Je t’ai pris dans mes bras

Cet après-midi, tu as refusé de dormir. « Moi pas dodo, moi zoué. Non zouéééé!! Moi ‘éveillé ». Je suis venue te recoucher, je t’ai fait des poupouilles mais tu n’en avais pas très envie puisque tu sentais tes yeux s’endormir. Je t’ai laissé et à nouveau tu t’es revelé. Cela fait longtemps que ça n’était pas arrivé d’ailleurs! « A yé, moi ‘éveillé, moi zouéé ». Ca a duré un bout de temps, ou tu restais couché tout en ralant et j’ai fini par « te lever ».

Ce soir, avec la fatigue, tu as fait une « énorme crise ». Tu n’arrivais plus du tout à gérer tes émotions. Tu paraissais envahi de colère (et de fatigue). Tu ne savais plus ce que tu voulais. Tu voulais quelque chose qui non puis oui puis… Tu ne voulais pas de calin, tu n’arrivais pas à te calmer pour autant, tu ne voulais au final, pas être seul non plus, tu voulais… en fait tu ne savais pas ce que tu voulais. Ces « crises »/débordement d’émotion si fortes sont assez rares. Ca doit être la troisième que tu as.

Pas évident de t’accompagner dans ces moments là, alors que toi-même, tu ne sembles pas savoir ce que tu veux!

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Comme si c’était la dernière

A chaque fois, je me dis « c’est peut être la dernière ». Je le regarde et je suis fière d’être là, aujourd’hui, avec lui, comme ça.
Mon grand d’un peu plus de 19 mois…

L’allaitement a commencé tout naturellement lorsqu’il est né. Après quelques minutes, il est venu à mon sein et avec un peu d’aide, il l’a pris pour téter. Cela c’est fait naturellement. L‘allaitement c’est mis en route simplement, sans prise de tête, sans question, sans douleurs et sans crainte de complication. Vraiment naturellement.

Petit loulou était un téteur, qui, comme sa soeur ne tétait pas pendant des heures (mon REF y était surement pour quelque chose!). Et puis plus tard, il y a eu les colliques, les suspicions d’intolérance aux protéines de lait de vache… Mais on a continué et petit à petit cela allait mieux.

L’allaitement a été son alimentation principale pendant longtemps… L’alimentation ne l’intéressait que pour le sucré, les gateaux et autres choses comme ça! Je me souviens l’été dernier où il ne mangeait difficilement 2 cuillères de purée… J’étais bien contente de pouvoir continuer à subvenir à ses besoins sans avoir à stresser. Donc il tétait encore beaucoup!

Et le temps passe. Les tétées il me les réclame encore un peu en journée, quand il n’a pas fait de sieste et qu’il est fatigué ou juste pour le plaisir. Il a grandi et je ne suis parfois pas dispo pour le faire téter « de suite » et parfois même je n’en ai pas envie à ce moment là.On est passé petit à petit à ce que j’appelle l’allaitement à l’amiable.
Mais il y a les tétées que l’on a gardé et qui sont vraiment importantes pour lui, pour nous. Lorsque je suis là, Manolo a besoin de téter avant d’être couché à la sieste et le soir. Il ne s’endort plus au sein depuis bien longtemps mais ça reste notre rituel.

allaitement long

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L’allaitement: un joli projet commun

Lors de la Semaine Internationale de l’Allaitement, j’ai proposé aux mamans qui le souhaitaient de partager une photo d’elles en train d’allaiter, comme j’avais pu le faire pour le portage. J’ai été agréablement surprise de recevoir autant de photos. Je trouve toutes ces photos d’allaitement très émouvantes et belles <3

Et puis il y a ce nuage de mots tout doux. Il reprend tous les mots qui m’ont été donnés sur facebook lorsque je demandais LE mot qui vient à l’esprit lorsque l’on dit « allaitement maternel ».

allaitement maternel

De jolies photos d’enfants plus ou moins grands en train de téter <3
SMAM

Merci à toutes pour votre participation ce partage de ces moments si doux!

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Tu allaites encore?

Ton Bébé vient de naitre et naturellement il rampe jusqu’à ton sein (c’est fort d’ailleurs ce truc là!). Tu te dis « oh tiens c’est sympa » et tu te décides de l’allaiter (dans la réalité, le choix est souvent fait bien en amont de la naissance). Bon, c’est pas toujours simple au début mais tu t’accroches, tout le monde te dit  » oh c’est bien, tu lui donnes le meilleur ».

Et là, tu te sens fière et soutenue. Tu « apportes le meilleur à ton enfant » et en plus « oh c’est beau un bébé qui tête ». Puis ton bébé grandit. Le regard extérieur reste bienveillant de manière générale. vers ses 2 mois et demi, on commence à te parler de reprise de travail et de sevrage. Bon, tu commences à tiquer un peu mais tu laisses parler.

Tu continues parce que c’est quand même sympa et puis tu en as envie et ton Bébé ne parait pas prêt à vouloir s’arrêter non plus d’ailleurs. Alors tu continues. Ton enfant va sur ses 6 mois et quand tu allaites devant du monde, certains te regardent avec insistance ou te posent des questions « mais tu l’allaites encore? Il serait tant qu’il prenne des biberons ». Mais non tu continues.
On commence à te dire de plus en plus souvent qu’il est grand quand même. Et puis parfois on te demande « mais le papa, il ne donne jamais de biberons? » et « il a autre chose à manger quand même? ». Bon, le plus souvent, tu ne prends pas ou plus la peine de préciser que l’allaitement exclusif couvre entièrement les besoins d’un enfant jusqu’à ses un an (dixit l’OMS), bon cela dit, les enfants ont souvent envie de commencer à manger avant!

