindre, Juju et moi… J’aime l’idée d’être deux dans un seul corps le temps que Bébé se développe…
Alors mon ventre je l’assume et je porte donc des vêtements plus moulants qu’en temps normal! Je profite de ces 9 mois où mon corps et moi ne faisons vraiment qu’un! Et après… on verra :-/

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