A toi, jeune parent!

Et voilà, on se retrouve fraîchement parent pour la première fois. On s’extasie devant ce petit bébé si chou et si beau, cela va de soi puisqu’il nous ressemble. Notre objectivité envers notre enfant? On l’a perdu dès l’instant où il est né. Les premiers jours passent et tout est si simple. Bébé ne fait que de dormir, manger, quelques gouzis gouzis et c’est reparti pour la spirale dormir, manger… Enfin, en réalité ce n’est pas toujours aussi simple! Bébé pleure parfois beaucoup sans que l’on ne sache pourquoi. On tente les habituels changement de couche, petit biberon ou tétée mais rien ne change! D’ailleurs quand tu allaites, tu remercies avec plaisir cette régle qui consiste à dire « allaitement à la demande » et tu te demandes comment font les parents biberonnant! Ils comptent les heures, parfois même les minutes qui les séparent jusqu’au prochain biberon, tant attendu du bébé goulu! Le médecin dira « pas avant quatre heures, faut espacer » mais toi tu te dis que « putain, lui ne s’est jamais retrouvé avec ton minus qui hurle parce qu’il veut manger et qu’il doit encore attendre une heure, soit 59 longues minutes »!! Bref, en allaitant, il pleure? Oh il a peut être faim et tu tentes une tétée (et là, le petit se tait, victoire!). Non, en fait, ce n’est pas si simple d’être parent!
Tu essayes d’apprendre à connaitre ton enfant, de trouver votre rythme de croisière.  Parfois tu repenses au temps où tu n’avais pas d’enfant, où tu ne dépendais que de ton propre rythme (oui, les grasses mat’ tranquilles, les repas à pas d’heure…), mais ça c’est fini! Et puis tu regardes ton enfant dormir, c’est tellement mignon un bébé quand il dort que ça nous ferait presque oublier toutes les moments plus compliqués!

Misha, un mois

Arrivent les grandes étapes, celles où tout le monde a un avis sur tout « tu devrais l’asseoir et le caler dans des coussins, il s’embête allongé et en plus il est « par terre » » (dis avec un air de dédain). « Tu n’as pas commencé la diversification? » « Faut commencer par le salé pendant trois jours » « Toujours des compotes avec les purées » « Il lui faut des chaussures bien rigides pour bien le tenir » « Les chaussons souples c’est mieux »… Bref, là, tu reçois des tonnes de conseils de différentes personnes (conseils qui vont le plus souvent à l’encontre de ce que tu fais bien entendu!). Il y a les personnes d’un certain âge (« certain= très âgé ») qui ont « toujours fait comme ça et ça a bien marché »! C’est sûr, il ne faudrait surtout pas tenter de changer, on risquerait d’avoir des améliorations! Tes parents qui, dès que tu ne fais pas comme eux, se sentent agressés comme si tu remets tout ce qu’ils ont fait pour toi en cause! Il y a les amis qui en chient avec leurs sales mômes mais qui ont plein de conseils à donner (à priori, ils n’ont pas du les appliquer, je ne vois que ça!). Les amis qui n’ont pas d’enfant et donc aucune notion de ce que cela engendre. Ils ont donc la théorie qui, quand on les écoute, parait tellement simple! Et puis, il y a ceux que tu ne connais ni d’Eve ni d’Adam (première fois que j’utilise cette expression ringarde au passage, surement la dernière d’ailleurs) qui t’accostent au moment où tu ne t’y attends le moins (c’est d’ailleurs souvent le moment où tu galère le plus!) pour te dire comment faire! Ces personnes là sont fortes, très fortes!

Et puis, au moment où démarre la période des conseils, il y a la période des reproches « quoi il ne fait pas ses nuits?? » « A son âge il ne s’assoit pas encore seul? » « Quel flemmard, il ne marche toujours pas! » « Des couches à son âge, il serait temps qu’il les retire ». En général, ces petites phrases assassines sont couplées avec des phrases pour bien mettre en valeur leurs enfants « moi le mien, il a fait ses nuits dès la maternité. Il tient assis depuis ses deux mois et a marché à 10 mois, quelques jours après il retirait ses couches ». Oui parce qu’il ne faut pas se leurrer, le parent qui te fait plein de reproche a un enfant surdoué et bien plus « en avance que le tien »!