Et là ton enfant grandit et tu en es presque rendu à te cacher pour allaiter parce que « franchement, a un an, faut qu’il arrête. Il va te coller tout le temps et être dépendant de toi! ». Et puis « mais il va te mordre avec ses dents »!

Et là, on peut continuer encore longtemps. En fait, quand tu allaites (et comme pour tout beaucoup de choses), tout le monde a toujours un avis à donner, sans que l’on ait rien demandé bien entendu! L’avis souvent bienveillant au début puis de plus en plus hostile…

L’allaitement suscite souvent des positionnements assez tranchés, il y a ceux pour, ceux contre, ceux qui sont « pro-allaitement » et ceux qui s’en foutent. Quelque soit le choix de chaque maman, chaque parent, ce qui compte à mes yeux, c’est d’être bien dans nos choix et en accord avec nous même. Et je pense que chacun à sa représentation de l’allaitement, à un moment donné et que celle-ci peut évoluer (ça a été mon cas lors de mon premier allaitement).

J’avais simplement envie de partager ce sentiment de jugements (positif ou négatif) que je ressens lorsque l’on parle de l’allaitement. Cette impression pesante que l’on ne peut parler d’allaitement sans devoir être rangé dans « un camp » (les pour, les contre).

Et si, tout simplement nous arrêtions de juger le choix de notre voisin?

collier allaitement portage kangaroocare maman naturelle (13)

Et si l’allaitement te questionne ou t’intéresse, j’en ai déjà parlé plusieurs fois ici.

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Quand allaiter en public devient compliqué {REF}

Je ne suis pas spécialement pudique. J’ai toujours allaité n’importe où, ou plutôt partout où Misha puis Manolo avait besoin de téter. Je ne suis jamais cachée derrière un voile, foulard ou lange. J’ai toujours simplement allaité mes enfants en soulevant mon tee-shirt (parce que je n’ai pas non plus de tee-shirt spécialement pour allaiter, je mets un débardeur ou un de mes moodkit sous mon tee-shirt classique et comme ça je n’ai pas le ventre à l’air). D’ailleurs je trouve que plus on cherche à allaiter discrètement plus on attire les regards et donc moins on est discret.

Allaiter dans un lieu public et avec du monde autour ne m’a donc jamais gêné. Pour moi l’allaitement n’a rien de sexuel. Certes, j’allaite avec mes seins mais je n’y vois pas de connotation sexuelle (juste le côté nourricier).

Petite tétée sur le bord de plage avec Manolo, 10 jours (fin octobre!!)
allaitement REF reflexe d'ejection fort du lait allaiter en public (3)

Mais un autre problème vient un peu compliquer mon allaitement et spécialement quand je sors de chez moi. J’ai un REF.

Avant de devenir maman, j’avais découvert cette notion de REF en lisant le blog d’Alice. J’avais vraiment découvert quelque chose… et puis j’ai oublié.
Un REF signifie Réflexe d’Ejection Fort du lait. C’est à dire que lorsqu’on allaite le lait sort très fort du sein. Au lieu de couler doucement, c’est une sorte de mini geyser de lait qui sort.
Classiquement, quand un enfant tête le sein, il doit d’abord téter un peu dans le vide pour appeler le lait et ensuite le réflexe d’éjection fait couler le fait. Mais moi, c’est là que ça se gâte.

allaitement REF reflexe d'ejection fort du lait allaiter en public (5)

Lorsque Manolo téte, très vite le lait arrive et gicle de partout. J’ai 4-5 petits jets très puissants qui sortent de mon sein. Quasiment à chaque fois Manolo s’étouffe , se retrouve avec trop de lait dans la bouche, avale de travers et régurgite. Au lieu d’avoir le lait qui coule doucement, il se retrouve avec un karcher de lait qui va droit au fond de sa bouche.
Il n’a pas d’autres choix de reculer sa tête de mon sein. Et là, je me retrouve avec 4-5 jets, capables d’arroser à plus de 50 cm de moi de tous les côtés. Je vous vois déjà rire et sourire!! Alors ça va, quand je lui donne à téter à la maison, au pire j’en mets partout, au mieux, j’arrive à vite mettre un lange dessus le temps que le lait s’écoule et ralentisse. Quand je suis chez moi, j’en rigole parfois! Si Misha est trop près ( à moins d’un mètre de moi), elle se retrouve elle aussi arrosée et rigole!
D’ailleurs, ça me faisait déjà ça lorsque j’allaitais Misha mais je pensais que c’était normal en début de tétée. Je me rends compte aujourd’hui que non ce n’est pas normal et que ça a un nom bien spécifique!

