Sensible ou hypersensible…

J’ai parfois la sensation de vivre toutes les émotions de manière un peu trop intense! Sensible ou hypersensible… je ne sais pas où se situe vraiment la différence mais je pense être assez sensible!! Cette sensibilité s’est complètement accrue lors de ma première grossesse.

Une histoire d’hormones sûrement… L’instinct protecteur, telle une louve, me font vivre les choses plus intensément.

Prendre du recul, accueillir avec sérénité les choses n’est pas vraiment quelque chose d’innée pour moi! De même que d’arriver à doser l’empathie et ne pas vivre les choses trop intensément pour les autres! Je me protège ou plutôt tente de me protéger.

DSC_0538

Bye bye les journaux télévisés et autres infos avec leurs mots et images ultra anxiogènes pour moi!
Je sais bien que je ne peux pas me couper entièrement du monde. Mais est-ce que ça change vraiment quelque chose si je n’ai pas l’info du dernier attentat ? Les réseaux sociaux se chargent toujours de relayer ce genre d’info!

Les faits divers sont tout aussi flippants et j’ai presque envie de dire « sans intérêt » à part créer une sensation de stress et d’angoisse « inutile ». Je vis les choses trop intensément et les prends trop directement … l’empathie…

Je rate aussi et sûrement des informations ultra importantes, de jolies histoires ( la faut regarder les JT du midi! Ça regorge d’histoires pour faire rêver les ménagères), les informations politiques qui me passent bien au-dessus voire même me dépassent complètement. Je rate aussi et sûrement une partie de choses intéressantes pour ma culture personnelle!

La technique de l’autruche n’est peut-être pas la meilleure mais elle a le mérite moins stressante et plus facile à vivre pour moi.

Le stress justement… Cela fait partie des choses que j’ai du mal à gérer. Je suis naturellement assez stressée, avec cette capacité à me créer du stress là où il n’y en a pas besoin, là où ça n’apporte rien de vraiment positif! Alors quel est l’interêt d’aller s’en rajouter inutilement. D’ailleurs, je n’aime pas du tout les films stressants. Je prends vraiment peu ( pas!) de plaisir à me rajouter du stress.

Le stress, les angoisses et les peurs qui en découlent sont des barrières que je me mets toute seule et qui me ralentissent souvent au quotidien!

Faire des choix me paraît tellement difficile. Cela me génère beaucoup de stress. Est ce que je vais faire LE bon choix? Quelle conséquence cela va avoir?! Je préfère suivre, c’est tellement plus simple. Je rêve souvent d’avoir quelqu’un qui me dicte ce que je dois faire. Cela serait tellement plus simple pour moi. Moins de stress et d’angoisse liés aux choix. Et tout ça, je pense que c’est lié aux émotions, à la capacité de vivre sereinement quand on fait des choix! Mais aussi à la confiance en soi… qui elle… a du oublier de m’être livrée à la naissance.

Si je ne prends pas assez de recul rapidement, je vis la tristesse des gens, la porte avec eux… Toujours cette histoire de distance et recul à doser ( un peu comme le principe d’avoir la théorie mais moins la pratique).

C’est une autre des raisons pour laquelle je ne regarde que très peu la télé et encore moins des films. J’ai aussi de plus en plus de mal à lire des livres ! Je vis trop les choses intensément, me retrouvant ainsi à « pleurer inutilement » et me sentir triste « pour rien ». Est ce utile de se plomber le moral juste pour une fiction?! J’ai du mal à y trouver un intérêt ou plutôt du plaisir. Bon, dit comme ça, ça fait un peu « j’ai pas de cœur »!
J’ai découvert les livres de Valerie Valogne et je reprends plaisir à lire. Des livres agréables à lire, pas stressants et qui ne me font pas pleurer! J’aime beaucoup les livres de Virginie Grimaldi mais j’ai arrêté de les lire, je pleurais trop!