Et toi, jeune parent, tu es là. Tu regardes ton enfant, tu repenses à ce que tu imaginais de la parentalité, à la théorie-que-tu-avais-avant-d’avoir-un-enfant et puis à la réalité. Tu fais ce que tu penses être le mieux pour ton enfant. Parfois tu en es assez fier de ce que tu arrives à faire, de ce que ton enfant fait et parfois tu as l’impression d’être bien loin de tes idéaux. Alors il y a ceux qui disent « avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants », avec cette phrase, tu peux tout oublier et tout excuser. Perso, je ne suis pas fan! En effet, avant, j’avais une façon de voir les choses et parfois je me rends compte que ce n’est pas si simple alors je fais de mon mieux pour rester au plus proche de mes convictions.
Et puis, il y a l’enfant! Parlons en de lui, parce que c’est quand même lui qui est au centre de l’histoire! Parfois, il suffit de l’observer, de l’écouter et il sait nous guider (et parfois on ne comprend vraiment rien parce qu’on ne peut pas toujours être sur la même longueur d’onde que lui 🙂 )!

A toi, jeune parent qui découvre ton enfant. Ecoutes toi, fais toi confiance et surtout ait confiance en ton enfant. Ecoutes un peu ce que disent les autres si tu en as envie et surtout si cela te parle mais ne te tracasse pas des conseils qui ne te parlent vraiment pas! Et puis petit à petit, toi aussi tu vas prendre confiance en toi et en tes capacités de parent!
Qui sait, peut être qu’un jour ça sera toi le parent qui donne plein de conseils relous aux autres ou qui compare ton enfant si merveilleux avec les autres 😉

Article à prendre au second degré! Je le précise parce que ce n’est pas toujours compris 😉

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Une réflexion au sujet de « A toi, jeune parent! »

  1. Tellement vrai. Si seulement tu avais écrit ça 5 mois plus tôt j’aurais eu tellement moins de doute envers moi, jeune maman qui ne sais pas pourquoi son bébé pleure toujours après avoir tout essayé.
    Mais maintenant ça va on commence à bien se connaître ma Chouquette ( la plus formidable des Chouquette dailleurs😇 ) et moi.
    Merci pour cette article et tous les autres.

  2. ton article arrive juste à temps… je me pose mille questions alors que c’est ma deuxième…
    merci de nous « recentrer » 🙂

  3. C’est tellement ça…J’ai écrit un billet sur ce sujet, mais beaucoup de parents auraient pu le faire.
    Il n’y a parfois rien de méchant, et des fois c’est limite déplacé. C’est comme s’il y avait un « package » quand on devient Parent, et les conseils en tous genres en font partie.
    Ma Poupée a 13 mois, et mis à part certains conseils qui m’ont aidée à y voir plus clair alors que j’avais la tête dans le guidon, j’ai plutôt décidé de me faire confiance. Je crois que c’est ça l’essentiel et le meilleur conseil à donner à tout parent 🙂

  4. Tout est dit!!!
    j’ai accouché le 7 avril soit il y a 5 jours….
    Le lendemain, à J2, bébé avait perdu 230grs, on me dit qu’il faut peut être donné un biberon en complément….
    mais bien sûr…
    A J3, bébé avait repris 10grs et là, à J5, bébé a dépassé son poids de naissance. heureusement que je n’ai pas donné de bib!!
    pour le 1er bain, à la mat: « il faut l’habiller tout de suite sinon il va avoir froid et seulement après on met la couche…. »
    pour le 2ème bain (avec une autre puericultrice): « mettez la couche tout de suite, sinon il peut faire sur vous!!! »
    bon, ok, et sinon, si je faisais comme je le sens????
    (et j’en ai encore plein!!! SE FAIRE CONFIANCE, absolument!!!!)

