Après une nuit faite de mauvais rêves, de douleurs dans le dos, de mal de crâne dû au fait que je serre trop ma mâchoire, je me suis réveillée. Puis j’ai allumé mon portable… Et là, j’ai vu des messages de soutien, de peur, d’incompréhension. J’ai vu… ce qui c’était passé hier soir. Les larmes coulent.

J’entends Misha et Manolo rire ensemble, tous les deux dans le même lit. Une nouvelle fois je pense à eux, au futur, à leur futur. Mais dans quel monde sont-ils nés? Qu’est ce qu’on leur prépare pour l’avenir?

Une fois de plus, je ne vais pas en parler à Misha. Chez nous, la télé n’est jamais allumée en journée, elle ne verra donc pas des images qui ne lui sont pas destinées. Je ne sais pas comment cela va se passer à l’école. Je n’ai pas envie qu’ils en parlent puisqu’elle n’est pas au courant. Mais je pense que ça ne sera pas le cas de tous ces petits camarades et que peut être pour eux, en parler ou tout simplement en reparler avec eux serait important et intéressant?…

Je préfère la laisser continuer de jouer, de rire et de sourire avec sa légèreté et tout son insouciance qui caractérise tellement bien les enfants.
Cela me rassure de la voir si légère. En fait, le monde de demain, c’est celui que nous sommes en train de construire aujourd’hui, ce sont nos enfants.

Je vais continuer d’essayer d’accompagner au quotidien mes enfants, Misha et Manolo, avec autant de bienveillance que possible. Je vais continuer de leur permettre d’exprimer leurs émotions et leurs ressentis. J’ai envie de leur transmettre des valeurs de tolérance et d’ouverture aux autres. J’ai envie qu’ils gardent leurs regards naifs et émerveillés sur le monde qui les entoure. J’ai envie de continuer de vivre, profiter de chaque instant, des petits plaisirs quotidien.
Le monde de demain, le futur, c’est eux… A nous de leur apporter les bases et les valeurs qui contribueront à un monde de paix, de bienveillance et d’amour.