Je tente de passer par l’humour. C’est tellement plus léger. Ça doit venir de mon côté plutôt optimiste. Mon envie de voir les choses du bon côté, ne garder que le meilleur…
Je ris. Bon après faut assumer ce rire con ( que je tiens de mon père je dirais?), mais je m’en moque je ris.
J’ai un humour complètement pourri et je suis parfois – souvent devrais-je dire, si j’étais honnête- seule dans ma connerie. Passer par la légèreté est un peu mon échappatoire pour détourner les choses et tenter de prendre les choses moins à coeur donc plus de recul.

Cette forte sensibilité, je la ressens par rapport à ce que je reçois comme information par rapport aux médias, aux personnes qui m’entourent mais aussi par rapport à mes sens! J’ai cette impression qu’ils sont très présents dans mon quotidien, très sensibles.

Ma sensibilité aux odeurs fait que j’ai beaucoup de mal avec beaucoup d’entre elles. L’impression de les capter voire même de les chercher en sentant les choses et ne se sentir que ça! Je suis vite gênée. J’ai souvent du mal avec les parfums des personnes. Tandis que certaines odeurs ont un côté « doudou », elles sont rassurantes et me transportent avec plus de légèreté. Je pense à la lavande qui m’est familière et rassurante. J’ai pris conscience l’été dernier que le basilic me faisait le même effet. Ce sont vraiment des odeurs qui me touchent et m’émeuvent.

Je pourrais aussi parler de ma grande sensibilité à la lumière. Je ne supporte pas les lumières et encore moins les néons qui me filent la migraine. Je ne sors jamais sans mes lunettes de soleil, même quand il pleut ou que le ciel est gris! C’est d’ailleurs ces ciels-là qui me donnent le plus de migraine. Je préfère être dans le noir. J’aime bien être dans le noir en fait! Et j’ai d’ailleurs l’impression de plutôt bien voir dans le noir!

Je pourrais aussi parler des autres sens…

Je me sens sensible, surement trop! Certains appellent ça l’hypersensibilité, je ne suis pas convaincue d’être hypersensible au sens spécifique du terme mais je me retrouve souvent gênée par ma sensibilité à fleur de peau. Le recul, la projection, l’empathie… des notions qui me paraissent souvent bien dures à doser pour arriver mieux vivre les choses!

Alors je sais qu’on ne vit pas dans un monde de « bisnounours », que je ne peux pas me couper entièrement du monde qui m’entoure pour me sentir moins « agressée » mais je continue de tenter de mettre une certaine distance avec tout ce qui me parait anxiogène. Je regarde ce qui se passe ailleurs souvent de loin, je le vois, je l’observe mais doit-on vraiment subir et s’imposer tout ça?

Je ne trouve pas ça évident de mettre des mots sur ce que l’on ressent et vit à l’intérieur de soi  (sur des maux?!) alors que c’est déjà très confus pour moi… Cet article « très brouillon » a été écrit il y a quelques semaines… et m’a amené à en écrire d’autres aussi personnels que je partagerai prochainement.

Une réflexion au sujet de « Sensible ou hypersensible… »

  1. Merci pour ce billet très personnel. Peut-être que des tests te permettraient de confirmer ou non ce ressenti, et comment mieux le vivre? Côté émotions, la méditation permet de mieux apprendre à vivre avec. Sur le manque de confiance que tu décris, apparemment c’est une des caractéristiques des profils hypersensibles. Bon courage dans ce cheminement, c’est pas évident mais cette hypersensibilité, lorsqu’elle est apprivoisée, est un vrai cadeau (l’empathie, la créativité, la sensibilité servent dans certains métiers). Cette intuition vaut de l’or!

    • Merci pour ton retour! J’en ai d’autres personnels qui arrivent bientôt, je dois finir de les mettre en forme, bien qu’ils fassent pas mal « brouillons », même mis en forme 😀

      Je n’ai jamais pensé me faire tester. En fait, plus ça va, plus j’en prends conscience. J’ai l’impression de le vivre plus intensément ou j’y suis plus attentive?!

      Je reparle de mon manque de confiance en moi dans d’autres articles à venir d’ailleurs 😉
      Je crois qu’il me manque en effet une adaptation pour l’apprivoiser!

      Merci pour ton témoignage et ton commentaire <3

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *