★ Pédophile : le jour où j’en ai croisé un…★

C’est le genre d’histoire que l’on n’oserait même pas imaginer, le genre d’histoire qui fait froid dans le dos et qui nous parait improbable. Mais c’est une histoire qui m’est arrivé, à ma petite sœur, mon petit neveu et moi. Je ne pensais pas en parler un jour ici et pourtant depuis hier j’y pense. Avec l’accord de mes sœurs (qui ont aussi été concernées par cette histoire), j’ai envie de partager ce que nous avons vécu : le jour où nous avons croisé un pédophile.
Et pourquoi le faire aujourd’hui ? Parce qu’avant-hier, sur Instagram, il y a eu beaucoup d’agitation. Un compte pédopornographique a été « trouvé » et tout le monde partageait son nom pour qu’on puisse tous le signaler. J’ai été pour le faire. Et là, je suis tombée de haut, très haut! La pédophilie, je « connais », j’en ai entendu parler comme tout le monde, j’y ai été confrontée, mais là, «j’ai vu » et j’ai vraiment eu envie de vomir. J’ai découvert des photos abominables dont je n’arrive pas à me défaire. Ces photos m’ont bouleversée…
Et cette histoire m’a renvoyé celle qui nous était arrivée (même si ce n’est pas du tout comparable).

Il y a bientôt 8 ans, j’avais 22 ans et ma petite sœur avait 17 ans et demi (et était donc mineure). Nous gardions mon neveu de 2 ans et demi et pour lui faire plaisir nous l’avions amené à la piscine municipale de notre ville.
Une fois notre baignade finie, nous sommes allés nous laver dans les douches. Au début, on voulait aller dans une des douches fermées pour pouvoir bien se laver tranquillement, mais un monsieur était dedans, la porte ouverte et nous regardait comme s’il attendait quelqu’un. On s’est donc lavé vite fait et nous sommes allés dans la cabine « familiale » (un peu plus grande que les autres) pour pouvoir se changer tranquillement avec notre neveu. Pendant que je sèche et habille mon petit neveu, ma petite sœur s’est aussi habillée. Nous étions la dernière cabine et donc nous n’avions qu’une seule cabine accolée à la nôtre.
Dès le début, on est interpellé par un gel douche qui était entre nos deux cabines, comme s’il était tombé ou posé contre une serviette le temps que la personne se change. Je m’en souviens encore très bien, c’était un gel douche rouge P’tit Dop. Dès le début il m’a interpellé et ma petite sœur aussi, régulièrement je le regardais pour voir ce qui me faisait bizarre sans trouver. Je me dépêche d’habiller mon neveu parce qu’il fait assez frais et il a envie de faire pipi. Mais ce gel douche, plus gros que normalement attire tout le temps notre attention.

D’un coup ma petite sœur me dit « on dirait qu’il y a un appareil photo dans le gel douche », on regarde de plus près et ma sœur se penche pour regarder les pieds de la personne de la cabine d’accoter. Des pieds d’homme, d’adulte seul. On re-regarde de plus prêt, plus de doute, le gel douche est trafiqué et on voit bien un objectif dans un petit trou et du scotch tout autour pour refermer le gel douche. Je crois que là, on a eu très peur.

Ma petite sœur a donné un coup de pied dans le gel douche pour le renvoyer dans sa cabine, elle se met à insulter le gars (oui Salomé, ma petite sœur est très forte pour « gueuler et dire des insultes » 😉 ) et dire tout haut « de toute façon, on va prévenir la police ». Mais on est là, dans la cabine, ma petite sœur et mon neveu habillés et moi dans ma serviette encore en maillot mouillé. On est dans un mélange d’émotion : la peur, l’énervement, le doute (a-t-on réellement bien vu ?) et on ne sait pas/plus quoi faire.

