★ Poser mes mains sur mon ventre ★
★ Te sentir venir sous mes mains ★
★ Apprécier chaque petit mouvement de ton corps ★
★ Ressentir la caresse de ton corps sous ma peau ★
★ Sourire à chaque fois que tu bouges ★
★ Aimer tout simplement les premiers contacts avec toi, Bébé ★
Avant même d’être enceinte, je savais que je voudrais faire de l’haptonomie. J’ai, moi-même, été « un bébé hapto ». Je ne sais pas si ça a changé quelque chose ou si ça change quelque chose, mais j’aime l’idée d’aller à la rencontre de Bébé. Lorsque ma mère était enceinte et travaillait encore au salon de coiffure, mon père était allé à une conférence donnée par Bernard This à Paris, qui apportait l’haptonomie en France (en gros, c’est quelque chose comme ça). Et donc après, ils sont allés au feeling pour faire de l’hapto. Tiens, une question me vient à l’esprit… Ca peut avoir une conséquence sur le fait que j’étais hyperactive quand j’étais jeune? si oui….. Chéri, on arrête l’hapto avec Bébé!
Et début décembre j’apprends que je suis enceinte. L’idée de l’haptonomie me revient bien à l’esprit. J’en parle à Juju qui est d’accord. L’idée de rentrer en contact avec Bébé lui plait bien. Je pense que ça peut aussi lui permettre de rendre la grossesse plus concrète, lui donner un rôle dès le début, sans attendre que Bébé naisse.
J’ai toujours un peu de mal à définir l’haptonomie, je dirais que c’est une façon de rentrer en contact avec « l’autre » par le tact de la manière la moins intrusive possible. C’est une proposition, une invitation que l’on fait à Bébé et qu’elle peut ensuite se saisir si elle le souhaite. Ce lien que l’on va créer va naturellement se prolonger à la naissance. La façon dont on aura bercer l’enfant in-utéro se prolongera ensuite. J’aime l’idée de prolonger une relation, faire un lien entre avant que Bébé naisse et sa venue au monde où elle aura tout à découvrir. Avec l’haptonomie, elle nous connaitra déjà, dans notre façon de la porter, de la bercer…(on verra bien ce qu’il en est). D’ailleurs, nos cours d’hapto ne s’arrêtent pas à la grossesse, mais nous aurons 2/3 rendez-vous ensuite, bien espacés à des « moments stratégiques » (je crois un peu après la naissance, puis vers les 9 mois et vers la marche, mais je ne sais plus trop), comme nous l’a précisée l’haptothérapeute.
Nous avons aussi fait le choix de ne pas faire de l’haptonomie comme « préparation à l’accouchement », je pense pas, d’autant plus pour un premier enfant, que l’haptonomie nous prépare bien à l’accouchement et à tout ce qui peut se jouer à ce moment-là. Nous avons donc choisi d’en faire en complèment de nos cours de préparation à l’accouchement. C’est sûr, c’est un choix qui a aussi des conséquences financières puisque nous ne sommes pas remboursés.
Je ne savais pas trop avec qui en faire au début, nous ne connaissions pas de personnes spécifiquement. C’est donc ma sage-femme qui nous a proposé « un nom ». Nous faisons donc de l’haptonomie avec une psychothérapeute, qui participe aussi à former les futurs haptothérapeute à Paris. Nous avons commencé à en faire vers 4 mois et demi de grossesse. A ce moment là, je ne savais pas encore trop si c’était Bébé que je sentais bouger ou non… Mais je pense qu’il ne faut pas trainer pour commencer les séances.
La première rencontre avec elle, nous ne savions pas trop comment cela allait se passer, ce que nous allions faire et surtout si nous allions vraiment commencer concrètement. Je crois que le premier rendez-vous a duré un peu plus d’une heure, des échanges sur nos attentes, notre connaissance de l’haptonomie et sur ce qu’elle pouvait nous apporter nous ont bien éclairé à y voir plus clair (bien qu’aujourd’hui, j’ai toujours autant de mal à expliquer aux gens ce que c’est!). Et nous sommes ensuite passés à la pratique. Un moment étrange, où elle a commencé à me demander ainsi qu’à Juju si elle pouvait mettre les mains sur mon ventre. J’ai apprécié qu’elle le demande. Et ensemble, avec ses mains puis avec les miennes puis avec Juju nous sommes rentrés en contact avec Bébé. Nous l’invitions à venir à différents endroits de mon ventre. J’avoue qu’à ce moment-là, je ne sentais rien pas grand chose et Juju encore moins. Faut dire, Bébé était si petite. Elle nous a aussi montré comment la bercer. Juju a aussi appris à bien positionner mon bassin, à m’installer confortablement (pour mon dos qui commençait à l’époque à me faire mal) et à nous bercer, toutes les deux (Bébé et moi, pas l’haptothérapeute!).
Nous sommes ressortis de cette séance drôlement apaisés. Je me sentais bien, légère et moins tendue, c’était vraiment une coupure, un moment dans une bulle coupé du reste.