Mais lorsque je sors, cela peut vite devenir handicapant. Imaginez-vous, à la terrasse d’un café, entre train de prendre du bon temps avec une amie et votre petit loulou à besoin de téter. Vous l’allaitez, simplement sauf que votre lait jaillit tellement fort qu’il arrose la table à côté, arrive dans leur tasse de café (certes, ça leur fait un café au lait, mais ça les fait rarement rire!!).
Je dois donc toujours être vigilante, avoir un lange à porter de main pour cacher mon sein et éponger tout le lait qui sort trop vite. Bien mettre un bavoir à Manolo qui n’arrive pas à gérer toute cette arrivée brutale de lait et qui en recrache la moitié à chaque fois. Mes coussinets se remplissent en très peu de temps et du coup, je ne peux pas encore utiliser de lavable (à moins de les changer à chaque tétée!). Manolo se retrouve aussi le visage rempli de lait (telle la rosée du matin en version lait!!)

allaitement REF reflexe d'ejection fort du lait allaiter en public (9)

Manolo se retrouve à avaler beaucoup d’air, avaler de travers, régurgiter, mal digérer… et je pense que c’est en grande partie à cause de mon REF. Mais non, je ne suis pas prête à arrêter d’allaiter pour autant. Je souhaite continuer à lui apporter le meilleur parce que j’apprécie vraiment et c’est important pour moi. Je tente de vider un peu mes seins en début de téter. J’ai tenté les tétées allongées (c’est pire ou plutôt il arrive plus facilement à recracher le lait et on se retrouve trempé tous les deux), lui allongé sur moi…

Mon lait coule vite, trop vite et trop fort. Le REF n’est pas nécessairement le signe d’avoir trop de lait (je ne pense pas avoir spécialement trop de lait) c’est juste qu’il sort avec trop de puissance. On essaye de s’y accommoder petit à petit, à faire plus attention quand on sort, avoir un lange sous la main pour absorber l’énorme les jets de lait du début. Parfois Manolo arrive à gérer et par période pas du tout. Mais on se dépatouille et on évite de faire des cafés au lait maternel à nos voisins de table 🙂

allaitement REF reflexe d'ejection fort du lait allaiter en public (2)

Article sélection à la Une Hellocoton

L’allaitement, ça peut aussi être facile!!

Il y a deux ans, j’écrivais mon premier article sur l’allaitement: « on ne m’avait pas tout dit ». J’expliquais que j’avais l’impression que l’on m’avait caché certaines choses sur l’allaitement pour ne montrer que le côté « bisnounours » du bébé allaité! J’avais un peu cette impression d’avoir été dupée. Avant d’allaiter Misha, je ne savais pas que ça pouvait être douloureux aussi (sans que Bébé soit mal installé, sans que l’on ait une mauvaise position, sans… juste le temps que mes seins s’habituent!). Bon, l’aspect un peu (oui, je retenais ma respiration à chaque fois qu’elle prenait le sein et j’étais incapable de tenir une conversation pendant ce temps) douloureux n’avait duré « que » trois semaines/un mois.
Ensuite, j’ai pu écrire tes articles plus joyeux sur l’allaitement, sur le plaisir que l’on prenait, ces moments si agréables, cet échange de regard, de toucher…

Et nous voilà deux ans et trois petits mois plus tard, cela fait 11 mois que j’ai arrêté d’allaiter Misha, presque un an. Je ne m’étais pas rendue compte de ça d’ailleurs.
Bref, Manolo est né et pour moi il était évident de proposer le lait le plus adapté pour mon enfant et de repartir dans une belle aventure lactée. Je ne m’étais pas spécialement préparée cette fois-ci à l’allaitement avec cette impression de « déjà connaitre, de savoir faire et de savoir ce qui m’attendait », nous n’en avions pas reparlé avec la sage-femme (en même temps, on a fait 3/4 cours de préparation à l’accouchement en accéléré puisque nous déménagions).

Il y a eu ce premier moment magique où quelques minutes après être né, Manolo s’est mis à bouger, pousser de ses petits pieds pour venir se hisser jusqu’à mon sein. Petit Loulou était courageux puisqu’il n’a même pas choisi celui sur lequel il était posé, il a choisi l’autre, plus loin! Ce réflexe d’aller téter, je le connaissais mais je n’avais malheureusement pas pu l’observer avec Misha (avec la césarienne enchainée de mon opération puis de notre séparation puisque j’étais retournée en réa). Là, j’ai pu le vivre pleinement, m’émerveiller de ce petit Bébé de quelques heures capable de venir ramper jusqu’à mon sein. C’était simplement naturel, très beau et émouvant.

Manolo, 3 jours
allaitement allaiter noauveau né bébé maternité facile et simple

Une fois arrivée dans ma chambre, j’ai du prendre mes repères, apprendre à découvrir et connaitre ce petit Bébé, mon enfant. Arrive le moment où il veut téter. Je m’installe et lui propose le sein. C’est naturel, simple. En fait, j’ai confiance en lui, confiance en moi. Je sais que l’on va y arriver. C’est peut être bête mais avec Misha, rien n’était gagnée puisque nous avons été réunies à son quatrième jour de vie, et durant ses quatre premiers jours, elle buvait des biberons qui lui coulaient tout seul dans la bouche. Et puis je m’étais mis une pression sur cet allaitement, allaiter était devenu ma seule façon de devenir et prendre ma place de mère auprès de Misha. C’était bête mais c’était vraiment cette impression que j’avais, ça avait été tellement dur pour moi d’être séparée d’elle ces quatre premiers jours que je m’étais accrochée à cet allaitement comme la façon de devenir mère.
Tandis que cette fois-ci, nous n’avions aucune raison de douter de l’allaitement. Et puis Manolo avait su trouver seul le sein.