Dans l’immédiat, ma petite sœur accompagne mon neveu aux toilettes (à son âge et après avoir bu un peu la tasse, on n’est pas capable de se retenir longtemps) et moi, je m’habille en vitesse. En sortant de la cabine, ma sœur a vu le visage du monsieur d’à côté, vite fait puisqu’il a sorti sa tête très vite. Quand elle revient des toilettes, ce sont deux nouvelles personnes à côté.

On sort donc des cabines et on se dirige vers la sortie, ne sachant toujours pas quoi faire. Et surtout, on ne sait pas si on a vraiment bien vu, cela paraît tellement improbable !
On décide d’aller en parler à la personne à l’accueil. Une dame qui lorsqu’on lui dit que l’on croit que l’on a été filmé dans les vestiaires nous répond « Vous êtes sûres ? Ça m’étonnerait ». Bah non, on est sûr de rien et le fait de ne pas être prise au sérieux fait que l’on est encore plus sûre de rien. On se sent presque con du coup et aussi dégoûtées de ne pas avoir été entendues à ce moment-là. Alors que nous devions rentrer à pied, on demande à notre mère de venir nous chercher. Une fois arrivée, on lui explique ce qui nous est arrivé. Elle nous dit qu’il faut que l’on retourne à l’accueil en parler, mais on lui explique que l’on ne nous a pas « entendues ».
Accompagnées de notre mère, nous retournons à la piscine et elle demande à parler « au chef » de la piscine. On lui raconte notre histoire. Il nous croit et nous prend au sérieux. On lui décrit l’homme en question. Cet homme, le même que nous trouvions bizarre dans les douches, celui qui « avait l’air d’attendre quelqu’un ». Et notre description lui parle. Il nous dit qu’il y a un homme bizarre qui vient tous les jeudis et qu’ils ont déjà repéré. Il vient, se baigne très peu et observe beaucoup, c’est ce qui les avait interpellées. On se met d’accord sur le fait que l’on va aller porter plainte et lui est prêt à témoigner si besoin et surtout à surveiller s’il revient.

Le soir même, j’ai baby-sitting et il est un peu tard, c’est donc le lendemain soir que nous allons porter plainte. Toute la nuit, j’ai cette histoire qui me travaille, toute la nuit, j’y repense. Mais n’a-t-on pas rêvé, je me le demande souvent. Et puis s’il nous a vraiment filmées/photographiées que va-t-il en faire ? Va-t-on être sur Internet où je ne sais où, mais rien qu’à son usage personnel ça me donne la gerbe ?

Nous sommes donc allés porter-plainte le lendemain. C’est principalement ma plainte qui est retenue puisque ma sœur et mon neveu sont mineurs. L’infraction retenue est « atteinte à la vie privée ». Notre déposition est prise avec beaucoup de sérieux et cela fait du bien de se sentir reconnu. Ils disent qu’ils vont faire leur enquête et que l’on doit rester joignable, surtout que nous l’avons vu et nous pouvons donc l’identifier.

Une semaine et un jour plus tard, le commissariat m’appelle. Ils ont interpellé quelqu’un et me demandent de venir l’identifier. Je me croirais presque dans une série policière française de télé. Vais-je me retrouver derrière une vitre sans tain avec des hommes et une pancarte dans les mains contre un mur blanc et des rayures noires pour marquer la taille ? Et si je me trompe ? Et si je crois le reconnaître et que ce n’est pas lui ? Une fois de plus, j’ai la boule au ventre et j’ai envie de vomir.

