Début décembre 2011, je découvre que je suis enceinte! Youpiii, on est super content!! Mi-décembre, je fais une grosse baisse de tension, direction mon nouveau médecin puisque le mien par à la retraite à la fin de l’année et depuis notre déménagement, il est un peu loin. C’est l’occasion d’annoncer à mon nouveau médecin que je suis enceinte. Après avoir pris ma tension, on discute un petit peu et je lui fais part de mes « angoisses » de fausse-couche, en lien avec mon lieu de travail où l’on en parle beaucoup. Le mois de décembre est aussi la période où je pleure très facilement (je découvre l’hyperémotivité!). Donc lorsque j’en parle, je pleure. Et là, le médecin, avec beaucoup de tact (c’est ironique bien sûre), me dit « Ca ne sert à rien de pleurer, si vous devez faire une fausse-couche, vous la ferez quand même »! Sur le fond, je suis entièrement d’accord, mais sur la forme, c’est rude.
Début janvier, c’est elle qui me fait mon suivi de grossesse. En fait, elle ne fait pas grand chose -elle ne me reprend même pas la tension, un minimum non?-. C’est décidé, il me faut quelqu’un pour suivre ma grossesse…
Un gynéco? jusqu’à présent je n’en ai pas, c’était mon ancien médecin qui me suivait. Une sage-femme? ouais, ça peut être sympa! J’ai deux options: soit je prends l’annuaire (enfin les pages jaunes sur internet, technologie oblige), soit je demande conseil autour de moi. J’ai choisi la deuxième option. Ma mère me conseille une sage-femme « très bien » qu’elle a longtemps été voir! OK, je pars avec ce nom-là!
C’est ainsi que je me suis retrouvée, un lendemain de neige chez elle. L’histoire de la neige a son importance, puisque qu’après moi, toutes les personnes ont annulé leurs rendez-vous. Dès ce premier rendez-vous, le contact passe très bien, j’aime bien sa façon de voir les choses. Nous discutions longuement de la grossesse, elle m’ausculte et remarque déjà pas mal de choses (je suis bloquée du bassin, du thorax….). Après un peu plus d’1h30, notre rendez-vous s’achève, elle me précise que les prochains rendez-vous ne durerons pas aussi longtemps « là, c’était exceptionnel puisque les personnes ne sont pas venues ». Pas de problème, ça me va quand même.
C’est avec plaisir que je la retrouve chaque mois. Elle est toujours là pour répondre à mes questions, me faire « travailler mon souffle », essayer de me débloquer un peu par quelques points d’acupuncture (sans aiguilles), de me faire découvrir mon corps, d’essayer de me remonter mon utérus, de prendre en compte Bébé… Et nos rendez-vous durent au minimun 45 minutes à chaque fois. J’apprécie le fait qu’elle prenne bien le temps de m’écouter et de m’aider à bien me positionner en me montrant des choses « que l’on voit normalement bien plus tard dans la grossesse, mais avec vous, on va commencer tout de suite ». Elle a très vite repéré que quelque chose n’allait pas, bloquait. Soit de l’ordre du psychologique, soit physique sans arriver à trouver vraiment où est le problème. Plus tard, on comprendra que tout venait de mon fibrome.
Une fois sur deux, quand je vais la voir je pleure. Je sais, c’est bête mais c’est comme ça! J’y vais avec plaisir, mais ce qu’elle me dit me renvoit à des choses personnelles qui me parlent et me touchent. Mais tout ce qu’elle me dit me fait quand même du bien, même si je ressors les yeux tout rouge! Elle, elle ne m’a jamais dit que « pleurer ça ne changera rien »!! C’est aussi elle qui nous aide à nous projetter quand il est question de césarienne, même s’il est un peu tôt, mais elle a bien vu qu’on en avait déjà besoin.
Il m’est arrivé deux fois de l’appeler quand ça n’allait pas (lorsque j’avais très mal au dos… mais en fait c’était des contractions), elle a toujours trouvé le temps de me prendre en rendez-vous dans la journée. Elle est toujours restée disponible quand j’en avais besoin et me rappeler à chaque fois « n’hésitez pas à m’appeler si ça ne va pas ou si vous avez des questions ».