Comme me l’avait demandé le personnel de la maternité, je les ai appelé lors de la première mise au sein. Elles ont du voir que je gérais et ne sont jamais revenues me demander si ça allait, si il tétait bien ou si j’avais besoin d’aide. Heureusement que nous y arrivions bien parce que je ne sais pas si on aurait pu trouver le soutien et l’aide nécessaire sinon. Mais j’imagine que oui…

Manolo prenait donc bien le sein et tétait bien. Moi j’étais détendue et confiante… Et puis je retrouvais ce plaisir que j’ai pu avoir avec Misha lors de notre allaitement.

Nous avons pu partir de l’hopital trois jours après que Manolo soit né (dès le lendemain de sa naissance, je demandais à sortir d’ailleurs). Je n’avais pas de doute quant à la capacité à mettre en place notre allaitement. Lorsque nous sommes sortis de la maternité, Manolo n’avait toujours pas repris son poids de naissance, loin de là d’ailleurs! Il avait juste repris, le matin même et pour la première fois, quelques grammes depuis sa naissance. Mais il tétait bien. La montée de lait commençait à arriver et je l’ai surtout eu une fois à la maison. Un petit coup de douche chaude pour me soulager un soir et ça l’a fait. J’ai aussi commencé à avoir un peu mal aux tétons les premières minutes que Manolo prenait le sein, juste le temps que mes seins se réhabituent. Je me suis demandée si j’allais avoir mal pendant un mois, comme pour Misha, mais non, c’est passé très rapidement.

Cet article, c’est juste pour le plaisir. J’avais aussi envie d’apporter un témoignage positif de l’allaitement et de sa mise en place! L’allaitement, ça peut aussi être simple dès le début.

Allaiter avec un plus grand dans les parages, sur le bord de la mer: « trop facile » 😉
allaitement allaiter noauveau né bébé maternité facile et simple nourisson

Je tacherais d’ailleurs de vous parler de l’allaitement quand on a un plus grand aussi (mais pas si grand que ça non plus!)!

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★ Celle qui avait envie de téter mais qui ne voulait plus ★

C’était presque devenu comme un rituel depuis ses 10 mois et demi, depuis qu’elle ne tétait plus que le matin et le soir. Chaque soir, elle partait dans les bras de son Papa en me faisant au revoir de sa petite main, avec un grand sourire. C’était leur moment à eux, juste tous les deux où ils lisaient des histoires. Juju assis sur le petit banc de la chambre de Misha et Misha installée dans les bras de son Papa. Puis, quand ils avaient fini, quand Misha montraient des signes de fatigue, ils m’appelaient. Enfin, Juju lui proposait d’appeler « Maman » et Misha appelait « Papaaaaaaaa » tout en me guettant à la porte. Oui, la demoiselle sait dire Maman mais elle préfère m’appeler Papa le plus souvent et spécialement le soir!

Puis je venais, je les retrouvais et Misha me faisait de grands sourires. Le plus souvent, à ce moment-là, elle veut venir dans mes bras et fait aussi au revoir de sa main à son Papa. Avant qu’il ne parte, on l’installe dans sa turbulette, on fait il lui fait des petits bisous, lui dit des petits mots d’amour et lui souhaite une bonne nuit. Misha lui envoie des bisous et lui fait des coucous de sa main.
Voilà, son Papa quitte la chambre, éteint la lumière et nous laisse toutes les deux. Jusqu’à présent, Misha demandait à téter puis ensuite nous faisions un calin et je la couchais. Souvent, elle s’endormait au sein en 2 minutes, épuisée de sa journée.

Mais les choses ont changé! Depuis que je me sens prête à arrêter l’allaitement (depuis début octobre), je ne lui propose pas directement de téter. Je lui propose un calin mais à chaque fois elle me dit « té, té, té » tout en montrant mon tee shirt pour que je le soulève (et je la fais donc téter!). Mais voilà, samedi soir, Misha me demande de téter. Je lui propose donc. Elle approche sa bouche de mon sein et se recule aussitôt en faisant non de la tête (chose qu’elle ne fait jamais) et elle retourne directement au sein. Plusieurs fois de suite et sur les deux seins, elle se recule et ne veut pas le prendre.

Je lui ai donc proposé un calin et nous avons continué notre rituel du soir habituel en sautant  l’étape tétée. J’ai pensé que c’était parce que j’avais mangé un curry de crevettes et saint jacques le midi, surement un peu trop épicé pour elle ensuite.
Le lendemain matin, elle réclame à téter et pleure jusqu’à ce que je m’installe et qu’elle téte (non, le matin, Misha n’est pas fine!). Elle téte donc ne veut pas s’arrêter, oui, je vous ai dit que le matin, Misha a du mal à se réveiller et est souvent pignouse jusqu’à ce qu’on aille déjeuner.
Et le soir, elle me réclame à téter mais une fois qu’elle s’approche de mon sein (et le touche à peine), elle se recule d’un coup. Il y a un truc/odeur/goût qui la gêne et pourtant je n’ai rien changé (et je n’ai pas remangé de plat spécifique ou épicé). On continue le coucher et les câlins sans tétée.
Et puis lundi matin, elle s’est réveillée encore bien tôt (oui 6h15 c’est tôt, surtout quand on sait que j’ai du aller la voir 6 fois dans la nuit parce qu’elle n’était pas bien). Comateuse, je vais la chercher et la mettre dans notre lit. La tétée du matin me permet toujours d’émerger en douceur. Je l’allonge et elle pleure jusqu’à ce que je lui propose de téter. Elle essaye et refuse et se met à pleurer. Dur réveil, pour elle comme pour moi qui suit crevée!