Entre les séances, nous pratiquions régulièrement l’hapto, nous berçons Bébé, l’invitons à se déplacer (même si on ne sentait pas grand chose)…
Lors de la deuxième séance (un mois plus tard, j’étais donc enceinte de 5 mois), les choses avaient évolué, je sentais Bébé bouger depuis quelques semaines. Juju ne la sentait pas encore vraiment bouger mais on se rendait compte, en touchant mon ventre où est ce qu’elle était. L’haptonomie, nous a donc permis très tôt de la situer dans mon ventre et c’était agréable et rassurant de la chercher et de savoir où elle était. L’haptonomie devenait vraiment plus concret et la relation avec Bébé aussi. Nous avons appris de nouvelles choses, comme inviter Bébé à venir plus dans mon dos qu’à l’avant de mon ventre (là, encore, on ne savait pas encore que j’avais un fibrome qui poussait Bébé en avant). Tout cela nous a permis d’entrer réellement en contact avec Bébé, d’apprendre à la connaitre, à la sentir et à l’inscrire en tant que personne à part entière assez rapidement.
Lors des séances suivantes (à raison d’une par mois), nous avons continuer de découvrir d’autres « techniques » aussi bien pour que l’on soit bien installé pour faire de l’hapto, que nous bercer toutes les deux, pour bercer Bébé, pour l’inviter à se déplacer… Lors de la dernière séance, j’ai expliqué que l’on avait découvert le fibrome et que j’avais très souvent des contractions et surtout des très douloureuses. Elle a pris le temps de nous montrer comment gérer les contractions et de manière plus générale la douleur. Comment Juju pouvait avoir un rôle à jouer dans ces moments là, lui qui se sentait jusqu’à présent impuissant et inutile. Cela nous a vraiment impressionné de voir à quel point on pouvait gérer la douleur différement et l’importance d’être à deux dans ces moments-là. Bon, depuis ce cours, je n’ai plus eu de contractions douloureuses nous n’avons pas pu mettre en pratique ce que nous avons vu, mais tant mieux en même temps! Elle nous a aussi montré par différentes manières, comment être avec Bébé dans tous les examens que nous avons (entre les monitos chaque semaine, les écho chaque mois…). Une façon de se positonner, de se préparer pour être mieux reçu et ne pas laisser Bébé seule face à ces différents « invasions » dans son espace.
L’haptonomie n’est pas simplement le fait de rentrer en contact, pour nous, cela a été bien plus complet. Aujourd’hui et depuis mes 5mios et demi de grossesse, je dirais, Juju a pu prendre une vraie place auprès de Bébé (avant aussi, mais il ne la sentait pas beaucoup bouger). Le soir, nous prennons toujours un temps tous les trois, une petite pause pour se retrouver, pour lui parler et la « toucher ». Nous la berçons, et elle a l’air d’apprécier, nous l’invitons à se déplacer (bien qu’elle est de moins de moins de place dans mon ventre) et nous lui parlons. Je prends aussi régulièrement des temps avec elle dans la journée comme je ne travaille plus. Elle « répond » à nos appels, elle vient nous voir lorsque nous posons les mains sur mon ventre. Elle bouge, nous montre ses petites mains, ses pieds, vient à la rencontre de nos mains. C’était vraiment super et elle est très réceptive.
Lors de la prochaine séance (jeudi prochain), je crois que nous allons voir comment l’haptonomie va pouvoir nous être utile à l’accouchement, principalement, comment Juju va pouvoir accueillir et prendre le relais auprès de Bébé si j’ai une césarienne. Le fait qu’elle connaisse déjà ses mains, sa manière de la porter devrait la rassurer dans ses premiers moments de vie à l’extérieure.
Tia -notre chat-, tente aussi de rentrer en contact avec Bébé je crois! Lorsque je dors, elle aime bien s’étaler sur mon ventre et ronronner (ce qui fait souvent réagir Bébé) ou poser ses pattes sur mon ventre, je trouve ça marrant.
Bon, plus concrètement, j’apprécie d’aller aux séances d’hapto, j’en ressors toujours sereine, apaisée et je me sens bien, calme. Mais il se passe aussi et surtout beaucoup de choses chez nous, entre nous. J’aime le fait que Juju ait déjà une vraie place auprès de Bébé, il sait où elle est dans mon ventre, il sait reconnaitre quand j’ai des contractions, quand Bébé pousse avec ses petites mains sur mon ventre. Je pense que lui aussi apprécie ces moments que l’on prend ensemble, tous les trois, ces petites paranthèses en tant que futur Papa et Maman.
A chaque fois que Bébé bouge, je souris, j’aime son mouvement, ses appels. Parfois même quand elle bouge, dans la journée et que je ne m’y attends pas, je me surprend à pousser un petit « oh » de surprise avec un sourire. En tout cas, elle me fait déjà sourire, pas juste un sourire « physique », mais un sourire qui vient de l’intérieur.
Photo faite à Pâques par Sam
Aïko adore aussi venir toucher mon ventre, essayer de sentir les « galipettes » de Bébé. Quand on se voit, elle me demande souvent de m’allonger pour venir voir Bébé. Elle fait des papouilles à Bébé sur mon ventre (je ne sais pas qui préférer le plus entre Bébé et moi ;-)). La dernière fois, avec Nils, ils s’étaient allongés tous les deux, avaient soulever leur tee-shirt et montraient leur « bébé » bouger tout en étant mort de rire. Je les ai ensuite surpris, allonger chacun leur tour en se touchant le ventre pour dire « oh, ton bébé bouge! ». Peut-être feront-ils de l’hapto quand ils seront adultes?
♥♥♥
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