Au commissariat, on m’invite à regarder à travers une porte avec une glace sans tain, il est là, c’est lui pas de doute (mais je doute quand même, je ne voudrais pas accuser quelqu’un qui n’a rien fait.). Une fois que je l’ai vu, on me ramène dans un bureau et après avoir confirmé, ils me disent qu’il a déjà tout avoué.
J’apprends que ce malade et pédophile est retourné à la piscine la semaine suivante. Pas le jeudi comme d’habitude, mais le vendredi. La piscine a tout de suite appelé la police (et j’ai d’ailleurs vraiment apprécié leur soutien et leur vraie aide dans cette enquête.). La police l’a donc interpellé, il était avec un sac et dans ce sac, il y avait le gel douche et l’appareil photo dedans. A ce moment-là, c’est tout ce que nous avons appris. Mais nous sommes soulagées. Soulagées qu’il ait été retrouvé, soulagées d’avoir été prises au sérieux, soulagées qu’il ne puisse pas (enfin, on l’espère) recommencer.
Mais il habite la même commune que nous. J’ai peur de le recroiser et si je le recroise, qu’est ce que je lui dirais, comment réagirais-je ?

Six longs mois plus tard, nous recevons un « avis à victime » pour nous dire que l’affaire avec Mr R. pour faits de « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation d’image d’une personne » sera jugée à l’audience du tribunal Correctionnel de Nantes.
J’y suis allée, c’était important pour moi d’essayer de comprendre et surtout de voir ce que ce malade/pédophile allait avoir comme « peine ». Mon père et ma petite sœur étaient avec moi. Il y avait plusieurs procès avant nous, allant de celui qui avait fumé du shit à des histoires d’incestes pour lesquelles nous sommes sorties de la salle. J’étais stressée…

Puis est venu notre tour où plutôt le procès de Mr R. Nous avons été appelé à venir témoigner. Ma petite sœur a parlé assez posément, mais moi, j’ai craqué et je me suis mise à pleurer comme une conne. Cette histoire m’avait vraiment touchée et pourtant ma petite soeur me chariait souvent en me disant « bah ça va, toi tu étais en maillot de bain, c’est pas toi qui t’es faite filmée pendant que tu te déshabillais -puisque je m’occupais de notre petit neveu-. Ce n’était peut être pas moi directement, mais c’était nous, mon neveu si petit, ma petite soeur (et tous les enfants victimes de pédophilie).
Après, je me souviens de quelques brides de ce qui c’est dit. Il s’est vaguement excusé, a expliqué qu’il avait entrepris de suivre une thérapie avec sa femme (sa femme est psychothérapeute ou un truc dans le genre.). Je n’ai jamais compris s’ils allaient voir quelqu’un ensemble ou s’il nous expliquait qu’il suivait une thérapie avec sa femme comme professionnelle, si oui c’est juste aberrant et n’importe quoi! Il a dit qu’il n’était pas bien à ce moment-là et allait mieux, qu’il avait arrêté…
Je me souviens aussi qu’il avait été interpellé avec la caméra/appareil photo avec son gel douche trafiqué, mais aussi des magazines porno dans son sac. Qu’il avait dit avoir tout effacé aussitôt par peur. Son disque-dur lui avait été pris. Il a aussi dit que ce n’était pas la première fois, qu’il allait aussi parfois dans une autre piscine…
Cette envie de vomir, ces hauts-le cœur durant tout le jugement et ce manque de réponse ont été longtemps présents pour moi.
Je n’ai jamais osé demander s’il était pédophile ou s’il cherchait « juste » des jeunes femmes. J’étais dégoûtée parce que nous avions appris qu’il avait des enfants de notre âge…

Et puis le jugement est tombé un peu plus tard. Nous n’avions pas souhaité demander de l’argent (que faire avec de l’argent d’un malade/pédophile ? On avait juste envie de couper les ponts), on voulait juste que la justice le condamne. Au final, il s’en est sorti avec une interdiction de retourner aux piscines, un extrait dans son casier (numéro 3, je pense) pour dire qu’il n’avait pas le droit de travailler auprès d’enfants, un « conseil « de se faire soigner » et un sursis.

Je ne sais pas si j’en suis satisfaite. Je crois que c’est un peu léger pour régler le fond du problème. Faire une thérapie avec sa femme, c’est n’importe quoi… et pas très éthique au passage. J’aurais voulu quelque chose de plus « fort » quelque chose qui le marquera vraiment et surtout qui l’empêche de pouvoir refaire quelque chose !