Voilà où nous en sommes. Je crois que notre allaitement prend fin. J’aime la douceur avec laquelle il a pris fin. J’aime le fait que cela soit venu de Misha (même si au fond elle avait l’air d’avoir encore envie de téter!).
Voilà un cycle de 16 mois d’allaitement qui prend fin. Je repense avec un regard attendri à notre première tétée, attendrie mais aussi et surtout émue de ce moment unique. Je me souviens, c’était à son 4ème jour de vie lorsque nous étions réunie, elle avait fait l’effort de téter et je me souviens d’avoir dit à Juju, les larmes aux yeux, « elle tête, elle tête ». Puis je me souviens de toutes les tétées, de ces moments où elle me touchait les cheveux, me regardait. Je me souviens des premières tétées de nuit, dans le silence de l’appart comme un moment hors du temps. Je repense à ce moment où elle cherchait frénétiquement mon sein quand je lui proposais à téter et ce du premier jour où elle a tété à la dernière tentative de tétée. Et tous ces moments, ces souvenirs de tétées sont de doux souvenirs.

[Edit de cet article écrit mardi: Misha ne demande plus à téter le soir mais demande le matin quand Juju me l’amène dans le lit. Cela dit, une fois que je lui propose elle refuse et reste tout calme pour se réveiller en douceur à côté de moi avant d’aller retrouver son Papa dans la salle de bain avec des grands Papaaaaaa!! Et si vous ne me suivez pas encore sur la page facebook du blog, n’hésitez pas à m’y retrouver, j’ai justement posté une vidéo de Misha qui boit son premier bol de lait!! ]

Rétrospective de photos (retrouvées sur le blog) faites de la naissance à ses 10 mois
allaitement long 16 mois

Tous mes articles sur l’allaitement:
★ J’ai une tête à allaiter? ★
★ L’allaitement: on ne m’avait pas tout dit {semaine de l’allaitement}★
★Mon allaitement, son allaitement, NOTRE allaitement ★
★ Sa première tétée… 4 jours après sa naissance ★
★ Allaitement: plaisir ou nourriture? ★

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★ Allaitement : plaisir ou nourriture? ★

Allaitement : plaisir ou nourriture ? C’est une question que je me pose aujourd’hui. Lundi, je vous parlais du début de notre allaitement que l’on a pu mettre en place au 4ème jour de vie de Misha. A ce moment là, je ne sais même pas dire si l’allaitement était surtout là pour nourrir Misha ou pour nous permettre d’apprendre à nous connaitre et à faire de moi une mère. Je ne sais laquelle des deux propositions était la principale. Puis petit à petit, plus de doute, l’allaitement était là pour nourrir Misha, répondre à son besoin vital de boire et manger. Misha a tétait suivant ses besoins et donc suivant sa demande jusqu’à ses 8-9 mois et demi puis petit à petit, je lui ai proposé de téter pour compléter en à la place de ses repas (le matin et le soir et en complément des autre repas).
A ses 10 mois et demi, Misha ne tétait plus que le matin et le soir (et parfois au gouter quand on sortait et qu’il n’était pas pratique de transporter un yaourt).
Misha a eu un an et elle montrait toujours autant le besoin de téter le matin et le soir. Et moi, je me cache derrière Misha puisque moi aussi je ressentais encore du plaisir à l’allaiter et je ne me sentais pas prête pour arrêter.

Encore une des jolies photos de la série prise par Suzanne L. Photographie en juin dernier.
Misha avait 10 mois et demi.
allaitement long photo Suzanne L. Photographie

Misha fête aujourd’hui ses 15 mois! Bien sûre le temps passe vite mais ça, je pourrais le dire tous les jours, mais ce n’est pas la question aujourd’hui. Voilà déjà un peu plus d’un mois que je dis que nous sommes en fin d’allaitement ou plutôt que nous allons vers cette fin d’allaitement. Le dire est pour moi une façon de m’y préparer. Parce autant je n’avais clairement pas prévu d’allaiter si longtemps, autant je ne me sens pas prête d’arrêter « comme ça », du jour au lendemain sans m’y préparer, nous y préparer.

Et puis, petit à petit, nous approchons vraiment de la fin et depuis la semaine dernière, je me sens vraiment prête à arrêter d’allaiter. Misha téte de moins en moins longtemps le soir et le matin je la laisse téter puisqu’elle se réveille très tôt (entre 6h et 7h et ça me laisse en fait et surtout le temps d’émerger doucement). La semaine dernière, elle n’a pas tétait le mardi soir ni le mercredi matin parce qu’elle dormait chez Papy et Mamy, ni le vendredi matin parce qu’elle avait fait une grasse mat’ (8h, c’est une grasse mat’ chez nous!) et qu’on a directement déjeuné.

Donc petit à petit elle téte moins et moins je me demande toujours si j’ai vraiment beaucoup de lait!! Je sais que j’en ai encore mais franchement pas autant qu’à nos débuts où l’allaitement était exclusif. Mais de toute façon elle mange en plus des tétées donc je n’ai pas à m’en inquiéter.