      • Mais tellement ! et j’adore quand tu dis que ceux qui donnent des conseils ont des enfants « surdoués » ^^ mais oui, bien sûr !!! hihihi, j’ai une amie qui est dans ce genre là, elle a jamais rencontré de soucis avec sa fille. Quand elle voyait la mienne (aujourd’hui 5 ans et équilibrée hein ! ) qui hurlait et me faisait des crises à se rouler par terre, et ou au choix/ tapait, crachait, mordait ^^ elle était horrifié et me répétait que nous avions raté son éducation. Aujourd’hui je rigole toute seule parce que sa fille a maintenant 3 ans et est dans la même phase que la mienne. La parentalité ma appris l’humilité et le respect pour l’éducation que donne chaque parent à son enfant. Et même si je suis pas toujours en accords, j’évite toujours de critiquer ou d’intervenir. Et puis, chaque enfant est unique et évolue différemment, à quoi cela sert il de vouloir qu’ils soient tous pareil, ce serait triste non?

  5. Se faire confiance … Et faire confiance à son enfant. C’est tellement ça… Mais pas si simple quand on a son permier bébé qui a rejoint le ciel et que le deuxième de 6 semaines pleure énormément (foutu RGO)… On trouve la force & le courage d’avancer mais ce n’est pas toujours simple.

    Merci pour ces beaux articles pleins de vérités.

  6. super article comme toujours, merci !
    En ce qui concerne la phrase « avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants », je la prends dans le bon sens du terme. Moi, perso, j’avais des idées avant, mon enfant devra faire ça, je ne me laisserai pas « bouffer », etc. Et puis j’ai eu des enfants et j’ai compris. J’ai compris que ce n’est pas si simple, j’ai compris que je ne pourrais jamais forcer mon enfant à faire telle ou telle chose juste parce que c’est une convention sociale (notamment le bonjour, bisou quand on arrive chez les gens par exemple). J’ai beaucoup lu, j’ai beaucoup observé mes enfants et j’ai compris que j’avais rien compris. Tout ce que je croyais savoir, ben en fait n’était pas réel. Un enfant qui se roule par terre dans un magasin, ce n’est pas parce qu’il n’est pas « bien élevé » (que je déteste cette expression soit dit en passant…). Je faisais un regard désapprobateur avant. Maintenant, je comprends. J’ai lu, je comprends mieux l’évolution du cerveau de l’enfant, le fait qu’il soit submergé par ses émotions, qu’il ne fait rien « contre » ses parents. Il fait et c’est tout, parce qu’il n’est pas bien, parce qu’il veut comprendre, etc. S’en tenir à ses principes d’avant, ce n’est pas toujours une idée fabuleuse… 😉

  7. mouarf et ça commence même avant la naissance. Dernièrement j’étais inquiète car j’avais des contractions un peu douloureuses (c’est encore un peu tôt). Une personne n’ayant pas encore d’enfant m’a affirmé que ce n’était pas des contractions..(= je joue la comédie et fais ma chochotte).bref.
    bon sinon j’espère qu’avec numéro 2 je serais moins « agressée » par ce genre de pollution. Car même si je n’écoute pas, quand ça va pas trop (parce que je traverse une période compliquée, fatigue…) ça me travaille quand même malgré moi.
    Je m’attend quand même à ce qu’on tente de me prouver que ma façon de faire est naze : « ben oui elle risque d’être comme son grand frère »(=ex BABI toujours très dynamique et parfois (hum) insupportable, au sommeil pourri et à l’alimentation « folklorique »).
    Le pire que j’ai eu pr lui:
    -à la maternité( oui déjà ), je le prend parce qu’il pleur (il avait genre 24 ou 48 H): « et bien voila il a gagné ». selon cette personne j’aurais surement du le laisser pleurer.
    – les collègues du papa l’on mis en garde rapidement « si elle continue d’allaiter elle va finir à l’HP, c’est ce qui est arrivé à « Machine » » (il avait moins d’un moi).
    -une collègue(vers 6 mois je dirais)  » tu a fais analyser ton lait?, ma voisine l’a fait et a du arrêter d’allaiter il n’était plus bon » .

    Pour moi le plus dur en fait c’est vis à vis de moi même: faire juste ce que je peux, ça me parait parfois bien loin de ce qui me semble être le mieux.

    courage les mamans

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