C’est une histoire que je ne raconte pas ou très rarement. Déjà, parce que ce n’est pas quelque chose que l’on glisse dans une conversation, mais peut être aussi parce que j’ai comme un sentiment de honte, de gêne. Et là, je me demande : honte de quoi ? D’avoir été la proie d’un pédophile, d’avoir été la victime ? C’est terrible parce que même si notre histoire ce n’est « rien », je trouve ça dingue de pouvoir en avoir honte. J’ai souvent entendu que les victimes sexuelles/de pédophiles/de viols se sentaient honteuses, mais ce n’est pas à nous de nous sentir honteuse…

Je ne sais pas où je veux en venir vraiment, mon article est décousu. Je n’arrive pas à comprendre et à admettre que cela soit possible, mais le fait d’avoir été confronté directement m’a rappelée à quel point cela pouvait être vrai, qu’ils existaient vraiment et pouvaient être partout. Et puis les comptes découverts sur Instagram, j’ai pu découvrir le site du gouvernement pour pouvoir faire facilement et rapidement un signalement. Ça se trouve ici et je trouve ça important de le savoir.

Et puis je me demande comment s’en protéger, comment en parler aux enfants pour les sensibiliser sans les inquiéter, comment réagir face à ces situations et comment cela est-il possible??….

Je ne sais même pas s’il y a des réponses… Et puis je n’ai pas envie d’y penser tout le temps, j’ai envie de pouvoir continuer à vivre en toute légèreté. Est-ce possible d’y arriver ?

Un article un peu décousu que j’ai envie de finir avec un livre. Ce livre, je suis tombée dessus par hasard à la médiathèque: « Les interdits des petits et des grands! » de Pittau et Gervais. En résumé, c’est un livre qui reprend les interdits simples des enfants pour en arriver aux interdits des adultes sur les enfants : « les enfants font des bêtises par ignorance. Certains adultes profitent de l’ignorance des enfants. Savoir, c’est combattre l’ignorance ». Vous pouvez le découvrir ici.. Mais j’ai aimé les illustrations stylisées de choses graves comme la pédophilie, une façon de pouvoir l’aborder facilement. Je tacherais de le prendre en photo la prochaine fois que je retourne à la médiathèque.

pédophile

24 réflexions au sujet de « ★ Pédophile : le jour où j’en ai croisé un…★ »

  1. waouhhh non je ne trouve pas ton article décousu mais super bien écrit, vous avez étés courageuses je trouve et les gens de l’accueil franchement qui irait inventer une telle histoire???

  2. Ping : Pédophile, finalement ça n’arrive pas qu’aux autres … | Je n'ai jamais pensé qu'on pouvait faire autrement ...

  3. Sacrée histoire ! Mais vous avez très bien réagi.
    Plus jeune, j’ai eu à faire 3 fois à des exhibitionnistes. 1 fois dans un parc où beaucoup d’enfants venaient jouer: le cliché, le mec en imper, tout nu en dessous et qui montre son sexe aux jeunes filles … 1 fois, encore dans un parc, derrière un cinéma : un mec qui faisait son jogging en combi très très moulante puis qui d’un seul coup l’enlève et fait caca sous nos yeux (on attendait à plusieurs filles que nos parents viennent nous chercher … ). 1 fois dans une base de loisirs nautique pleine d’enfants … un homme était tout nu sur une serviette. La maman avec qui nous étions nous répétait de ne pas le regarder car c’est ce qu’il cherchait, mais personne n’a bougé pour le déloger de là … C’était les années 90 …
    Plus tard, quand j’étais ado, 2 hommes ont tenté de me faire monter dans leur voiture mais je ne suis enfuie dans un parc.
    A 18 ans, je me suis aussi faite suivre jusqu’à ma chambre d’étudiante :-/
    Bref, y a des malades partout et il faut être vigilants …