Alors dans ce cas à quoi sert l’allaitement? Si sa fonction première n’est plus de nourrir comme pour nous aujourd’hui a-t-il une vraie fonction??
Et bien pour nous j’ai envie de répondre « le plaisir« . Je ne sais pas si tout le monde va le comprendre mais aujourd’hui Misha téte pour le plaisir et moi je continue de l’allaiter pour le plaisir!

Que c’est agréable de :

  • sentir son petit corps contre le mien!
  • nous échanger des regards.
  •  la sentir détendue et bien.
  • la sentir me toucher le cou, mes boucles d’oreille, mes cheveux, ma bouche…
  • d’être toutes les deux comme dans une bulle le temps d’un instant.
  •  d’avoir ce temps pour discuter tranquillement.
  •  de la sentir parfois s’endormir peu à peu dans mes bras.
  •  d’avoir ses mains qui me touchent et chatouillent le dos.
  •  la voir rire, lacher mon sein et rigoler pour répondre à mes sourires.
  • de la voir chercher le sein « comme au premier jour ».
  • la voir grandir et de se dire qu’elle devient de plus autonome malgré les tétées.
  •  se dire que ma mère m’a allaitée et qu’aujourd’hui j’allaite ma fille.
  •  de se dire que l’on a réussi! Réussi à mettre cet allaitement en place.
  •  d’allaiter juste pour le plaisir!!

L’allaitement (et le portage) et les cheveux!
Photo de Suzanne L. Photographie
allaitement long photo Suzanne L. Photographie

Voilà, j’aime allaiter et j’ai toujours dit que j’arrêterais si un jour elle n’y prenait plus de désir. Ou bien, qu’elle ne le souhaitait plus. Mais Misha ne s’est jamais désintéressée des tétées. Et aujourd’hui, je me sens « enfin » prête à arrêter l’allaitement. Petit à petit, puisque Misha n’y parait pas tant que ça!

Je pensais pouvoir vous écrire un article sur notre fin d’allaitement qui avait vaguement commencé la semaine dernière. Mais voici deux soirs que Misha cherche le sein et pleure comme si elle, elle en avait encore besoin. Voilà deux matins qu’elle pleure, être dans mes bras ne suffit pas à l’apaiser. Elle ne veut pas être posée. Quand je lui demande si elle veut téter, elle s’arrête et me regarde, c’est ce qu’elle veut. Je lui parle depuis un bout de temps que l’on va arrêter de faire des tétées. Que l’on va pouvoir faire des calins à la place. Je lui dis qu’on pouvoir prendre du temps toutes les deux différemment mais elle n’a pas l’air d’en avoir envie.
Et du coup, je me demande parfois pourquoi l’empêcher à tout prix de téter si elle en a encore besoin un peu? Moi je me sens prête et je pensais d’ailleurs que notre allaitement se finissait la semaine dernière mais pas encore tout à fait pour elle.
Je pense qu’il va nous falloir du temps avant de trouver nos marques différemment.

Aujourd’hui, l’allaitement est pour nous quelque chose autour du plaisir à se retrouver bien plus que de la fonction vitale de se nourrir! Mais c’est aussi ça l’allaitement, c’est un lien « spécial »!

Et vous, vous en pensez quoi? Ca vous parle ou pas?

Et cette semaine c’est la SMAM (Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel), vous pouvez retrouver mes différents articles sur l’allaitement ici:
★ L’allaitement: on ne m’avait pas tout dit {semaine de l’allaitement}★
★Mon allaitement, son allaitement, NOTRE allaitement ★
★ Sa première tétée… 4 jours après sa naissance ★

EDIT: mon dernier article sur le sevrage « naturel » de Misha ★ Celle qui avait envie de téter mais qui ne voulait plus ★

Une photo de Misha avec son regard que j’adore
Photo de Suzanne L. Photographie
allaitement long photo Suzanne L. Photographie

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★ Sa première tétée… 4 jours après sa naissance ★

Lorsque Misha est née, rien de s’est passé comme prévu. Et même si je sais que c’est « jamais comme on le prévoit », cela a été vraiment dur pour moi d’être séparée de ma fille durant ses 4 premiers jours de vie. Je ne vais pas vous re-raconter tout mon accouchement, si ça vous dit, je l’ai raconté ici puis .
Avant d’être enceinte, allaiter était pour moi une évidence. Je savais que j’allaiterais mon enfant! Une fois enceinte, ma décision n’avait aucunement changé et elle était partagée avec Juju.

Et puis est venu le jour-J, celui de ma césarienne. La vieille, j’apprenais qu’une fois la césarienne faite, je retournerais en réa et Misha ne serait donc pas avec moi. Je n’avais qu’un discours « je veux être avec ma fille et je veux allaiter ». Tout le monde avait beau essayer de me rassurer « mais oui vous pourrez l’allaiter », je n’étais pas rassurée pour autant, bien consciente que les premières heures et les premiers jours étaient les plus importants pour mettre en place l’allaitement. Mais c’était comme ça et je n’avais pas le choix il en allait vaguement de ma santé (qui pour moi, n’avait aucune mais alors aucune importance!).