Les cours de préparation à l’accouchement, c’est tout naturellement avec elle que nous les faisons. Sa manière d’aborder la grossesse et l’accouchement nous plait. Nous ne voyons pas seulement l’accouchement en lui-même, mais nous partons du début: les compétences de Bébé dans mon ventre, le changement de mon corps, les compétences de Bébé à la naissance… Ses cours sont très intéressants, ce sont plutôt des échanges d’ailleurs et Juju y a toute sa place.
Et puis, « le problème du fibrome » est arrivé! C’est elle qui s’est débrouillée pour que je puisse être suivie par une obstétricienne « très bien » et non celui que le CHU voulait me donner. C’est elle qui m’a guidée et aidée quand j’en ai eu besoin, à l’annonce de cette nouvelle. Mais une fois mon suivi avec l’obstétricienne commencé, je n’avais malheureusement plus « besoin » d’aller la voir pour mon suivi. En fait, personnellement, j’aurais bien continuer puisque son approche est bien différente et complète qu’un simple suivi gynécologique au CHU. Cependant, l’obstétricienne qu’elle m’a choisie est aussi très bien et à l’écoute de mes questions, mais ce n’est pas pareil quand même!
C’est aussi ma sage-femme qui m’a conseillée une nouvelle sage-femme pour faire mon suivi hebdomadaire pour mon monito chez moi (elle ne faisant pas de visite à domicile). La nouvelle sage-femme travaille aussi « comme elle », donc elle me plait bien. Mais je repars de zéro avec une nouvelle personne, on apprend à se connaitre au fur et à mesure des demie-heures par semaine, le temps du monito.
Ma grossesse ayant changé de tournure, j’ai donc dû quitter « ma » sage-femme, avec beaucoup de regret! Le « ma » marque vraiment mon appropriation de cette sage-femme, un côté très intime et personnel que j’avais tissé avec elle en 2/3 mois. Nous nous revoyons maintenant que pour les cours de préparation à l’accouchement. Mais je pense que je resterais en contact avec elle, une fois que Bébé sera née… J’ai repéré qu’elle proposait des cours de massages pour Bébé!
♥ Ma sage-femme aime son métier et ça se ressent ♥
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Pour ma première, nous avions fait des préparations à l’accouchement dont nous n’avions pas été très satisfaits. Nous étions nombreux, ce n’étaient jamais les mêmes couples d’une séance sur l’autre … En fin de grossesse, j’étais suivie à la maison et j’ai découvert des sages-femmes en or. Tout naturellement, pour mon deuxième, nous sommes allés là-bas avec celle qui est devenue ma sage-femme. Lors des séances, nous étions avec deux autres couples, des DPA très proches … Les échanges étaient riches et intéressants. Autant je suis persuadée des bienfaits de cette préparation autant le choix de la personne qui la propose est encore plus important.
Remercions toutes les sages-femmes qui font un travail formidable et plus particulièrement la mienne qui est toujours de très bons conseils !
Je reconnais « ma » sage-femme dans ta deuxième description, si ça se trouve on a la même ;-)!
La mienne a su me tendre des tonnes de mouchoirs puisque c’est souvent chez elle que je pleurais! Elle a su m’écouter, ne pas hésiter à me prendre sur son temps de pause du midi ni à me garder une heure si besoin. J’ai vraiment pu compter sur elle! Elle nous a fait une prépa à l’accouchement spécialement pour nous (normalement nous devions, tout comme pour ta deuxieme grossesse le faire avec deux autres couples dans les mêmes DPA), adaptée à nos/mes besoins: parler de la césarienne, parler de l’allaitement avec une césarienne… Et heureusement qu’elle était là!
Je continue d’aller la voir pour… ma rééducation maintenant!
Et tout comme toi, je pense que ce qu’elles font est super quand elles sont passionnées par leur travail!
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