  4. Brrr j’ai la chair de poule. La honte ne doit pas être de ton côté. C’est une sacrée mésaventure et vous avez très bien réagit.
    quand je bossais dans une école comme EVS, il y a eu pervers qui se cachait dans les fourrés et matait les enfants. Les enfants l’ont vu et ont très bien réagit. Un groupe est venu me le dire et un autre est allé voir la directrice qui a appelé la police, qui est venue tout de suite. Le type était partit. Mais il est revenu plusieurs fois. Chaque fois, les enfants prévenaient un adulte et hurlait dans la cours « il est là il est là ». Au bout de quelques jours, il a partit car il a vu qu’il ne pouvait pas mater tranquille ! La prévention a donc très bien fonctionné sur ces enfants. Il ne faut pas les affoler inutilement, mais leur expliquer est important.
    Merci pour ton témoignage

  5. Wahou, ça fait peur, en effet, et encore, ça reste « light » comparé aux abominations qu’on peut entendre à la télé parfois.
    On a souvent tendance à penser que ça n’arrive qu’aux autres, qu’on est bêtement protégés de tout ça…

    En tout cas, merci pour ce témoignage.

  6. En effet il a fit au juge qu’il se soignait « avec sa femme » qui était psychothérapeute et le juge a dit que « ce n’était pas possible » et il a eu une injonction de soin (mais bon sans préciser comment elle serait vérifiée)

    Ce qu’il faut dire c’est qu’on « voit » ces personnes comme des « vieux dégoûtants » un peu comme on imagine un « vieil alcoolo » d’un milieu populaire, mais la réalité est toute autre, cela touche tous les milieux. Ainsi la personne en question était cadre dans un organisme national bien connu, donc pas du tout le genre de la « population d’Oliver Twist ».

    biz



  7. J’ai vu les comptes Instagram, et franchement je n’avais jamais vu de photos pareilles, je suis choquée et ces images reviennent sans cesse dans ma tête!!
    Comme tu le dis vous n’avez pas à vous sentir honteuse, c’est lui qui devrait avoir honte jusqu’à la fin de sa vie! C’est quand-même dingue d’être comme ça…
    J’ai fait les frais d’un débile aussi quand j’étais petite… je jouais en bas du batiment avec ma copine, je ne sais pas quel age on avait, 7 ans peut-être 8. Et un homme (25-30 ans je pense) est venu et m’a demandé si j’aimais bien les sucettes. J’ai dit oui mais je me sentais mal, je sentais qu’il y avait quelque chose de bizarre chez lui. Il m’a dit ah fait voir ta poupée et il a marché jusqu’à un renfoncement, il m’a dit allez viens la chercher ta poupée je vais te donner une sucette aussi. Moi, je voulais forcément la récupérer ma poupée, donc j’y suis allée… et là il était assis avec le sexe hors de son pantalon et il m’a dit « mets ta langue dessus comme une sucette et je te donne ta poupée et des sous »… j’ai eu trop honte je me suis braquée, j’ai pris ma poupée et suis partie en courant rejoindre ma copine. Je ne lui ai rien dit, arrivée chez moi ma sœur m’a demandé si ça avait été quand on a joué (c’était le début où on avait le droit de sortir pour jouer », j’ai dit oui mais elle a vu que quelque chose n’allait pas, donc je lui ai dit. Elle a juste pété un plomb et a été chercher partout après cet homme, en vain malheureusement… avec le recul je me dis que j’aurais du courir en parler, qui sait ce qu’il a pu faire à d’autres enfants!!?