Misha est donc née, l’obstétricienne l’a sortie de mon ventre puis on est venu me la présenter quelques courtes secondes. Voilà, ma fille était née et a passé ses premières 1h30 en peau à peau avec son Papa pendant que l’on finissait mon opération.
Et puis, j’ai enfin pu retrouver ma fille en salle de réveil. On me l’installe en peau à peau contre moi, contre ma poitrine. L’équipe sait que je veux l’allaiter (je te rappelle que je suis en boucle la dessus et que « je ne veux pas être séparée de ma fille »), une auxiliaire vient me voir en me disant « alors, elle a pris le sein? ». Non, Misha ne prend pas le sein, Misha me parait épuisée, je n’ai eu qu’une seule contraction qui a duré de la veille l’après-midi à ma césarienne!

Je n’exagère à peine mais je pense qu’elle a souffert et qu’elle doit être épuisée. J’explique qu’elle n’a pas envie pour le moment et qu’elle parait fatiguée. Pour le moment, je profite de chaque instant où je sens sa peau contre la mienne. J’aimerai qu’elle téte mais je ne veux pas la brusquer, j’aimerai que ça vienne d’elle si elle en a envie et en même temps, on n’a que deux heures devant nous avant d’être séparées.

L’auxiliaire revient et me dit qu’il faut la mettre au sein (elle est déjà en peau à peau contre mes seins), elle prend Misha est lui colle la bouche contre mon sein. Elle essaye de lui ouvrir la peau et lui fourre mon sein dans la bouche. Misha ne veut pas et surtout, je ne veux pas que ça se passe comme ça. Je dis que ce n’est pas grave (même si je ne le pense pas!). Un peu après Misha ouvre sa bouche sur mon sein mais elle ne le prendra pas vraiment.

Puis vient le moment de la séparation, dans les larmes pour ma part. Je lui explique comme je peux puisque j’ai du mal à parler entre deux sanglots. Mais Juju lui explique et reste avec elle en néonat’. La-bas, elle prendra des biberons de lait tout près en bouteille en verre stérile, les premiers à la pipette et très vite, elle passe avec une tétine qui lui fait dégouliner le lait à une vitesse qui m’impressionnera et me stressera!
Une fois que je suis retournée en réa, l’équipe est super et s’est occupée d’aller me chercher un tire-lait. Elles se sont renseignées sur le nombre de fois qu’il fallait que je tire mon lait, sur comment… Je me sens soutenue mais c’est dur. Les premières gouttes de mon lait sortent parce qu’une machine me les aspire et finissent dans un biberon. Je ne peux pas garder mon lait puisqu’ils m’ont mis des médicaments en perfusion et personne n’est capable de me dire si Misha peut le prendre.

Durant ces 4 premiers jours, je suis en service réanimation. Puis en médecine interne pendant que Misha passe ses journées avec son Papa. Une auxiliaire m’amène Misha une fois par jour pendant 1h/1h30. Elle m’aide à chaque fois à l’installer en peau à peau contre moi. Un jour, elle cherche à prendre mon sein mais je ne peux malheureusement pas la laisser encore. J’ai l’occasion de lui donner un biberon le temps d’une visite et j’ai le coeur fendu. Ce lait artificiel qui lui coule dans sa bouche et en dehors tellement ça coule tout seul me renvoit mon incapacité d’être mère, mon incapacité de m’occuper de ma fille dès sa naissance et mon incapacité à la nourrir alors que je le voudrais.
Le tire-lait, je ne le supporte plus, je n’aime pas son bruit qui résonne dans ma chambre bien vide.

Et puis, Misha a eu 4 jours et en fin de journée, nous avons enfin pu être ensemble, dans une chambre du service maternité, comme toutes les mamans qui viennent d’accoucher. J’ai aussi eu le droit d’allaiter Misha, personne n’a su clairement me dire si oui ou non le médicament que j’avais pris était contre-indiqué avec l’allaitement. Mais ça y est, je peux enfin essayer de l’allaiter.

Mais j’ai tellement peur. Tellement peur qu’elle n’ait pas la force ni l’envie de prendre mon sein. Elle ne me connait pas vraiment malgré nos 5-6 heures passées ensemble durant ses 4 premiers jours. Les premières heures, je ne sais pas trop comment m’y prendre avec Misha, je ne sais pas que faire quand elle pleure et je redoute un peu LE moment où je verrais si elle va accepter le sein ou non… Elle est en peau à peau contre moi et peu à peu, elle prend mon sein.

Elle téte, ça y est, elle téte!! Je pleure et je découvre ce que c’est d’allaiter. Misha a compris que c’était important pour moi et je crois que ça l’était aussi pour elle. Et même si les premières tétées se sont mises en place tout doucement, j’ai été soutenue par des auxiliaires. Et surtout par une sage-femme super (elle-même maman allaitante de sa petite puce de 8 mois). Je me sens heureuse et je me sens mère. Ca ne compensera pas les 4 jours de séparation mais cela m’aide à aller de l’avant.

La motivation pour allaiter Misha, je l’avais et encore plus quand nous avons été séparées. C’est la chose qui m’a fait tenir quand j’étais loin de Misha « la retrouver et pouvoir l’allaiter ». J’ai toujours été épaulée par les différentes équipes (en réa, en médecine internet et en maternité). Principalement par des professionnelles « mamans qui ont allaité ».
Je savais que les premières tétées post-naissance étaient les plus importantes. Elles permettent à l’allaitement de se mettre en place plus facilement. Et bien, j’ai épaté beaucoup de monde en arrivant à mettre en place notre allaitement aussi « facilement » après le 4ème de naissance de Misha. Bon, le premier mois a été très douloureux mais nous nous sommes accrochées et ensuite l’allaitement a « roulé comme sur des roulettes« !