    Enfin, voilà ça n’arrive pas qu’aux autres malheureusement, et je pense que c’est de pire en pire…

    • ah oui quand même !!! Ce qui est dingue je trouve c’est que de mon côté en tous cas j’ai toujours pensé que ça n’arrivait qu’aux autres et à voir tous les commentaires, j’ai plutôt l’impression que ça arrive à tout le monde à divers degré de « folie » et qu’effectivement c’est presque un sujet tabou dont on a plus ou moins honte et dont on préfère ne pas aborder ou qu’on préfère peut être tout simplement oublier. Mais aujourd’hui je suis moins craintive à l’idée de raconter cette histoire que Rosa et moi avons vécu, car je trouve quand même important d’alerter les gens sur ces actes.

  8. Ton témoignage est bouleversant et vraiment terrifiant… Heureusement que vous avez longtemps regardé ce gel douche, heureusement que le directeur vous a pris au sérieux, heureusement que la police (ou gendarmes) aussi, heureusement qu’il a été arrêté et a avoué… Mais je trouve la peine très légère et il peut recommencer à tout moment… flippant ! En tout cas c’est très courageux de venir en parler ici, cela va peut être te soulager un peu même si cette étape restera malheureusement inoubliable.
    Plein de bisous

    • Ton histoire et celle que je lis dans les commentaires me font froid dans le dos, c’est affolant. C’est inimaginable de vivre avec autant de pervers autour de nous. Mais qu’est-ce qui se passe dans leur tête à ces malades? Je suis horrifiée.

  9. Quel drôle d’homme, il ne devrait pas y avoir de gens comme ça, c’est vraiment trop tordu… En tout cas ton article est super, émouvant et bien écrit !
    Pleins de bisous, Mahé 🙂

  10. En tout cas vous avez été très courageuse je trouve …! assisté au procès et tout vraiment chapeau les filles 🙂
    Et au moins « celui-ci » sera surveillé pour tous ceux qui n’ont pas encore été « démasqué…. »

  11. waouh quel courage de partager cette histoire!
    et aussi d’aller au bout de la démarche (plainte, procès)
    ici aussi, (petite?) agression à caractère sexuel qd j’avais 9 ans : je vais chercher du pain, seule, je croise un mec bizarre qui tente de me mettre sa main entre mes jambes, tout en m’insultant. J’arrête sa main, mais du coup il me maintient le poignet, je me sens bloquée, je flippe et j’ose un « au secours ». Une vieille dame passait par là et commence à parler au mec et je me suis sauvée. Donc pas agression gravissime mais sentiment d’agression, de honte (moi aussi), choc aussi.
    Et à 14 ans, ds un hôpital, par une infirmière qui m’a pris la température, de nuit, sans prévenir ni me réveiller…. autre contexte mais agression sexuelle qd même. (tu m’étonnes que l’hôpital c tout sauf la sécurité pour moi!)
    COmment prévenir?
    Ici, mon positionnement c’est de respecter le « NON » de mes enfants. Comment peut on dire à un enfant de ne pas faire tout ce que demandent les adultes si NOUS les obligeons à faire la bise à tata Jeanette?
    Quelles limites? Obligé de faire le bisou à mamie car de elle on en est « sure »? ma politique c d’écouter le non, de ne pas obliger le contact physique (par contre dire bonjour à la dame, ça veut pas dire bisou mais c la politesse), y compris à la famille. Pour savoir qu’on peut dire non, il faut déjà être entendu qd on le dit, en terrain sécurisé.
    Et pour Arthur, 4 ans, je lui ai déjà dis plusieurs fois que son corps lui appartient, que personne n’a le droit d’y toucher sans son accord. Il se lave son sexe tout seul depuis plusieurs moi maintenant. Je refuse d’y toucher sauf problème (je ne fais pas genre dégoutée hein mais je lui explique que c son corps et que sauf pb, je n’ai pas y toucher, même si je suis sa maman).
    donc informer, respecter, protéger
    sujet difficile…
    je voulais dire aussi, aucun traumatisme n’est comparable… car ce qui est important n’est pas la situation objective mais le ressenti (et donc forcément subjectif)… enfin bref, tu as fait de la psycho, tu sais déjà ça 😉

  12. Ce témoignage était très touchant. Je ne trouve pas que ton article était décousu, bien au contraire, je trouve qu’il est très clair et bien écrit. Je ne sais pas quoi dire tellement je suis choquée par tant d’horreurs, et de lire les commentaires me fait comprendre que oui, cela n’arrive pas qu’aux autres.

  13. JE viens de lire ton article …mi aussi j’ai été touchée avec cette histoire, c’est juste horrible. Ce que tu as vécu est aussi quelque chose de difficile, mais vous avez réagit face a cela. Les émotions on les sent dans ton billet, c’est dur et pas facile a vivre, beaucoup de questions biensouvent … Comment protéger nos enfants ? comment leur expliquer dès tout petit qu’il ya des choses qui sont interdite … je me demande aussi … on en touche quelques mots facile, mais que comprennent réellement des petits de 3 ans ? … gros bisous, vous avez été bien courageux ! Elo

  14. Ton article est très touchant, et en lisant les commentaires ça me fait peur parce que je me rend compte que ce sont des problèmes fréquents. Ma sœur raconte souvent en rigolant qu’il y avait un exhibitionniste à la sortie de son école, qui ouvrait son imper devant les gosses. C’est pareil. Il y a beaucoup trop de gens détraqués, je n’ai aucune tolérance par rapport à ça. Je trouve la justice bien trop clémente. Dans ton cas par exemple, aucune condamnation? D’internement? C’est grave et ça fait très peur… Mais comme quoi, ça montre aussi que le danger n’est pas que sur Internet, qu’il est partout autour de nous, et que c’est justement quand il est proche physiquement qu’il devient très dangereux…

  15. Ca fait froid dans le dos tout ça . Vous avez été courageuses, bravo. Et de la chance d’avoir été entendues par le personnel de la piscine, de la police …
    Flippant hein, encore plus lorsqu’on devient parent …

  16. Ping : ★ Once upon a time 2013… ★ | Tiny la souris

  17. merci pour ce temoignage .J’ai vecu quelques choses d’assez dur et tu vois je n’arrive toujours pas à en parler , j’aimerai mais cela ne sort pas , mais peut etre qu’avec ton témoignage je me laisserai aller à l’écriture , je l’espère en tout cas car c’est dur de garder tout cela pour soi car comme tu le dit , on se sent honteuse ! merci franchement

    • Pour ma part, passer à l’écrit m’aide toujours à mieux vivre les choses…
      Je te souhaite aussi d’arriver à mieux le vivre, de le partager par écrit ou avec quelqu’un…
      Bon courage à toi

  18. Merci pour ton article, je te remercie car j ai vecue exactement la même histoire que vous mais à 2reprises. Pareil, à la piscine un homme aux yeux tres tres clair, qui avait mis une glace sous la cabine de la piscine et une autre fois ou le sac de l individu etait colle à la cabine mais avec cette fois ci une camera dissimule que je n avais pas vu de suite.. j avais environ 12 13 ans, jen ai pleure et mine de rien cela a eu beaucoup d impact dans la suite( he oui lorsque l on vit le 1er amour, il est difficile de faire comprendre que l on a vecu qqlch qui nous a un peu traumatisé…) bref, même si j en ai parle de suite à ma mere je n ai pas porte plainte n y rien. Au fond je culpabilisais de ne pas lui avoir vole sa camera ou bien tt simplement en parle à l accueil accompagne de ma mere. Cette histoire fait parti de ma vie, et je pense que vous avez tres bien fait de porter plainte. C est comme un viol à l intimite. Peu de gens vont parle d ece genre d histoires pensant que ce n est pas aussi grave. Eh bien si!
    En tt cas, merci à toi d en avoir parle. Je decouvre tt juste tt blog et j adore ^^ 😉 bonne continuation

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