J’ai envie de dire que si on souhaite allaiter et que l’on rencontre des difficultés, il faut s’accrocher et surtout arriver à s’entourer des bonnes personnes, compétentes et qui s’y connaissent vraiment en allaitement. Il faut arriver à se faire confiance mais aussi et surtout à avoir confiance en son bébé!!

Une des magnifiques photos de Misha qui téte, prises par Suzanne L. Photographie en juin dernier.
Misha avait 10 mois et demi.
Misha qui téte semaine internationale de l'allaitement

Cette semaine, c’est la SMAM: Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel. Je n’ai pas prévu de vous faire des articles sur l’allaitement toute la semaine. J’avais juste envie de vous parler de notre allaitement. Oui, on peut mettre un allaitement en place plus « tardivement ». J’ai aussi envie de vous parler de notre fin d’allaitement qui arrive tout doucement!
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★Mon allaitement, son allaitement, NOTRE allaitement ★

L’allaitement a toujours été une évidence pour moi, avant d’être enceinte, une fois enceinte et juste avant ta naissance. C’est quelque chose que je voulais à tout prix, quelque chose auquel je me suis accrochée avec cette sensation que c’est ça qui ferait de moi TA maman, que ça serait ce lien qui nous rapprocherait malgré notre première séparation. Etre séparée de toi dès ta naissance n’a pas été facile, j’avais un peu l’impression qu’on me retirait mon rôle de maman. Je me suis accrochée au fait de ne pas vouloir être séparée et au fait de vouloir allaiter, à tout prix!
Puis, à ton 4ème jour de vie,  nous avons été réunie et j’ai enfin pu commencer à t’allaiter. Ca n’a pas été facile parce que c‘était assez douloureux! Mais ça comptait tellement pour moi, j’en avais tellement envie que je me suis accrochée malgré ce premier mois où j’arrêtais de respirer au moment où tu prenais le sein. Et un mois après ta naissance, notre allaitement roulait comme sur des roulettes! C’était devenu facile, naturel et tellement agréable!

Je m’étais dit que j’allaiterais six mois en exclusif et après, je ne savais pas trop. Je pensais continuer en diminuant tout doucement… Misha a eu 6 mois, elle a voulu manger. Nous avons répondu à sa demande mais l’allaitement était loin d’être fini c’était sûr. Jusqu’à ses 9 mois, Misha tétait encore beaucoup, à chaque repas. Puis doucement elle est passé au matin, goûter et soir (je n’ose pas parler des nuits et de ses réveils où elle téte!). L’allaitement nous a aussi sauvé lorsqu’elle était malade. Elle ne voulait plus manger et n’y arrivait plus… seules les tétées passées!

Et voilà, Misha a maintenant 11 mois et l’allaitement n’est pas fini! Le rythme des tétées a bien diminué puisqu’elle ne tète que le matin et le soir (et les nuits!). Les tétées ont bien changé d’ailleurs. Depuis sa naissance, les tétées ont toujours été rapides, en général, en 5 minutes elle avait fini. Mais depuis qu’elle téte moins souvent, les tétées durent plus longtemps, comme pour prolonger ce moment toutes les deux.
Le matin, allongée dans le lit, je prolonge les quelques minutes de somnolence qu’elle me laisse, tout en profitant de ce moment câlin plein de tendresse. Mes mains qui lui papouillent son dos et cette tétée dure…
Le soir, c’est sur son petit banc dans sa chambre que je m’assois, allongée dans mes bras elle téte. Elle téte un très long moment -un peu plus de 5 minutes- dans le calme de sa chambre et dans la pénombre (en fait elle n’a pas de volet mais juste un rideau occultant alors il faut assez jour!). Puis elle vient contre moi, sa petite téte posée sur épaule, on prolonge ce moment câlin avant que je ne la couche.
Nos tétées pourraient se résumer à ces doux moments mais la demoiselle les multiplie la nuit! Ce n’est pas faute de lui expliquer que je n’apprécie plus de l’allaiter la nuit, que je préférais qu’elle dorme!

Je ne sais pas « où » on va, jusqu’à quand elle tétera, quand elle s’arrêtera… Je crois qu’au fond de moi, je ne voulais lui donner du lait en poudre. C’est quelque chose qui me dégoûtait, je ne supporte pas l’odeur!! Alors voilà, nous avons passé cette étape et l’allaitement continue.
Avant d’être enceinte, je me souviens avoir discuté avec une des filles à la crèche. Elle avait allaité son fils jusqu’à ces un an. Je lui avais expliqué que « dans mes représentations, je trouve qu’à un an les enfants font grands pour être allaités, enfin pour le moment je vois ça comme ça! ». Oui, tout est question de représentations (et non de jugement), les restes de mes années de psycho. Et les représentations sont quelques choses qui évoluent avec le temps. Je suis devenue maman, le temps passe et Misha va avoir un an…

Pour le moment, je n’ai pas l’impression que Misha souhaite arrêter de téter. Je ne suis pas encore dans cette optique, alors on continue sans se poser de question et on apprécie le moment présent.

Une magnifique photo de Misha qui tète faite par Suzanne L. Photographie
Photo de Suzanne L. photographie

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